A cette occasion, certaines personnes ont à nouveau évoqué l’inégalité face à l’héritage entre les hommes et les femmes en Tunisie.
C'est ainsi que j’ai vu le commentaire d’un facebookeur qui disait qu’il ne serait pas juste que les femmes héritent autant que les hommes puisque seuls les hommes pourvoient aux dépenses des ménages.
Par ailleurs, j’ai aussi été surprise de trouver ce commentaire, publié sous ma note: Le 8 mars - 2 journées en une: Journée Internationale des femmes & Journée Internationale pour enlever le voile.
Donc, si j’ai bien compris, certains hommes tunisiens s’imaginent encore qu’ils sont les seuls à pourvoir aux besoins de la famille.
Je suis allée à la recherche de chiffres, je n’en ai pas vraiment trouvé.
Ce que j’ai trouvé, ce sont les chiffres concernant le travail des femmes:
La population active féminine qui ne représentait que 6% en 1966, a progressé à 24,2% en 2002. Les femmes constituent donc le quart de la population active.
Pour la population active âgée de moins 30 ans, les femmes en constituent le tiers. C’est la conséquence des progrès réalisés dans le domaine de la scolarisation des filles, signe annonciateur d’une féminisation encore plus importante du monde du travail.
Quelques chiffres :
10 000 femmes sont chefs d’entreprise, en 2004
37,4% dans la fonction publique, en 2000-2001
27% de femmes magistrats, en 2004
31% au barreau, en 2004
38% dans la médecine, en 2000-2001
71% dans la pharmacie, en 2000-2001
25% dans le journalisme, en 2000-2001
33% dans les services, en 2000-2001
43% dans les industries manufacturières, en 2004
32% dans l’agriculture, en 2004
Ces chiffres commencent à dater. Sont-ils encore fiables?
Peu importe, on voit déjà une belle progression entre 1966 et 2002. Il me semble avoir entendu l’autre jour à la radio qu’aujourd’hui, la population active féminine représente 30% de la population active tunisienne. Ce chiffre à mon avis ne tient pas du travail au noir, qui concerne énormément de femmes.
Combien donc de femmes de ménages sont comptabilisées dans ces chiffres?Combien de couturières?
Combien de coiffeuses?
Combien de brodeuses?
Combien de tapissières?
Combien de pâtissières?
Combien de femmes travaillant des les champs?
Toutes ces femmes travaillent à domicile et ne sont pas comptabilisées en tant que femmes actives.
Et puis, il ne faut pas oublier que les filles n’ont été scolarisées que bien après les garçons. Toute une génération de femmes n’a pas eu la possibilité de travailler parce que non instruites, alors que les hommes du même âge avaient eu accès au monde du travail.
Traditionnellement donc, le mari étant le seul qui pouvait travailler, était le seul tenu de subvenir aux charges de la familles.
Mais…
Mais cela est entrain de changer.
De plus en plus de femmes travaillent de nos jours. Et l’écart entre les hommes et les femmes tend à s’amenuiser.
Les hommes sont-ils encore de nos jours les seuls à subvenir aux besoins de la famille?
Non, je ne le crois pas.
Si nous prenons les classes les plus défavorisées, croyez-vous vraiment que les femmes restent à la maison à ne rien faire alors que leurs pères/maris/frères travaillent pour subvenir aux besoins de la famille?
Za3ma?
Allez un peu vous promener dans ces quartiers pauvres, et vous verrez par vous-même. Vous verrez des hommes attablés à des cafés, alors que leurs femmes font les ménages, gardent des enfants... Elles TRAVAILLENT. Et cela bien-sûr en plus de la tenue de leurs propres maisons.
Allez un peu dans les régions du nord-ouest. Où sont donc leurs filles? Ne sont-elles pas dans les grandes villes, bonnes couchantes ayant à leur charge toute leurs familles, hommes compris?
Combien d'hommes travaillent dans ces régions-là?
Parfois je me le demande.
Pour ce qui est des classes moyennes (81,1% de la population en 2005), vous pensez vraiment que les hommes ont en charge les frais des ménages, et que les femmes ne font rien?
Je parle bien-sûr de celles qui ont la possibilité de travailler.
Vous croyez vraiment que les femmes qui travaillent gardent leurs salaires pour elles et que les hommes se chargent de toutes les dépenses du ménage?
Vous croyez vraiment que les salaires de ces hommes suffisent à payer le loyer, la nourriture, l'école, les cours, les vêtements, les sorties....?
Je ne le pense pas.
Ces couples s'entraident. Ils essayent de faire face ensemble. Et leurs deux salaires suffisent souvent à peine.
Mais parfois, ces femmes se font même exploiter par leurs chers maris qui à la fin du mois les privent de tout leur salaire, ou profitent d'elles d'autres manières.
Il y a un exemple d'exploitation que j'ai souvent vu dans nos ménages tunisiens: l'accession à la propriété... pour le seul bénéfice de l'homme.
Prenons un couple qui travaille. Ils décident d'acheter un bien immobilier, appartement, petite maison, terrain... (en 2007, les crédits immobiliers absorbaient environ 40 % des revenus de la population active tunisienne). Le mari présentant souvent de meilleures garanties demandera un crédit et achètera ce bien en son nom personnel. Pendant plusieurs années, son salaire servira à payer les traites. Mais entre temps, comment vit la famille? Grâce au seul salaire de l'épouse. Et puis après toutes ces années où elle aura travaillé pour nourrir toute sa famille, son mari aura acquis un bien, et elle aura droit à toute son ingratitude!
Et même pour celles qui ne travaillent pas à l'extérieur, vous croyez qu'elles font les chômeuses de luxe?
Peut-être qu'elles passent leurs journées devant la TV ou chez l'esthéticienne?
Je ne le pense pas non plus. Ces femmes-là ne participent peut-être pas financièrement, mais elles participent par leurs efforts: elles font le ménage, elles s'occupent des enfants, elles préparent à manger, elles emmènent les enfants à l'école, chez le médecin, elles font les courses... Et n'ont-elles pas droit à une juste rémunération de ce travail?
Nous arrivons aux classes aisées.
Oui, là, souvent le mari seul pourvoit aux dépenses de la famille. Il en a les moyens. Et sa "virilité" lui imposera de se charger seul de toutes les dépenses familiales.
Je dis souvent. Parce que ce n'est pas toujours le cas. Il y a des femmes qui n'aiment pas se faire entretenir. Il y a des femmes qui ont leurs propres revenus et qui sont indépendantes financièrement.
Mais il y a aussi celles qui non seulement ne travaillent pas, mais en plus passent leur temps chez les esthéticiennes, boutiques, voyages, bijouteries... Mais ces femmes sont-elles vraiment représentatives de notre société?
Constituent-elles la majorité des femmes tunisiennes?
Je ne le pense pas.
Et puis, il y a les exceptions, telle femme qui a des biens, qui aide son mari, qui lui donne de l'argent, qui lui monte une affaire... et lorsqu'il deviendra riche, lui donnera un bon coup de pied au c*** et ira épouser une petite jeunette de 20 ans. Et il y aussi des femmes telle mon héroïne cupide qui essayeront de tirer, telles des sangsues, tout ce qu'elles pourront de tout homme qu'elles attraperont....
Mais ces gens-là ne sont pas la majorité et ne sont pas représentatifs de notre société.
Le mythe de l'homme qui entretient seul sa famille est à mon avis révolu. Réveillez-vous les hommes. Regardez la réalité en face. A part quelques uns, la majorité des hommes tunisiens n'ont plus les moyens d'entretenir leurs familles seuls. Ils ont besoin du salaire de leur femme.
Commentaire sur facebook:
-رزقي
مصير
باش منطولوهاش برشة
الراجل الي يرضي مرتو تصرف عليه وعلى دارو مهوش راجل في المعنى هذا
نحكي راني على المصروف فقط
الامر مايتعلقش بخدمة المراة
الراجل هو الي يصرف على الدار
مصروف مرتو ومصروف صغارو ومصروف اليوم من قضية وماء وضوء وكراء دار او خلاص قرض او مصروف كرهبة او مصروف اولاد او عطلة الخ كلهم على الراجل
الراجل هو الي يعبي الفريجيدار ويدخل لقفوف معبية
Rédigé par : Massir | 15/03/2010 à 14:57
La caricature nous montre aussi que la femme ne sait pas gerer le budget. Elle est trop depensiere. Elle achete tout, et n'importe quoi.
Donc pour l'interet de la famille, et de la societe, c'est l'homme qui doit faire le PATRON :)
Rédigé par : Soufiene | 15/03/2010 à 15:19
@ Sofiène:
C'est une illustration d'un article sur les tunisiens qui vivent au dessus de leurs moyens.
Je dirais aussi que cette illustration montre que c'est la femme qui s'occupe de tout.
Par ailleurs, rien qu'en prenant mon exemple et celui de mes parents, nous, femmes gérons le budget familial, et heureusement, sinon, bonjour les dégâts!!!!!
Rédigé par : Massir | 15/03/2010 à 15:23
@Massir
Non! L'auteur de cette caricature a choisi une femme parce qu'il sait que les femmes depensent trop dans les grandes surfaces. Et il sait aussi, que ce sont les femmes qui poussent leurs maris a tout acheter.
j'achete, j'ai achete, j'acheterai, j'entends souvent les femmes parler comme-ca! Le verbe acheter est plus utilise par les femmes que par les hommes!
PS. Franchement ton blog, et tes polemiques, ne me laissent pas bosser. Alors est-ce du hazard? Ou est-ce parce que c'est le blog d'une femme?
Rédigé par : Soufiene | 15/03/2010 à 15:42
@ Sofiène:
C'est celui qui fait les courses qui achète, c'est normal. Et très souvent, ce sont les femmes qui font les courses et qui connaissent les besoins de la maison et de toute la famille. En ce qui me concerne, c'est une vraie corvée. Mais il faut le faire.
Et tu peux me croire, c'est plutôt mon mari qui me pousse à acheter.
D'après lui, si tout le monde était comme moi, l'économie tunisienne aurait des problèmes: aucun commerçant (sauf les libraires) ne pourrait rien vendre!
Rédigé par : Massir | 15/03/2010 à 15:47
@Massir
Disons que ton cas est l'exception qui confirme la regle.
Rédigé par : Soufiene | 15/03/2010 à 15:57
@ Sofiène:
et ma mère, et ma belle-mère....
Rédigé par : Massir | 15/03/2010 à 16:00
une amie à moi vient de perdre son père.Ses frères au nombre de 6 ont decidé d'un commun accord de partager l'heritage en sept (7) parts égales. Les esprits évoluent!
@soufiène
les plus riches sont les moins depensiers. Je connais un homme très très riche .. Radin comme lui, je n'en ai jamais vu..propriétaire d'un grand hôtel , il reçoit un jour, dans son bureau, deux personnalités illustres...il les retient dans son bureau pas pour discuter Culture ou affaires mais pour leur montrer comment il a ramassé sa fortune et cela (que tu me croies ou pas)pendant plus de six longues et penibles heures..Il ne leur a même pas demandé de s'asseoir..
IL ne leur offre rien à boire, même pas un verre d'eau..
A chaque fois que l'un des invités voulait quitter les lieux , l'hotelier , l'en empêchait en tenant la poignée de la porte du bureau ..
les faits que je raconte là sont vraiment réels ..
Une question me "tripote" l'esprit depuis...etant donnée que l'epouse de ce monsieur ne travaille pas et qu'il est père de cinq enfants...et étant donnée son avarice , comment fait sa famille pour survivre???
Rédigé par : zahraten | 15/03/2010 à 16:39
Massir ta famille est un cas,la majorité des femmes tunisiennes ne sont pas allées en France pour étudier,ne sont pas "mabhourine inbiharann kabirann" par la culture française et leurs mode de vie ;)
je sais que tu respectes pas la différence...
Rédigé par : tounssi | 15/03/2010 à 16:40
@ Zahratan:
Tant mieux si les esprits évoluent. mais ce n'est malheureusement pas le cas de toutes les familles, et surement pas de tous les hommes.
Par ailleurs, concernant cet homme, je ne pense pas que cela soit de l'avarice.
A mon avis, il a reçu ces messieurs à son bureau. Au moment où ils devaient partir, il a commencé à parler avec eux en tenant la poignée de la porte, sans penser à autre chose.
A mon avis, cela arrive à tous. Combien de fois avons-nous par exemple raccompagné une personne à la porte de chez nous, ou même à la porte d'un magasin, d'un cinéma, d'un théâtre... et avons-vous passé des heures à discuter sans penser ni à manger ni à boire?
Tu ne peux pas juger une personne sur une simple anecdote comme celle-ci.
Par ailleurs, à moins de vivre avec les gens, on ne peux les juger. Il y a des gens qui ont des dépenses ostentatoires et il y a des gens discrets.
Il y a des gens qui dépensent pour le "paraître" alors que chez eux, ils vivent très mal et sont radins.
Il y a des gens qui ne montrent rien aux autres, mais qui vivent très très bien chez eux et ne se refusent rien.
Toujours est-il que l'avarice ou la prodigalité ne sont pas le sujet de cette note qui cherche à savoir si vraiment les femmes tunisiennes se font entretenir par leurs maris ou bien participent aux dépenses du ménage.
Rédigé par : Massir | 15/03/2010 à 16:50
@ Tounsi:
Ton commentaire est complètement hors sujet.
Quel est le rapport entre le fait que j'ai étudié en France et les dépenses des ménages tunisiens?
Dans cette note, je n'ai en aucun cas parlé de ma situation personnelle, j'ai parlé des tunisiens en général d'après ce que je vois et entend autour de moi.
Cela fait quand même 22 ans que je suis rentrée de France, et je n'y ai vécu que 6 ans sur 46 ans!
Rédigé par : Massir | 15/03/2010 à 16:53
@Zahratan
Il ne sagit pas de traiter les choses cas-par-cas. Nous on parle de la tendance generale. Les exceptions par-ci et par-la existent, mais ce ne sont que des exceptions.
Les hoteliers ne sont pas tous des radins. Ou peut-etre que ton richissime hotelier baigne dans les credits bancaires (comme la majorite de nos chers hoteliers), et vu la situation du tourisme Tunisien qui devient de plus en plus penible, je pourrais bien imaginer ses circonstances, et c'est ce qui pourrait expliquer son attitude.
Rédigé par : Soufiene | 15/03/2010 à 17:01
C'est bien de confirmer ce que je disais,25 % seulement travaillent donc 75 % se font entretenir par leur mari c'est u fait e ça le restera malgré toutes les histoires ta3 ommi sissi.
Alors à quand évolution des mentalité femmes ?
On l'attend désespérément depuis 50 ans.
Rédigé par : Tounsi | 15/03/2010 à 18:22
@ Tounsi:
Lis bien les chiffres. ce ne sont pas seulement 25% des femmes qui travaillent.
Mais les femmes représentent 25% de la population active en 2002!
En plus, lis bien ce que je dis: la majorité des femmes travaillent au noir. Elles ne sont pas recensées dans les chiffres officiels.
Rédigé par : Massir | 15/03/2010 à 18:26
@Tounsi
Pour conclure, on peut dire que la femme Tunisienne est en gros, une femme gatee et paresseuse.
Rédigé par : Soufiene | 15/03/2010 à 18:33
c'est vrai , en matière de gestion des dépenses du ménage , les femmes sont meilleures que les hommes ...par expérience il m'a été donnée de traiter des locations d'appartements ...chaque fois que je traite avec l'homme au bout d'un certain temps j'ai des problèmes de paiement du loyer ...par contre quand je traite avec la femme , je n'ai aucun problème , elle se font un point d'honneur de payer le loyer à son échéance ...
Rédigé par : anonyme 17 | 15/03/2010 à 18:56
@Massir : étant donné que le nombre de femme est presque égal à ce lui des hommes on peut très facilement conclure que 75 % des femmes ne travaillent pas et se font entretenir par leur mari,finalement ce n'est pas un mythe.
Pourquoi tu ne sensibilises pas les femmes à la nécessité de travailler et d'aider leur ménage au lieu de te plaindre constamment et de les victimiser ?
@ Sofiene : Oui je pense aussi,elles eu à se battre pour rien du tout et elles veulent que ça reste ainsi même la perspective de travailler leur fait peur elles préfèrent l'argent facile et la plainte éternelle.
Rédigé par : Tounsi | 15/03/2010 à 19:59
@ Tounsi:
Klèmik m3a illi ma ifhmikch ina9ss fil 3mor!
Rédigé par : Massir | 15/03/2010 à 23:09
Incapable de vous dire les hommes ceci, les femmes cela... J'ai connu des femmes qui étaient meilleures gestionnaires et d'autre qui étaient moins bonnes. Mais il est vrai qu'une certaine catégorie, souvent dans la petite bourgeoisie, ont été élevées par leurs parents (souvent a cause de la mère) comme des femmes-objet, destinées a plaire, trouver un mari, faire des gosses et se faire entretenir. Ce n'est simplement pas le genre de femmes que je fréquente. Question de niveau ou de préférence, comme vous voudrez. Quitte a me faire taxer de "da3wa".
Rédigé par : Krishna's Child | 16/03/2010 à 09:49
@Massir : La vérité est toujours dure à entendre,avant de pleurnicher sur les hommes machos et sanguinaires il faut reformer la mentalité des femmes et les obliger à subvenir toutes seules à leurs besoins,c'ets le seul chemin vers l'indépendance.
Bonne chance,parce qu'elles sont très confortable dans le cocon où elles se font constamment entretenir,d'abord par le père ensuite le mari.
Rédigé par : Tounsi | 16/03/2010 à 12:31
Le livre de référence reste celui de Ali Mezghani et Khaltoum Meziuo qui est intitulé " L'égalité entre et femmes en droit successoral ". que disent les auteurs à propos du point soulevé par Massir ? Ceci :
" En fait, la femme a toujours travaillé, elle a toujours contribué aux charges de la famille. Aujourd'hui, de plus, elle travaille à l'extérieur, aujourd'hui elle a des biens. Rarissime avant l'indépendance, renforcée dans les années soixante, l'activité féminine dans l'espace public ne cesse de progresser. L'égalité est, certes, loin d'être atteinte, mais l'écart entre les taux d'activité des hommes et des femmes se réduit de plus en plus; le rythme d'évolution de la participation de la femme à l'emploi est supérieur à celui des hommes, de 5,5% en 1966, le taux d'activité des femmes est passé en 2004 à 24%, de plus les femmes actives affichent un niveau d'instruction moyen qui dépasse celui des hommes. En 1997, la proportion des femmes actives ayant un niveau secondaire et supérieur était de 40,1% contre 36,4% pour les hommes. Les femmes sont devenues des acteurs économiques incontournables, elles participent à la production de biens et services dans tous les domaines et les différences entre emploi féminin et emploi masculin tendent à s'estomper.
Tradionnellement, concentrée dans l'agriculture et l'artisanat, l'activité féminine se déploie aujourd'hui dans tous les secteurs, l'industrie essentiellement dans le textile, les services et les professions libérales. On trouve des femmes dans tous les domaines : le commerce, les bâtiments et les travaux publics, les industries mécaniques et électriques ... Les femmes sont également policiers, soldats, douaniers ... Dans certains métiers nécessitant de hautes qualifications, les femmes ont accompli des percées considérables et se trouvent parfois majoritaires. Ainsi pour les années 2000-2001 les pourcentages sont les suivants : médecins 38%, dentistes 62%, pharmaciens 71%, paramédical 55%, magistrats 24%.
Leur activité se déployant aujourd'hui dans un espace public a une valeur d'échange, une valeur patrimoniale. Ou sont leurs revenus ? Sont-ils épargnés comme le laisse entendre les textes sur la Nefaka ou sont-ils dépensés pour faire face aux charges de la famille conformément à l'article 23(nouveau) du CSP ? Une étude sur les détenteurs de biens - terres agricoles, immeubles, capitaux et moyens de production ... - confirmerait que l'écrasante majorité des richesses se trouve entre les mains des hommes, les femmes, quant à elles, contribuent aux charges de la vie quotidienne. Elles contribuent même doublement puisqu'elles cumulent le travail dans l'espace public avec le travail dans l'espace privé.
L'ambiguïté des textes du droit positif donne cependant crédit à la thèse qui justifie en matière patrimoniale les différenciations entre hommes et femmes. OR, UN TEL RAISONNEMENT EST EN MARGE DE LA RÉALITÉ SOCIALE "
Rédigé par : chakib | 16/03/2010 à 14:35
@tounsi
des femmes qui travaillent au noir est bien une triste réalité, car elles sont non seulement sous payées pour le même travail accompli par l'homme et ne sont pas déclarées par leurs employeurs-voleurs-..ni à la CNSS ni à la CNRPS - à commencer d'ailleurs par les aide-menagères !
Rédigé par : de passage | 16/03/2010 à 14:55
@ Chakib:
merci. Ton confirme bien ce que je dis.
Cela prouve que j'ai bien observé mon entourage.
Merci encore.
@ de passage:
Malheureusement oui.
Rédigé par : Massir | 21/03/2010 à 01:08