Hier, j'ai assisté à une réunion de Haraket Tounes. Il y avait des personnes venues de diverses régions de la Tunisie.
Qu'est-ce que Haraket tounes?
Cette Haraka se veut un mouvement fédérateur entre toutes les forces qui œuvrent pour une Tunisie où il fait bon vivre, une Tunisie telle que nous l'avons connue, c'est à dire une Tunisie de tolérance, où il fait bon vivre ensemble dans le respect mutuel... MAIS avec une plus grande justice sociale et régionale. Cette Haraka exprimera la diversité du peuple tunisien.
Haraket Tounes n'ambitionne pas de devenir un énième parti ou groupuscule. Ce mouvement ne sera pas une figure ou un leader, au contraire, il sera ouvert à tous, hommes, femmes et surtout jeunes, et de toutes les régions de la Tunisie. Ce mouvement viendra des régions et des bases.
Ce mouvement est en discussion avec plusieurs partis, mouvements, initiatives et associations pour essayer d’œuvrer pour cette union.
Concernant l'initiative de M.Béji Caied Essebsi, les discussions sont en cours. La personnalité de BCE est importante, elle a encore un poids non négligeable auprès des Tunisiens. Cet homme a un crédit confiance important qui pourrait jouer un rôle d'unificateur. Mais Haraket Tounes refuse que BCE crée un nouveau parti ou qu'il reforme l'ancien RCD avec ses anciens dirigeants. Il n'est pas question pour Haraket Tounes de mettre la main dans la main de ceux qui ont commis des crimes de sang, des crimes politiques ou ceux qui ont été complices de corruption. Par ailleurs, il faut faire la distinction entre l'appareil du RCD avec ses dirigeants et les simples adhérents inoffensifs, parfois même adhérents contre leur grè.
Le but de Haraket Tounes étant de rassembler, ce mouvement est prêt à s'auto-dissoudre, à fusionner, à entrer dans un front, une confédération... Il promet qu'en aucun cas, il ne se présentera aux prochaines élections en solo. Le but ultime de ce mouvement est la Tunisie et rien d'autre.
3 réseaux sont à recruter: - les divers syndicats et principalement l'UGTT - l'administration tunisienne - les diverses associations.
Par ailleurs, Haraket Tounes va créer un centre d'études et de réflexion pour elle et pour toutes les forces progressistes. Ce centre regroupera des personnes de toutes spécialités et de toutes tendances pourvu qu'elles partagent ce même idéal d'une Tunisie pour tous dans le respect de tous.
Haraket Tounes est ouverte à tous ceux qui veulent la joindre ou s'allier avec elle. Fédérer est sa spécificité.
Une conférence nationale est prévue les 15, 16 et 17 juin 2012. Un bureau provisoire se chargera de l'organisation de cette conférence. Ce bureau se dissoudra le 15 juin, après l'élection du nouveau bureau.
Le 15 et le 16 juin seront consacrés à des ateliers de travail. Le 17 juin sera une journée ouverte à tous, partis, associations, citoyens et médias. Ce jour-là, se fera l'annonce du bureau politique, des lignes directrices et des objectifs de cette haraka.
Ce week end, des employés de la BAD ont été attaqués à Sejnane.
3 voitures ont été agressées par des salafistes. Une des voitures a pu s’échapper, les deux autres ont été bloquées.
Les passagers de l'une d'elles ont été forcés de quitter la voiture. Quelques uns ont étaient blessés superficiellement.
Les policiers n'ont pas voulu intervenir de peur pour leurs familles. Ils auraient dit que s'ils intervenaient, les salafistes prendraient en otage leurs familles.
Ce cauchemar s'est terminé grâce a l'intervention de certains habitants. Des vieux d'après les agressés.
Depuis ce drame un email a été envoyé a tous les employés de la BAD. Le voici en 2 captures écran (cliquez dessus pour les agrandir):
Je vous fais en plus un copier/coller de ce même mail:
From: AfDB_Security Sent: Tuesday, May 08, 2012 4:56 PM To: All_Staff_TUNIS *** Subject: Avoid Vicinity of Cap Serrat and the village of Sejnane / Prière d’éviter la zone de Cap Serrat et le village de Sejnane.
Ladies & Gentlemen
Avoid Vicinity of Cap Serrat and the village of Sejnane.
As a result of significantly increased security risks in the Village of SEJNANE, to the south of Cap Serrat and west of Bizerte and northern Tunisia, we recommend that staff avoid traveling to this area until further notice.
We thank you for your co-operation.
Mesdames & Messieurs,
Prière d’éviter la zone de Cap Serrat et le village de Sejnane.
En raison des risques sécuritaires significatifs dans le village de Sejnane, au sud de Cap Serrat, à l'ouest de Bizerte, au nord de la Tunisie, nous recommandons d’éviter de voyager dans cette région jusqu'à nouvel ordre.
Nous vous remercions pour votre coopération.
Une employée de la BAD m'a raconté ce qu'il s'est passé et m'a fait parvenir le mail. Je n'en sais pas plus. Si une personne peut nous fournir plus de détails, marhaba.
Update 1: Cela me rappelle un témoignage vu hier sur facebook. C'est peut-être la même chose. Bien qu'il y a une différence en ce qui concerne l'intervention des forces de l'ordre. A moins que la police locale n'a pas voulu intervenir, et il a fallut attendre la garde nationale.
Je fais un copier/coller: nous étions un groupe de 3 voitures ,on a passé la Journée a Cap Serrat et vers 18h on a pris le chemin de retour alors deux pickups remplis de Salafistes ( une 30aine ) nous ont Barré la Route heureusement qu'une voiture a pu s’échapper et a appelé la garde Nationale sinon on aurait pas su ce qu'il allé nous arriver !!! on avait des Touristes avec Nous ( Turcs, Égyptien et Autrichien ) Le gouvernement ne veut plus prendre une décisions envers ces Monstres , et ils se croient fort et font ce qu'ils veulent en plus ils respectent pas la loi ...
Update 2: l'amie qui travaille à la BAD vient de confirmer qu'il s'agit des mêmes voitures. Il s'agit donc de la même agression.
A vous messieurs qui nous gouvernez, à vous qui représentez la majorité parlementaire, à vous qui avez la légitimité populaire,
la Tunisie est blessée, la Tunisie est à terre, la Tunisie est moribonde.
Allez vous laisser une bande de traine savate, une bande de «repris de justesse» menés par des prédicateurs débordant de haine, de bave venimeuse, animée par une soif de sang, donner l’estocade à notre pays?
C’est un tunisien ordinaire qui s’adresse à vous aujourd’hui, un tunisien comme 11 millions d’autres, un tunisien qui ne rêve que de paix et de prospérité pour son pays.
Aujourd’hui, au cours d’une démonstration et d’un déballage de haine, un homme s’adressant à une foule de jeunes déguisés selon un thème moyenâgeux, a appelé une fois encore au meurtre des juifs.
Cela n’était pas la première démonstration de ce type dans notre pays depuis le mois de janvier dernier, cela s’est reproduit à plusieurs reprises. Personne n’osait y croire au début, on a souvent pensé qu’il y avait un amalgame maladroit entre juifs et sionistes, il y a eu des condamnations et au bout de la énième fois, on peut légitimement penser qu’il ne s’agit nullement d’un amalgame, mais que cet homme appelait bel et bien au meurtre d’un groupe de personnes, d’un groupe de tunisiens, une communauté attachée à cette terre qui les a vu naitre, qui a vu naitre leurs parents, les parents de leurs parents en remontant à des dizaines voir des centaines de générations. Doit-on une fois de plus attendre un semblant de condamnation du bout des lèvres, une condamnation ferme et définitive ou un arrêté d’expulsion tel qu’Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon en avaient eu le courage? Je crois sincèrement qu’aujourd’hui, l’Etat tunisien, cet Etat qui me représente autant qu’il représente les 1500 juifs de Tunisie et les 11 millions de Tunisiens avec eux, doit vraiment se confronter à ses démons, et affronter ses responsabilités. Cet Etat qui a été mis en place au nom de la démocratie et la dignité permettra-t-il encore que des enfants gâtés, des enfants terribles dictent leur lois et sèment la terreur et la panique dans notre pays?
Au nom de cette dignité, au nom de cette démocratie naissante, au nom de l’amour que nous pouvons tous avoir pour notre pays, réagissez monsieur le Président de la République, réagissez, monsieur le Premier Ministre, réagissez monsieur le Président de l’Assemblée avant qu’il ne soit trop tard et qu’un «fou» décide de prendre au mot les élucubrations de ce prédicateur hystérique! Croyez messieurs en mon dévouement et mon amour pour ma patrie. Gilles Jacob Lellouche Un tunisien ordinaire
Comme d'autres blogueurs et tunisiens, je m'unis à Jacob pour condamner et dire NON.
NON, nous tunisiens n'acceptons pas ces appels à la haine. NON, nous tunisiens n’acceptons pas ces appels au meurtre. NON, nous tunisiens n'acceptons pas d'être divisés. NON, nous tunisiens n'acceptons pas que ces gens viennent semer la discorde entre nous.
Nous, Tunisiens, sommes connus pour notre tolérance, pour notre diversité, pour notre respect les uns des autres, pour avoir su pendant les siècles vivre tous ensemble.
Unissons-nous, Tunisiens, pour dire notre amour à notre PATRIE, unie, multiple, solidaire. Unissons-nous, c'est notre seul moyen de survie.
@mabmbarek Now debating whether we entering into a 1st or 2nd republic. It's not a philosophic debate but a political one. #preamble
A l'assemblée, les connards sont entrain de débattre pour savoir si c'est une première ou 2ème république. Ils veulent occulter Bourguiba et une partie de l'Histoire de notre pays. Leur haine est monstre.
Quoiqu'ils décident, Bourguiba est entrée dans l'Histoire par la grande porte. Il y est et y restera même s'ils veulent l'effacer. Mais eux, seront à jamais dans la poubelle de l'histoire, comme les traitres qui ont vendu leur pays.
L'Histoire ne pardonne pas.
Sales cons!!!
Vous êtes vils et méprisables. Et si petits, petits, petits, que même un mort vous fait peur.
Paix à son âme. Il restera dans nos coeurs et notre mémoire, même si vous l'effacez des manuels d'histoire.
Et demain, je suis sure que c'est vous qui disparaitrez de nos manuels, de nos vies, de notre mémoire, de notre pays!!!
Provisoire vous êtes, provisoires vous resterez. Même si cela devait durer des dizaines d'années, vous ne serez que provisoires, une simple parenthèses que nous fermerons avec bonheur!!!
Comme la plupart d'entre vous le savent, ce jeudi 08 Mars 2012, à l'occasion de la Journée Internationale de la Femme, nous tunisiens (pas tous, mais ceux qui le désirent!!!!) allons nous rassembler dans divers endroits de la Tunisie pour demander que les droits des femmes tunisiennes soient préservés.
Pour Tunis, le rassemblement aura lieu de 12h à 15h devant l'assemblée constituante au Bardo.
Je pense qu'il faut mobiliser un maximum de personnes, l'enjeu est important.
Je vous expose ce que j'ai personnellement fait pour essayer de mobiliser, rien que pour vous donner des idées. Si vous avez d'autres idées je vous propose de les partager avec nous.
J'ai commencé par envoyer un SMS à tous mes contacts pour les informer du rassemblement et les encourager à y participer.
Par ailleurs, j'ai imprimé des affiches que j'ai collé dans divers endroits de mon lieu de travail, bien-sûr particulièrement dans les endroits très visibles.
Je me suis aussi mise d'accord avec le chef du personnel. Il va accorder aux employés qui désirent se rendre au rassemblement, 2 heures de permission (en plus de leur heure de repas) pour s'y rendre. Le transport sera aussi fourni à ces employés pour aller au Bardo et en revenir.
D'autres idées?
Soyons nombreux ce jeudi 8 mars, aussi bien au Bardo que dans toutes les autres dans les autres villes.
Message à toute femme tunisienne qui voudrait que sa fille ait une meilleure vie que la sienne... Mobilisation générale devant l’Assemblée Nationale Constituante au Bardo, et dans toutes les villes et villages de Tunisie pour célébrer la Journée Mondiale de la Femme et faire prévaloir nos droits!
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
TUNIS Rassemblement devant l’Assemblée Nationale Constituante au Bardo, de 12heures à 15 heures
SOUSSE Rassemblement de 12h à 15h à la grande place de Boujaffer en face de l'hôtel Abounawess - Si possible toutes en habit traditionnel (safseri,jebba, fouta sehliya ou autre) pour affirmer notre identite de femme tunisienne.
SFAX Rassemblement devant le Théâtre Municipal de Sfax, de 12 heures à 14 heures
DJERBA Rassemblement devant la municipalité de Houmt Souk à partir de 17H00.
PARIS Marche de Nation à Bastille. Départ à 18h30.
TUNIS Projection du Documentaire "Nsa Bledi Nsa ou Noss" à El Theatro, 17 heures
Depuis hier, je suis ce sondage. Je sais qu'encore une fois on va dire que je suis naïve. Mais je suis choquée par les résultats.
22,36% des gens qui ont répondu à ce sondage disent, comme un certain ministre, que les gens du nord ouest ont l'habitude du froid et de la neige.
Ben oui, c'est vrai, ils ont l'habitude. Pourquoi s'inquiéter? Nous sommes bien au chaud, mais les autres risquent de mourir de faim et de froid, et certains le sont déjà, mais c'est pas grave, ils ont l'habitude. Il neige chaque année dans ces régions, alors pourquoi s'inquiéter, ils ont l'habitude!!!
Je trouve cela choquant. Vraiment.
Par ailleurs, 67,25% des gens qui ont répondu, se contentent de penser bien fort à eux. Ah oui? C'est tout? Les pensées, c'est du concret? Cela va réchauffer et nourrir les gens sinistrés?
Mais cela ne m'étonne pas. C'est cela le tunisien moyen. Le tunisien regarde faire. Il pense très fort, mais reste chez lui à penser très fort. C'est ce qu'on appelle la majorité silencieuse, n'est ce pas? On les voit partout, ils ne bougent pas, ne réagissent pas, continuent leur vie quotidienne comme si le monde autour d'eux n'existait pas.
Quand donc cette majorité silencieuse va-t-elle bouger, je me le demande!
Heureusement qu'il y a 10,39% des tunisiens qui nous font honneur et agissent!
Rabbi ifadhalhom il tounes.
Sinon, pour ceux qui veulent aider (et j'ose espérer que ce sondage n'est vraiment pas représentatif des tunisiens!!!!) , je vous informe que plusieurs initiatives ont lieu un peu partout. Plusieurs associations sont entrain de récolter des dons et de les acheminer sur place. La Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme aussi.
Et aider n'est pas difficile. Un grand ménage s'impose. Nous avons tous dans nos placards des vêtements que nous ne portons pas, des chaussures qui ne servent plus, des couvertures supplémentaires qui ne servent qu'une fois tous les 10 ans... à part tout ce que nous pouvons acheter. Tous les articles ne coutent pas très cher. Et si nous nous y mettons tous, je suis sure que nous arriverons à faire des miracles.
A titre d'exemple, je publie ci-dessous des coordonnées pour aider. Vous en trouverez d'autres si vous préférez.
LES BESOINS :
- COUVERTURES
- MATELAS
- PÉTROLE
- Lait en poudre pour enfants et Aliments
- MÉDICAMENTS
- HABITS D’HIVER
- CHAUFFAGES A PÉTROLE OU A GAZ
LIEUX DE COLLECTE ET CONTACTS:
CROISSANT ROUGE TUNISIEN: - Numéros de téléphone du pour avoir des précisions sur les actions de secours et de solidarité : 71320630 et 71325572.
- Pour faire un virement bancaire au CRT : numéro de compte : 05000000001504500013 BANQUE DE TUNISIE. AVENUE DE FRANCE . 1001 TUNIS.
- Pour contacter le chargé de programme : Dr Ben Miled : +216.22.833.807
TUNIS CENTRE VILLE ET CITE MAHRAJENE:
1- Union des Tunisiens Indépendants pour la liberté Association UTIL Adresse: 26 Rue El Aacha – Cité Mahrajene, Tunis.Contact: Moez Ali 20174240
2- Tunis Belvedere: Adresse: 15 RUE ALPHONSE LAVERAN – 1002 Tunis Belvédère.(C’est la quatrième rue droite sur la rue Alain Savary venant de place pasteur ou bien la 1ére à gauche juste après le tennis club, le local se retrouvera à votre gauche)Contact: 71 289 137 Hanen (horaires administratifs) 52 666 016 Wafa Ben Abdallah, le soir
3- Centre Ville: Union des Associations Humanitaires Tunisiennes Contact : Ben Ali Slim 23 506 715
1: Association Ligue des Electrices Tunisiennes L.E.T: Adresse: 19 Rue 18 Janvier Centre Amen Imm-A- 3ème Etage Apt 3 ArianaContact: Souhir 23628583
2: Association Thala Solidaire Adresse: Résidence Mariem route Raoued Nkhillette, en face de la salle des fêtes Opéra, garage n 17 (Slim Briki) – Contact: Slim Briki: 20 206 003 ou 98 655 065
3: Kolna Tounes : Lieu de collecte Siège de Kolna Tounes : 9, rue Tounes à l'Ariana (dernière rue à droite avant le pont en allant vers la Soukra) Tél : 22 106 900
4- Association Un enfant, des SouriresTel : 52 431 321 - 20 900 283 - 24 791 939 - 52 299 321
5- Union des Associations Humanitaires TunisiennesContacts : Khaoula Jendoubi 23 863 810
BARDO- DENDEN:
1- Union des Associations Humanitaires Tunisiennes Contact : Khouloud 22 772 736 - Nizar khadhari 22 646 541
CARTHAGE- LA MARSA:
1: Association Citoyenne Tunisienne, ACT:c/o Propaganda Productions, 41, avenue Habib Bourguiba (local sur la droite en allant vers la corniche, avant la municipalité et la résidence de l'Ambassade de France)Contact: 24 733 000/ 71 744 815
2- Union des Associations Humanitaires Tunisiennes: Contact : Slim Ennaceur 22 130 968 -Henedy Oudi 25 201 0933- Action et Developpement Solidaire: La Marsa: Librairie “Mille Feuilles”- Marsa Plage Contact: 71 707 800- 71 707 900 ~
CHARGUIA I:
1- Association Tunisiens Sans Frontières:Local d'inter décor Rue 8612 Imp N°2 Zone industrielle la Charguia I 2035 Tunis Carthage Tél : +216 71 798 602 71 807 768 Fax : +216 71 773 047
EL MANAR:
1- Association Tunisie Unie : Cabinet Dr. Mohamed TURKI, Centre Maghreb Médical Manar 3 (a cote du kiosque Oil Lybia)Téléphone: 70 861 202
2- Association Jeunes Libertés : Collecte: Monoprix Manar I Contact : rihab 23 307 491
3- Association Jeunes Libertés :Collecte: Campus universitaire El Manar : FAC DES SCIENCES : Club Jeunes Liberté Contact : zeineb: 26065401 et rihab 23 307 491
4- Association Union des associations Humanitaires Tunisiennes : Café Funfood : El Manar 2 derrière Magro Conatct : Le gérant Mr Kais
5- Local Al Manar: 19 rue Mohamed Abdelouaheb, El Manar 1 (entre l'Institut canadien Lassalle et l'EP Hannibal) et ce de 9h à 19h. Téléphone: 71 882 116.
EL MENZAH:
1- L'association "Humanitaires de Tunisie" et "Roued El Kheir" Lieu de collecte: devant le Monoprix Menzah 6. Contact: Makrem au 27910919
2- Union des Associations Humanitaires Tunisiennes : Contact : Omar Ayari 25 330 331
3- Café Look : 54 Avenue d’afrique El Menzah5 Contact : le gérant Mr Abd Al hamid
EZZAHRA:
Adresse: "DAR HAMZA & CIE" en face de Meublatex Ezzahra Avenue de l’Environnement. Contact: Insaf sur 52839433
BIZERTE:
1- Association Kolna Tounes : Contact: 21 900310
2- Association Hippo Dirutus: 10 Rue Thaalbi Bizerte (en face de la porte d'entrée des professeurs du Lycée des Jeunes Filles)
1- Association Kolna Tounes Adresse: Tour Bleue 1er étage bureau num 6Contact: Moez Attia 22 580496
MONASTIR: 1- Union des Associations Humanitaires Tunisienne: AUJOURD'HUI JEUDI 9 février A MONASTIR : DEVANT MONOPRIX : COLLECTE DE DONS au profit des sinistrés dans les régions défavorisées ( organisé par Doustourna Monastir, source sûre )
NABEUL:
1- Association Al-Mansy : Lieu de collecte: Maison des jeunes de Nabeul. Contact: 26 386 273 / 20 360 370 / 22 967 178 (Tunis : 22 03 77 44 Sousse : 26 701 372 Sfax : 21 214 016)
SFAX:
1- Collectif des Associations pour la Mobilisation de la Société Civile à Sfax: Appel aux dons de 10d pour achat de couvertures Déposer les dons au local DOUSTOURNA à 17 h : Rue Habib Maazoun, Immeuble Mondiale bureau numéro 18 ou au Labo à la Fac de médecine de Mme Fatma Makni Ayadi dés 8.30. Contacts : Sonia Chebbi 97750329 - Kais Abbès 24249729
C'est avec beaucoup d'espoir que je suis allée à la conférence de presse organisée par le PDP, Afek Tounes et le PR, pour annoncer leur fusion, et j'espère enfin l'organisation d'une grand parti progressiste.
Maya Jeribi (PDP) a été la première à prendre la parole. Elle a commencé par un mot d'encouragement envers les journalistes qui défendent la liberté et la démocratie.
Elle a aussi fait un bref rappel des évènements de l'année dernière avec un hommage aux martyres.
Ensuite, elle a dit qu'elle avait l'honneur de faire une annonce historique, au nom des partis qui ont décidé de fusionner en ce jour historique.
Elle a lu un communiqué, que je n'ai malheureusement pas pu me procurer. Je suppose qu'il sera facile à trouver.
Elle a, par la suite, annoncé que le congrès qui se tiendra les 17, 18 et 19 Mars 2012, aura pour ordre du jour cette fusion. Ce congrès donnera un nouveau nom et un nouveau règlement interne au nouveau parti à naitre. Une invitation a été faite aux autres partis qui voudrait se joindre à eux.
Yassine Brahim (Afek Tounes): "Espérons que ce jour sera historique" a-t-il dit. Il a rappelé que le 11/01/2011, nous suivions sur facebook des scènes d'horreur à Kasserine, Thala, Bizerte, Gafsa... Rien que ce jour-là, il y a eu 50 martyres. Nous avons une responsabilité envers ces gens
Il a insisté sur le fait que les membres de Afek Tounes voient la politique comme un moyen de servir notre pays et notre société. Ils ont d'ailleurs travaillé dans ce sens. Et même sérieusement travaillé pour les élections de l'Assemblée Constituante, et ont ainsi pu obtenir 4 sièges. Il a d'ailleurs remercié à cette occasion tous les militants et électeurs d'Afek. Mais cela n'est pas suffisant, aujourd'hui, nouvelle étape, et il y a un besoin de constituer un nouveau parti centriste, c'est la raison pour laquelle ils se sont rapprochés de partis de la même famille. Le travail à venir est très important, écrire la constitution, exercer un contrôle positif sur le gouvernement, préparer les prochaines élections... Il faut aussi travailler pour pouvoir assurer l'alternance politique...
Youssef Chahed (Parti Républicain) a rappelé que les deux partis Voix du Centre et Parti républicain sont deux partis qui ont fusionné. Ils étaient au PDM pour pouvoir travailler d'une façon plus efficace. Une raison principale de l'échec des partis du centre: émiettement des voix, des moyens financiers et des moyens humains... L'idée du PDM est bonne, mais elle est devenue insuffisante, un front ou pôle n'est pas suffisant, mieux vaut un grand parti. Il a d'ailleurs appelé toutes les forces, partis... qui partagent ces idées, de se joindre à ce nouveau parti en formation.
Mohamed Louzir (Afek Tounes): Pour la démocratie, il faut que tous travaillent ensemble. Unir les efforts, les capacités... Il faut être pragmatiques. L'union de cette famille politique qui a plus de points communs que de différences doit se réaliser. C'est un grand responsabilité, et il faut l'assumer. C'est la raison pour laquelle juste après les élections, au sein de Afek on a commencé à travailler ensemble pour essayer de trouver des solutions. Et cela permettra de vaincre dans l'avenir.
Slim Azzebi (Parti Républicain) a pour sa part adressé des remerciements au PDP qui a eu le courage de parier sur cette union et l'Histoire ne l'oubliera pas. Remerciements aussi à Afek qui a fait le grand travail d'union. Le rêve de tous étant que de cette union naitra un grand parti populaire et démocratique pour du long terme qui représentera la seule solution pour une alternance politique et une bonne gouvernance du pays. Ce parti sera un
حزب ديمقراطي تقدمي جمهوري يفتح أفاق لتونس
Nejib Chebbi (PDP) a dit son bonheur de vivre ce jour qui donne de l'espoir à tous les déçus qui se posent des questions. Il est temps de serrer les rangs, surtout qu'aujourd’hui il y a des dangers, comme la liberté de la presse. Il a rappelé ce qu'avait déjà annoncé Maya à propos du prochain congrès qui élira aussi les nouveaux dirigeants. Il a aussi rappelé que cette initiative est ouverte aux personnalités nationales et a annoncé que ce jour, deux personnalités se sont jointes à ce nouveau parti:
- M.Said Aydi (ancien ministre de l'Emploi)
- M.Slaheddine Zahhaf (élu à l'assemblée constituante)
Des discussions ont lieu avec d'autres personnes. Ce projet dépasse en effet les partis, et son moteur est l'avenir tunisien.
Said Aydi: "je suis plus qu'heureux, je suis encore indépendant, je ne le serais plus en sortant. Lorsque j'ai été appelé le 27/01/11, j'ai tout laissé pour venir travailler. Et je suis resté indépendant. Mais aujourd'hui, je suis convaincu que ce parti est l'avenir de la Tunisie. Lorsque j'ai vu les jeunes de nos régions, je ne pouvais plus rester en dehors de la politique. J'aurais aimé que cette initiative ait lieu avant, mais mieux vaut tard que jamais, et nous travaillerons sérieusement".
Slaheddine Zahaf: "Je m'étais présenté aux élections de l’assemblée constituante comme indépendant il y a quelques mois. Mais aujourd'hui, nous devons tous serrer les rangs. La Tunisie a besoin d'un parti centriste fort qui permette de réaliser les buts de la révolution. Le peuple tunisien est par nature modéré, ouvert. Il cherche la justice, l’égalité... mais en vraie, pas juste en paroles. Je suis certain qu'à partir d'aujourd'hui, énormément de personnalités nationales, mais surtout les citoyens, vont rejoindre ce parti qui correspond à une demande du peuple".
Fathi Touzri a lui aussi rappelé que nous vivons un moment historique et que la révolution a ouvert des horizons pour construire une État moderne avec des institutions solides. Avancer vers l'avenir demande un nouveau contrat social, des institutions, et une participation de toutes les capacités. Il faut profiter de nos racines arabo-musulmanes, mais surtout du mouvement réformateur qu'a connu la Tunisie. Ce projet qui a été construit par des gens comme Tahar Haddad, Tahar Ben Achour.... et qui posé les bases d'une culture de la liberté, de la participation, de la démocratie et répondant aux besoins des tunisiens.
Une journaliste a pris la parole, elle a rappelé que le matin même, Sofiène Ben Hamida avait été agressé par la milice de nahdha, et au nom de tous les journalistes, elle lui a rendu un hommage. Maya Jeribi a ajouté que nous tous sommes solidaires et serons tous du coté de la liberté de la presse.
Questions des journalistes et réponses:
- Pourquoi cette union n'avait pas eu lieu avant les élections?
- Pourquoi des partis qui faisaient parti du PDM ont changé?
- Concernant cette initiative, ne trouvez-vous pas que ces trois partis, c'est insuffisant? Ne pensez-vous pas que vous écartez Ettajdid et que cela est fait exprès?
Yassine Brahim: Avant les élections, nous, au sein de Afek, étions pour l'union. Mais juste après la révolution, nous avons remarqué que la plupart des partis, surtout le PDP, voulaient connaitre leur propre poids réel. Bonne décision ou pas? C'est à discuter.
Concernant le PDM, il y a eu une discussion au sein de Afek pour décider de les joindre ou pas, certains avaient refusé.
Dans Afek, nous pensons que la meilleure union est la fusion et non pas le front. Mais les discussions continuent avec Ettajdid et nous essayons de trouver une solution.
Maya Jribi: Cette initiative est ouverte. Les négociations ont commencé entre certains partis et même avec des associations et des militants de plusieurs partis. Ettajdid voulait un front confédéral, du moins en première étape. Nous pensons que le parti uni est préférable. Mais nous sommes d'accord pour continuer les discussions et les négociations pour savoir comment avancer. Quoi qu'il en soit, notre main reste tendue vers tous ceux qui veulent se joindre à nous.
- Modéré et centre: 2 mots que vous avez beaucoup prononcés. Pensez-vous que cette modération soit en danger? Êtes-vous contre le parti au pouvoir?
- On reproche à vos partis l'élitisme, comment comptez-vous conquérir le peuple? Comment allez-vous aller sur le terrain?
-Comment avez-vous évalué vos erreurs? Comment allez-vous y remédier?
Najib Chebbi: Il n'y a pas de projet négatif ou contre. Non, notre projet se base sur une vue moderniste et se veut la poursuite du mouvement réformiste commencé par Khereddine Pacha. Nous devons être de notre époque tout en préservant notre identité.
Mohamed Louzir: Élitistes? Il nous faut aller parler avec tout le peuple. Pendant une période, sur facebook, on s'est acharné contre nous en nous accusant d'être élitistes, or nous avons eu 4 sièges, et dans des endroits pas élitistes! A chaque fois que nous nous sommes déplacés dans les cafés, dans les quartiers défavorisés, nous nous sommes approché des tunisiens... et nous avons pu convaincre. Mais nous manquions de moyens pour faire plus. Ce n'est pas de l'élitisme, et nos idées peuvent arriver et toucher les gens.
Maya Jribi: Nous avons évalué nos erreurs et nous avons compris nos points faibles. Nous allons essayer d'employer toutes nos capacités pour travailler et nous approcher des gens.
- Beji Caid Essebsi va, parait-il, créer un parti ou présider un front. Il parle aussi de modération, de modernité, de centre... et peut-être même de racines bourguibiennes. Est-ce que demain, vous pourriez vous joindre à lui ou pas?
- Les élections ont montré le poids des partis, mais allons-nous voir dans l'avenir les mêmes visages qui ont participé à l''échec de ces partis ou allons-nous voir des jeunes?
- Est-ce que le Congrès va créer un nouveau parti ou est-ce juste un nouveau nom pour le PDP?
- Êtes-vous en contact avec al aridha? Êtes-vous en contact avec les RCDistes?
Maya Jribi: D'abord, il faudrait remercier M.Béji Caid Essebi pour le travail qu'il a accompli. Mais on ne peut répondre ni prendre de décisions sur des rumeurs. On verra le moment venu.
Le Congrès décidera qui seront les visages élus.
Ce congrès sera le Congrès de l'Union des Partis, donc pas le congrès du PDP. Et tout sera nouveau, le nom, le règlement, les structures...
- Qu'est-ce que la zeintouna hadathya?
Yassine Brahim: C'était un projet dont nous avions parlé avant les élections. Bien que Afek Tounes est pour la séparation de la religion et de la politique, nous pensons que l’État devrait quand même intervenir pour mettre en valeur notre religion, en encourageant une lecture qui fasse suite au mouvement réformateur et ne pas laisser de place à des interprétations venant de l'extérieur et qui ne nous ressemblent pas.
Voilà, j'ai essayé d'être la plus fidèle possible à la réunion.
Qu'est-ce que j'en pense?
J'essaye d'être optimiste. Cela fait des mois que je suis convaincue que l'union est la seule solution pour pouvoir travailer efficacement. Et j'étais pour cette union depuis le mois de mars dernier. J'avais essayé d'oeuvrer dans ce sens, mais en vain. Le PDM seul n'avait pas la force nécessaire pour réussir. J'espère que cette nouvelle formule aura plus de chance. J'espère que Ettajdid rejoindra ce mouvement, sous une forme ou une autre.
Quoiqu'il en soit, même dans le cadre d'une confédération, il va falloir travailler ensemble. Et durement. Il va faloir aller partout. Parler aux gens, convaincre, offrir une vraie alternative, mettre de coté le discours négatif et positiver. Les associations ont elles-aussi un grand rôle à jouer. Pas seulement dans les salons et les séminaires, mais surtout dans les quartiers, les maisons de jeunes, les maisons de culture, les cafés, les clubs, les rues....
Soyons optimistes et défendons notre projet. La tunisie sera résolument moderne et surtout, surtout, surtout TUNISIENNE.
Lundi soir, à l'appel de l'association Esprit Citoyen, je me suis rendue à l’hôtel Golden Tulip pour assister à la réunion pour la création d'un Parti Unique regroupant toutes les forces progressistes
Étaient invités les partis Afek Tounes, le PDP et Ettajdid.
Il y avait un monde fou. La salle était vraiment archi-comble. D'ailleurs, énormément de gens ont préféré partir parce qu'ils n’arrivaient à rien voir ou entendre. Le fait qu'il y ait autant de monde montre à mon avis que cette réunion répond à une réelle attente de la société civile qui réclame une union des forces progressistes.
Lorsque j'ai enfin pu trouver une petite place, la réunion avait déjà commencé et le président de l'association présentait les invités. A l'annonce du nom de Mme Maya Jeribi, il y a eu une ovation du public. A faire pâlir de jalousie les autres politiciens. Je suppose que cela est du aux diverses interventions de Mme Maya Jeribi de ces derniers jours.
Sur l'estrade, il y avait Mohamed Louzir et Yassine Brahim (Afek Tounes), Ahmed Brahim (Ettajdid), Maya Jeribi et Ahmed Nejib Chebbi (PDP) et Mansour Moalla (en quelle qualité?).
Dans la salle, j'ai pu voir Jaouhar Mbarek (Doustourouna), Salah Zeghidi (Collectif des Indépendants du PDM), Bochra Bel Haj Hamida (Ex-Ettakattol), Sadok Belaid, Fadhel Moussa (PDM), Emna Mnif (Kolna tounes), Yied Dahmani et Issam Chebbi (PDP).
Le président de l'association a commencé par dire que de nombreux tunisiens pensent que s'ils veulent avancer, cela ne peut se faire qu'au sein d'un seul parti progressiste. Il a assuré que la société civile est prête à faire le tour de la république, à se mobiliser, à aider... pour voir les gens, les chômeurs, les défavorisés... ce qui est certes difficile, mais la volonté y est.Il a conclu par: "Que celui des chefs de partis qui veut nous suivre, nous suive". Les citoyens ne peuvent plus attendre. Il faut décider tout de suite. Il y a déjà du retard pour les prochaines élections qui normalement devraient avoir lieu d'ici un an à un an et demi. D'après lui, la société civile est optimiste, bien que fâchée contre les partis.
Les divers représentants des trois partis ont pris la parole tour à tour.
Ahmed Brahim a dit que cette association prêchait un convaincu. Il a rappelé que cette union était souhaitée par Ettajdid depuis des mois déjà et que cela avait donné lieu au PDM. Ettajdid est conscient de la nécessité d'une telle union et de la constitution d'un front progressiste. C'est d'ailleurs le sujet principal de son prochain congres.
Tous les autres ont dit être d'accord pour cette union, mais le problème est de trouver une forme d'union. Comment s'unir?
Pour Mme Maya Jeribi, depuis deux mois les idées d'union sont nombreuses, et il est temps de les concrétiser. D'après elle, les élections du 23 octobre ont posé des questionnements et même une une peur qu'on peut résumer en: où va la Tunisie et son mode de vie?
La Tunisie a fait une révolution pour instaurer une démocratie, or depuis les élections, on remarque que les libertés sont touchées. La démocratie n'est pas facile.
Toujours d'après Mme Maya Jeribi, il ne faut pas être contre nahdha, ni s'unir contre nahdha. Il faut au contraire une volonté de construire une Tunisie dont nous rêvons tous. Une Tunisie qui a des acquis, des acquis réalisés par nos parents et grands-parents et pour lesquels ils se sont sacrifiés. Il faut travailler pour cette Tunisie et offrir une alternative.
Tous étaient d'accord pour dire que cette demande est aujourd'hui exigée par une grande partie du peuple, pas seulement par l'élite. Les partis se ressemblent et même s'il existe des nuances ou des différences, ils devraient pouvoir trouver un terrain d'entente pour travailler et s'unir.
Sous quelle forme?
Créer un parti unique? Créer un front? Créer une alliance?
Le problème est qu'au sein de chaque parti il y a une dynamique propre. En plus, il y a une interaction entre les bases et les cadres. Il faut essayer donc de respecter toutes ces spécificités et trouver une formule qui aurait l'accord de tous pour pouvoir bâtir sur des bases solides.
Il y a actuellement des initiatives dans plusieurs régions. Les bases et les cadres sont entrain de se réunir pour discuter cette union qui devrait d'ailleurs comprendre les partis, la société civile et les syndicats.
Cette union pourrait se faire en 2/3 temps.
Bref l'essentiel est que la volonté est là.
Pour M.Mohamed Louzir, les partis ont aujourd'hui une responsabilité envers la société civile. Les élections du 23 octobre 2011 ont montré que seuls 50% des électeurs potentiels ont voté, cela montre que le paysage politique n'était peut-être pas clair. Par ailleurs, 1300000 voix ont été à la poubelle à cause de l’effritement des voix. Pour lui, il faut bouger, aller dans les régions, toucher toutes les classes sociales... Il faut donc un grand parti pour pouvoir travailler efficacement. D'ailleurs, toujours d'après lui, les indépendants devraient intégrer les partis tout de suite, sans attendre l'union, et commencer ainsi à travailler efficacement. Il pense aussi que les associations ont un grand rôle à jouer. Il pense par ailleurs que droite ou gauche n'a plus de sens, un grand parti du centre peut œuvrer pour le bien de la Tunisie, c'est cela le plus important.
Après cette intervention, la foule s'est mise à scander: حزب واحد تو تو D'ailleurs, cela a été répété à plusieurs reprises pendant toute la réunion. Et avec force.
M.Mansour Moalla a pris la parole pour dire qu'il était d'accord. Il avait d'ailleurs appelé à cette union bien avant les élections, mais on lui avait dit d'attendre après. Il a très justement parlé des égos, des intérêts personnels, des ambitions personnelles... qui avaient empêchés cette union.Il a proposé d'offrir aujourd'hui une alternative avec un équilibre des forces qui pourrait assurer une alternance au pouvoir pour le bien de la Tunisie et de tous les Tunisiens.
D'après Ahmed Najib Chebbi, après une cinquantaine d'années de dictature, il est temps de reprendre le cours de l'histoire de la Tunisie et de la remettre sur le chemin tracé par tout un mouvement réformiste amorcé par des tunisiens tels un Tahar Haddad ou un Fadhel Ben Achour. D'après lui, il y a un besoin d'un grand parti, et Afek, Ettajdid et PDP ont tellement de points communs qu'ils peuvent s'unir et se montrer aux tunisiens comme les nouveaux réformateurs et non pas comme des étrangers ou comme des ennemis de l'islam.
Pour lui, l'alliance est nécessaire. Mais il faut construire quelque chose de solide donc avancer surement et non dans la précipitation.
D'après Yassine Brahim, l'exigence du "tout de suite" (tawa tawa) est significative. Pour lui, la multitude des partis a été responsable de l'effritement des voix, mais pas seulement. Les indépendants et les associations y ont aussi contribué. Il a d'ailleurs fait un reproche aux associations qui se disent apolitiques. Les associations tunisiennes ne peuvent s'offrir le luxe d'être apolitiques dans les circonstances actuelles alors que nous n'avons même pas d'éducation politique. D'après lui, les associations doivent aider les partis. Elles doivent les soutenir, non seulement avec des sit-in, mais aussi et surtout avec des discussions, des débats et des propositions.
Yassine Brahim nous a appris que Afek a commencé ce travail d'union depuis de longues semaines, des discussions ont été entamées avec plusieurs partis, y compris avec Ettakattol (le public a fortement hué) qui fait partie de la famille des démocrates. Afek va continuer dans ce sens. Il a souligné par ailleurs que les partis ne sont pas seulement les dirigeants qui se rencontrent dans les hôtels, mais aussi les bases qu'il faut consulter et avec lesquelles il faut discuter. Ces bases doivent être convaincues car sans elles, aucune union n'est possible et ne peut durer dans le temps.
Pour M.Sadok Belaid, le pays vit des jours très difficiles. La société civile doit faire face à de grands défis:
1/ la constitution
2/ la surveillance du gouvernement
3/ les élections municipales
4/ les prochaines élections législatives,
et tout cela en un an environ. Le temps donc pose problème. Il y a urgence et pas de temps pour des palabres.
D'après lui, il faut que chacun ait un grand esprit de sacrifice et il faut que les chefs de partis annoncent immédiatement cette union.
Applaudissements de la salle et ensuite l’hymne national chanté par tous.
M.Ben Romdhane (PDM) a pris la parole. Il a annoncé qu'il faisait partie d'une commission qui travaille sur cette union et que les travaux ont vraiment avancé. Cette commission a établi des scénarios possibles de cette alliance, réfléchit sur le comment et quel processus, les problèmes à soulever et à résoudre pour y parvenir. D'après lui, les divers protagonistes sont arrivés à un terrain d’entendre. Il y a une vraie volonté de créer un parti unique, mais pour cela, il faut non seulement une volonté, mais aussi que tous les membres des partis acceptent, et cela ne peut se décider que lors des prochains congrès de ces partis.
Mohamed Louzir a confirmé. Il a dit que les partis travaillent du matin au soir sur ce projet. Il faut convaincre les bases et il espère que dans les prochains jours une bonne nouvelle sera annoncée.
Maya Jeribi a conclu en disant que le message des présents est arrivé à bon port et qu'elle le fera parvenir dans les régions. Par ailleurs, elle a insisté sur le fait que nous avions tous besoin les uns des autres et qu'il va falloir mettre la main dans la main et consentir aux sacrifices nécessaires en mettant les égos de coté.
Je passerais rapidement sur les interventions de Jaouhar Mbarek et Emna Mnif qui ont appelé tous deux à une union des forces. J'espère qu'ils le pensent vraiment. Le premier était partit il y a quelques mois dans cette optique d'union, mais a fini quand même par présenter des listes indépendantes. Quant à la deuxième, elle vient de créer un énième mouvement citoyen.
M.Mohamed Issaoui, président de l'association Esprit Citoyen a conclu en nous apprenant que lorsque cette association avait pris contact avec les partis, ces derniers avaient préférés repousser la date dans l'espoir d'annoncer une bonne nouvelle. Il espère que cela se fera bientôt.
Que penser de cette initiative?
En me promenant ça et là sur facebook, j'ai remarqué que très très nombreux sont ceux qui ont reproché AUX PARTIS d'avoir organisé une telle réunion dans un hôtel 5 étoiles. J'aimerais leur rappeler que cette réunion a été organisée par une association qui a INVITE les partis. Ces derniers ont juste accepté l'invitation. Devaient-ils la refuser sous prétexte qu'ils ne veulent plus aller dans les grands hôtels?
Pourquoi est-ce que l'association a choisi cette salle en particulier? Je n'en ai aucune idée. Elle avait peut-être ses propres critères ou contraintes. Mais est-ce si important?
J'ai vu je crois deux commentaires sur le fait que la réunion a eu lieu en français. Ceci est complètement FAUX. Toutes les interventions ont eu lieu en arabe. Les vidéos le confirment d'ailleurs.
J'ai vu énormément de critiques aussi bien sur la forme que sur le fond. Le plus drôle est que la plupart de ces critiques proviennent de personnes qui n'ont même pas pris la peine de se déplacer et écouter. C'est bien dommage. Mais bon, c'est une spécialité bien de chez nous de critiquer toute initiative.
"La critique est aisée, et l'Art est difficile."
Sinon, quelles étaient les impressions des présents?
Cela dépend. Certains étaient pessimistes, d'autres étaient optimistes. Certains ont perçu le discours des politiciens comme de la langue de bois, d'autres y ont cru, mais en voulant juste qu'ils se dépêchent un peu.
Quant à moi, j'ai eu l'impression de revivre une certaine réunion du mois de mai dernier. C'était dans un autre hôtel, mais en présence des mêmes partis. La demande était la même, mais la réponse avait été négative. Une perte de temps énorme. Cette fois-ci, ces politiciens sauront-ils mettre de cotés leurs calculs partisans, leurs égos surdimensionnés, leurs ambitions personnelles pour avancer vraiment ensemble? Ont-ils vraiment retenu la leçon du 23 octobre? Sauront-ils changer de discours? Sauront-ils parler aux tunisiens?
C'est d'ailleurs ce qu'avait souligné M.Fadhel Moussa (membre de l'Assemblée Constituante) en rappelant qu'au mois de mai dernier, seul Ahmed Brahim parmi les présents, avait accepté l'union qui avait donné lieu au PDM. D'après lui, aujourd'hui, il faut corriger les erreurs de cette expérience passée et essayer de travailler dans toute la Tunisie. Par ailleurs, il a ajouté que la gauche devrait aujourd'hui travailler de façon à ce qu'elle soit perçue comme défendant la justice sociale, non pas la modernité qui n'a pas été comprise par le tunisien pour lequel elle est restée un concept vide de sens.
UPDATE (le 28/12/2011): je précise, je répète, je crie haut et fort, parce que à travers les divers commentaires que j'ai vu ici et là, que ce n'est pas un meeting organisé par ces partis. CES PARTIS N'ONT PAS ORGANISE cette réunion. Ils N'ONT PAS CHOISI LE LIEU. Ils ont JUSTE RÉPONDU à une INVITATION qui leur a été été faite par une ASSOCIATION. Pourquoi est-ce que tous se focalisent sur ce détail? Vous préférez que dorénavant les associations ne prennent aucune initiative? Personnellement à la place de cette association, je n'aurais plus envie de faire quoi que cela soit tellement les gens, au lieu d'aider, détruisent et critiquent pour des détails. Cette association a cru bien faire, et voila sa récompense. Qui vous dit qu'elle n'a pas eu cette salle gratuitement et qu'elle ne pouvait pas faire autrement? Pourquoi accordons-nous plus d'importance à la forme plutôt d'au fond? Je me demande si cette réunion avait eu lieu dans une petite salle, elle aurait eu autant d'échos puisque tous ne parlent que du choix de la salle!!!!!
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