Depuis quelques jours, j'essaye d'observer ce qui se passe en Tunisie et je m'inquiète.
Bien-sûr, je suis loin d'être une politicienne. Comme la plupart de mes compatriotes d'ailleurs.
Mais voilà, depuis la mi-décembre, la politique est devenue le centre d’intérêt de presque tous les tunisiens, et je suis tunisienne!
Je disais donc que j'essayais d'observer.
Le gouvernement a commis des erreurs, particulièrement sur le plan de la communication. Les timides efforts dans ce sens n'ont pas été suffisants pour étancher la soif de savoir des tunisiens.
Et puis, le tunisien découvre la liberté d'expression. Il en use et en abuse. Normal. Après en avoir été privé pendant des décennies, le tunisien découvre l’ivresse de cette liberté.
Mais malheureusement, souvent sans savoir respecter les limites de cette liberté.
Nous avons eu alors droit à la DÉGAGE attitude.
Et nous avons eu droit aux lynchages, aux critiques, aux diffamations, aux manipulations, aux intox...
On juge, analyse, discute, hurle, impose, réfléchi, crie, condamne, argumente, partage, observe...
Depuis quelques jours, en essayant de trouver un peu mon chemin parmi tout cela, et bien qu'il soit très difficile de comprendre quelque chose.... je pense avoir au moins compris une chose!
Ai-je tort? Ai-je raison?
Je ne sais pas.
L'avenir m'éclairera j'espère.
Je sais par contre que je tiens à cette liberté nouvelle des tunisiens (malgré ses abus, mais nous finirons tous pas apprendre), à cette démocratie naissante, à cette lutte pour reconstruire notre pays et aller de l'avant...
J'ai aussi compris que pour cette raison, nous devions tous agir. Que nous devions nous ouvrir les uns aux autres, que chacun d'entre nous pouvait apprendre aux autres, que nous avions des combats à mener, des idéaux à réaliser, une société à construire...
Je croyais que cela était possible en travaillant, en aidant, en faisant partie d'associations, en participant à la vie sociale, à l'action humanitaire, à des débats...
Et puis, nous sommes un Etat de droit, non?
C'est du moins ce à quoi nous aspirons.
Je regardais ceux qui ne respectaient pas les lois et les institutions, et je me disais que c'était temporaire. Que tout s'arrangerait. Etat de droit!
La sécurité finira par revenir. Le gouvernement arrivera enfin à travailler. L'économie se redressera...
Mais...
Mais des gens n'étaient pas d'accord.
Qui sont ces gens?
Plusieurs hypothèses sont possibles.
Certains accusent le RCD. D'autres, les membres de la famille Ben Ali/Trabelsi. D'autres encore les pays étrangers. Ou les médias. Ou les....
Tout est d'ailleurs possible.
Mais pour moi, je considérais que le gouvernement devait enfin commencer à travailler normalement et à résoudre tous les problèmes possibles.
Je sais, et je le repète, le gouvernement a fait un tas d'erreurs.
Pourquoi?
Je ne sais pas.
Mais j'avais l'impression que le PM et certains autres ministres étaient de bonne foi.
Pourquoi cette impression?
Je ne sais pas non plus.
J'observais donc.
Et petit à petit, j'ai remarqué quelque chose.
Il m'a semblé que certaines personnes essayaient d'imposer l'idée d'un Conseil de Protection de la Révolution. Beau nom, n'est-ce pas? Très noble. Protection de la Révolution. Il faut bien-sûr défendre cette révolution. C'est vrai, c'est très louable comme initiative.
Seulement, lorsque l'on y regarde de près, on remarque que ce Conseil veut se substituer à tous pour pouvoir s'imposer. Attention, ce Conseil n'est pas consultatif. Non, il se veut DÉCISIONNEL, avec presque tous les pouvoirs entre ses mains.
Tiens?
Je pensais que nous en avions fini avec la dictature!
Et puis, des questions se posent.
Qui est derrière ce pseudo-Conseil?
Pourquoi le gouvernement n'a-t-il pas voulu le reconnaître?
Pourquoi un 2ème Sit-In à la Casbah?
Les jeunes qui étaient venus la première fois, étaient venus spontanément. Et ils étaient partis presque convaincus par le nouveau gouvernement.
Pourquoi donc sont-ils à nouveau ici?
Que demandent-ils?
Comment se fait-il que cette fois-ci ils soient si bien organisés?
Comment se fait-il qu'ils soient venus avec des bus et des voitures?
Qui a payé ces transports?
Des gens disent qu'on leur donne de l'argent. Qui donc?
Et puis, cette fois-ci ils réclament la démission de M.Ghannouchi. Pourquoi? N'avaient-ils pas fini par l'accepter la première fois?
Et ils demandent une assemblée constituante, et un régime parlementaire, et ils exigent que ce pseudo Conseil de la Protection de la Révolution soit reconnu avec un pouvoir décisionnaire.
Pourquoi donc ces demandes?
Pourquoi ne les avaient-ils pas formulés la première fois?
D'autres questions. Encore et encore. Beaucoup de flou.
Mais que se passe-t-il donc en Tunisie?
Et puis, le week end dernier, casse, pillage, terreur au centre ville...
Pourquoi?
A qui cela profite-t-il?
Je suis sure que la grande majorité des manifestants de la Casbah sont de bonne foi. Je suis sure que la grande majorité d'entre eux sont des gens paisibles, pacifistes et patriotes.
Mais...
Je pense que l'on se sert d'eux à leur insu. Comme on se sert d'ailleurs de la plupart d'entre nous.
Pourquoi est-ce qu'un homme aussi pourri que A.Jerad est-il encore à la tête de l'UGTT?
Pourquoi, lui qui était acoquiné au clan Ben Ali/Trabelsi, qui a profité de ses largesses, qui avait participé à ses magouilles est-il encore à la tête de l'UGTT?
Pourquoi est-ce que cet homme veut le pouvoir?
Juste pour le pouvoir ou pour essayer de cacher ses diverses malversations et fuir la justice de notre pays?
Pourquoi est-ce que des gens aussi disparates que le POC, le parti Bath, ou Nahda se sont-ils associés entre eux et avec l'UGTT?
D'autres questions encore...
Et puis, qui dispose d'une grande assise populaire?
Qui a encouragé les gens à faire grèves après grèves à un moment si crucial de l'histoire de la Tunisie?
Tout cela ne vous étonne pas vous?
Moi si.
Qu'est-ce que j'en conclus?
Une hypothèse. Peut-être juste, peut-être fausse.
Et si l'UGTT et ses associés faisaient pression sur le gouvernement pour imposer ce pseudo-Conseil?
Ils ont les moyens financiers et humains.
On dit que les casseurs, pilleurs... du week end derniers étaient payés. On dit avoir arrêté des personnes qui payaient ces voyous pour semer la terreur à Tunis, et même dans d'autres villes d'ailleurs.
Alors?
Depuis quelques jours, j'essaye d'attirer l'attention sur cette hypothèse. Et je crois que nous sommes nombreux à penser à cette même hypothèse. De plus en plus nombreux d'ailleurs.
Avant-hier, M.Mohamed Ghannouchi a été acculé à démissionné.
L'après-midi même, et jusqu'à maintenant, les défenseurs de ce conseil de la protection de la révolution se sont accaparés les plateaux de TV.
Ils expliquent à qui veut bien les entendre (et même à qui ne veut pas d'ailleurs!), que ce pseudo-conseil est la solution miracle à tous les problèmes de la Tunisie. Ils parlent comme si TOUS les tunisiens (bon, peut-être à part quelques petites exceptions) réclament ce conseil/miracle.
Nous prennent-ils donc pour des imbéciles?
Apparemment oui. Nous devons surement l'être tous.
M.Caied Sebsi est nommé premier ministre.
Que fait M.Jerad? Il s'offusque. Comment? On ne l'a pas consulté avant de nommer le premier ministre?
Oui, ben apparemment, M.Jerad a oublié qu'il n'est qu'un syndicaliste. L'UGTT est un syndicat des travailleurs et non pas un parti politique.
D'ailleurs, certains le lui ont fait remarquer, et je les en remercie. Cet homme se prend pour le chef de la Tunisie, et le voilà un peu remis à sa place.
M.Rached Ghannouchi aussi a tenu les mêmes propos. Tiens, c'est vrai, pourquoi ne lui a-t-on pas demandé son avis à lui aussi avant de nommer le nouveau premier ministre?
M.Rached Ghannouchi a apparemment oublié que Nahda n'est pas encore un parti reconnu légalement, et qu'en application de l'article 8 de notre actuelle constitution, il pourrait ne jamais être reconnu comme tel.
M.Rached Ghannouchi semble aussi s'étonner que l'on n'ait pas demandé l'avis du Conseil de Protection de la révolution.
M.Rached Ghannouchi souffre probablement de problèmes de mémoires parce qu'il faut lui rappeler que ce conseil auto-proclamé n'a ni été reconnu, ni ne représente le peuple tunisien.
Avant le 14 janvier 2011, M.Mohamed Ghannouchi était pour moi un illustre inconnu. Même si je connaissais son nom, je crois que je ne connaissais pas du tout son visage.
Je ne porterais aucun jugement sur M.Mohamed Ghannouchi. Ce n'est pas mon propos.
J'ai juste appris, ce que tout le monde dit, c'est qu'il n'a JAMAIS profité de son poste de premier ministre pour s'enrichir. J'ai aussi appris que ses enfants n'ont jamais été pistonnés. Donc quelque part, cet homme a l'air d'être intègre et honnête. Tant mieux!
M.Ghannouchi depuis le 14 Janvier 2011 a commis beaucoup d'erreurs, surtout de communication.
Dommage.
A quoi cela était-il du?
Je ne sais pas.
Des pressions extérieures? Une surcharge de travail? Un caractère un peu faible? De mauvais conseillers?...
Je ne sais pas non plus, et je le répète, comme je l'ai dit plus haut, je ne suis pas du tout politicienne.
Mais je ne sais pourquoi, d'instinct, j'avais fait confiance en cet homme.
Je sais, et vous avez raison, ce n'est pas du tout rationnel. Et j'ai peut-etre tort. Je ne sais pas. Mais je sais que je ne fais pas confiance à ce conseil auto-proclamé.
Pour moi, de toute façon, ce gouvernement était là à titre provisoire. Il devait gérer les affaires courantes et finirait par partir.
Et puis, il faut reconnaître que travailler dans les conditions actuelles, n'est pas de tout repos pour un gouvernement, surtout avec tous les impondérables, tels l'affaire des 5000 clandestins ou les milliers de réfugiés arrivés de Libye dont il faut aussi s'occuper.
J'ai sympathisé avec le 1er Sit-In de la Casbah. J'y suis allée. J'ai vu les gens. J'ai parlé avec certains d'entre eux. L'un d'entre eux m'a d'ailleurs sauvée d'un guet-apens (j'en parlerais un autre jour)...
Mais pas cette fois-ci. Cette fois-ci, il fallait avancer.
Et puis, j'étais quelque part rassurée pour l'avenir. J'avais confiance (et je l'ai encore) en M.Yadh Ben Achour et en sa commission de la Réforme Politque.
J'ai essayé de suivre ses divers interventions et écrits dans les divers médias, et j'ai remarqué qu'il essayait d'écouter tous les Tunisiens.
Je reproche aux médias de ne pas avoir communiqué suffisamment sur les travaux de cette commission.
Mercredi dernier, M.Ben Achour a donné une conférence de presse, et AUCUN média n'a jugé bon de nous la retransmettre dans son intégralité. Je dis bien AUCUN (à ce que je sache).
Pourtant je suis convaincue que cela aurait pu répondre à énormément de questions et d'inquiétudes des tunisiens.
Pour moi, donc, la démission de M.Mohammed Ghannouchi n'était pas nécessaire.
Lorsque dimanche après-midi, j'ai appris sa démission, j'ai eu un choc.
Les manifestants de la Casbah (ou ceux qui se servent d'eux) l'avaient fait plier à leur volonté. Ces gens, sans tenir compte de l'avis des autres tunisiens, avaient imposé leur avis.
Lorsque M.Ghannouchi a parlé de majorité silencieuse, je me suis sentie coupable.
Oui, coupable.
Coupable d'avoir entendu des personnes parler en mon nom (je fais aussi partie du peuple tunisien) et ne pas avoir réagit.
Coupable de voir que des manipulateurs se servent de notre Tunisie pour assouvir leurs ambitions peronnelles et ne pas avoir réagit.
Coupble de laissser des gens s'accaparer notre REVOLUTION TUNISIENNE sans avoir réagit.
Coupable d'avoir laisser des gens nous prendre en otages et ne pas avoir réagit.
Coupable.
Oui, j'ai réagi sur facebook. Oui, j'ai continué à travailler. Oui, j'ai assisté à des réunions et des débats. Oui, j'ai fait partie d’associations. Oui, j'ai essayé d'aider ceux qui avaient besoin de moi.
Oui, mais j'ai quand même été coupable.
J'ai vu les manipulations, j'ai vu les pillages, j'ai vu la destruction, j'ai vu les rumeurs... et je n'ai pas réagi.
Oui. Coupable.
Coupable.
Coupable de ne pas avoir compris que tout avait changé.
Coupable de ne pas avoir compris que notre révolution, que nos libertés toutes nouvelles, que nos idéaux, que nos espoirs... étaient encore si fragiles et avaient besoin de nous.
Coupable.
J'en ai pleuré de tristesse, de déception et de rage.
Non, je n'allais pas encore regarder sans réagir.
Nous sommes resté des années sans réagir.
Mais plus jamais. Plus JAMAIS je ne regarderais faire sans réagir. Plus JAMAIS!
Une amie m'avait appelée pour me demander si je voulais aller rendre hommage à M.Mohamed Ghannouchi.
J'avais hésité et ensuite j'avais accepté.
Comme je l'ai dit plus haut, je ne connaissais pas M.Ghannouchi, mais d'instinct, je l'avais trouvé honnête. J'ai trouvé sa démission digne, et surtout, je voulais lui dire merci de m'avoir ouvert les yeux sur mon silence et ma passivité.
J'y suis donc allée. Surtout pour dire PLUS JAMAIS je ne me tairais, plus jamais je ne laisserais d'autres parler pour moi. Plus jamais je ne verrais des gens essayer de me manipuler sans réagir.
Le travail sur terrain est aussi important. Descendre dans la rue pour faire entendre ma voix est important.
JE NE SUIS PLUS SILENCIEUSE.
Arrivée devant chez M.Ghannouchi, j'ai été étonnée de trouver une grande foule. Des gens partaient, d'autres venaient. A un moment, l'avenue était noire de monde. Tous avaient-ils les mêmes sentimenst que moi? Je ne sais pas. Mais nous étions là, et tous déterminés à ne plus rester silencieux.
RDV avait été pris pour le lundi à 13h pour une marche qui ferait entendre notre voix, qui dirait NON, nous n’acceptons pas que l'on parle en notre nom. NON, nous faisons aussi partie du peuple tunisien, et nous allons le crier haut et fort.
A 13h, nous n’étions pas très nombreux. Peut-être 500 personnes. Mais toujours avec la même détermination: plus jamais silencieux.
Nous avions discutés ensemble. Nous étions d'accord sur une chose: la tunisie est notre pays, et la Tunisie doit RÉUSSIR. La Tunisie doit avancer. La Tunisie doit être et rester un exemple dans le monde.
La TUNISIE, notre pays à tous. Notre pays que personne ne pourra s'appropirer, ni les Ben Ali, ni les Trabelsi, ni Jerad & Cie, ni personne d'autre d'ailleurs. La Tunisie est à tous ses enfants aimants. La Tunisie est à tous les tunisiens, et nous lui rendrons son amour.
Comment réaliser tous ces objectifs?
Je ne sais pas.
Mais nous étions au moins d'accord sur certians point:
- personne ne parle au nom du peuple.
- nous avons le droit, comme tous les tunisiens, à la parole.
- nous ne nous tairons plus pour que tous sachent que nous existons et avons aussi, et comme tous, notre mot à dire
- chacun peut manifester, parler, donner son opinion, mais personne ne peut imposer ses choix aux autres
- nous respectons tous les tunisiens (même si nous ne leur permettons pas de parler en notre nom)
- nous sommes pour la construction de la Tunisie
- nous voulons sortir notre pays de la crise
- nous continuerons à travailler pour le bien de notre pays
- nous veillerons, comme tous les tunisiens, à la démocratie
- nous sommes contre le Conseil de Protection de la Révolution, moyen trouvé par certains pour prendre le pouvoir et nous imposer leur dictature.
- Jerad, responsable de tous ces dégâts: DÉGAGE
LA TUNISIE EST A TOUS LES TUNISIENS.
Vers 17h, les gens ont commencé à affluer. Je m'étais absentée quelques temps pour publier ces photos sur mon blog, à mon retour, il y avait foule. Je ne saurais toujours pas vous dire combien, mais c'était vraiment la foule.
Il a été décidé que tous les jours, nous ferions entendre notre voix à la Coupole.
Tous les jours, nous irons travailler, et ensuite de 17h à 19h: RDV à la Coupole.
Nous travaillerons parce que notre pays a besoin de nous.
Des entreprises ferment, des hôtels ferment, des commerces ferment... Cette révolution qui avait commencé à cause du chômage va pousser des gens qui ont un emploi au chômage.
Si nous continuons ainsi, dans l'insécurité, l'incertitude, le chaos... nous allons droit dans un mur. Et les premiers touchés seront justement ces gens qui sont dans une situation précaire.
Nous plongerions et notre pays avec nous.
Les martyres de notre révolution ne doivent pas être morts pour rien. Cela serait vraiment dommage pour toute la Tunisie. Et une honte aussi.
Pourquoi ce choix de la Coupole d'El Menzah?
Ce choix a été fait exprès.
Loin de la Casbah. Le message à passer n'est pas que nous sommes contre les manifestants de la Casbah, parce que nous ne le sommes pas.
Le message est que chacun d'entre nous parle en son propre nom et essaye de se faire entendre.
Certains parlent à la Casbah, d'autres parlent ailleurs.
Certains avaient proposé l'avenue Habib Bourguiba, mais cela n'a pas été retenu. D'abord, c'est trop près, et on pourrait croire que c'est pour narguer les gens de la Casban. Ensuite, l’avenue Habib Bourguiba est le théâtre de plusieurs manifestations, donc risque de mélanges.
Et surtout, notre message est que TOUS doivent travailler. La Kobba est loin de toute activité économique ou autre. Il ne faut déranger personne, ni commerces, ni bureaux, ni écoles...
Par contre, samedi une marche est prévue, direction le siège de l'UGTT pour demander le départ de Jerad et signifier encore plus notre refus du pseudo-Conseil de Protection de la Révolution.
Ci- dessous, les photos que j'ai prises hier soir:
Je l'avoue, la décision d'Emna Ben Jemaa de travailler pour aider le gouvernement m'a aussi aidée dans ma décision. Emna avait raison. Elle ne sait pas et je ne sais pas non plus, si elle a pris la bonne décision, mais au moins, elle en a prise une et a essayé de faire ce qui est en son pouvoir pour aider son pays.
J'ai décidé de faire de même.
Et nous sommes nombreux à avoir pris la même décision.
Ne dit-on pas?
من اجتهد وأصاب له أجران
ومن اجتهد وأخطأ له أجر واحد
ومن لم يجتهد يسّلم عقله الى الأولين ليفكروا عنه
Hier soir, j'ai trouvé sur facebook un statut repris par plusieurs personnes. Je l'ai modifié un peu. Le voici:
Remplaçons le Dégage par Engage.
Je m'engage avec ma plume, mon œil, ma pensée et mes bras à ne plus détruire mais à construire.
Je m'engage à protéger notre TUNISIE et à lui donner tout ce qui est en mon pouvoir et même plus.
Je m'engage à être responsable envers notre TUNISIE et à être digne d'elle.
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