Hier soir, j'ai assisté au Café citoyen organisé par l'association touensa.org et ayant pour thème: Une constituante élue pour une nouvelle constitution. En quoi cela concerne-t-il le citoyen?
J'ai assisté à plusieurs cafés citoyens organisés par cette association. D'habitude, cela avait lieu au café Le Paprika au Lac, cette fois-ci, beau temps oblige, cela s'est passé au Café le Saf Saf à la Marsa. C'était une bonne idée je trouve, parce que cela a permit d'avoir un nouveau "public". En effet, en plus des habitués du café citoyen, il y avait tous les gens qui étaient là par hasard et qui se sont arrêtés pour écouter, apprendre et participer.
Hier, l'invité était M.Ghazi Gheraïri. Il a commencé par expliquer à quoi sert une constitution. Il a aussi exposé la polémique qui existe sur ce choix qui a été fait d'aller vers une constituante. Lui, personnellement se dit pour cette constituante parce qu'il faut changer les choses en profondeur. Je pense que cet avis est discutable. Mais là n'est pas le propos. Nous allons vers la constituante, et ce n'est plus la peine de polémiquer à ce sujet. D'accord ou pas d'accord, il faut faire avec maintenant.
M.Gheraïri a ensuite présenté les rôles de l'assemblée constituante: - Écrire une nouvelle constitution - Jouer un rôle parlementaire - Voter un Président et nommer le gouvernement.
Cette assemblée va avoir les pleins pouvoirs législatifs, constitutifs et politiques. Il faut donc absolument aller voter.
M.Gheraïri a aussi rapidement expliqué ce qu'est une constitution, qui est l'ensemble des principes sur lesquels s'appuiera le pays. Cette constitution s'articulera en principe sur plusieurs axes: - Préambule: comprendra la philosophie ou l'idéologie du pays, exemple l'article 1 de notre constitution de 1959. Ce préambule énonce donc des principes généraux. - Un chapitre qui sera consacré aux droits, libertés et obligations. - Un chapitre qui sera consacré au régime politique et aux divers pouvoirs.
M.Gherairi a rappelé à cet effet que l'essentiel était d'avoir un régime équilibré, peu importe qu'il soit présidentiel, parlementaire ou autre. Il a, à cette occasion,cité Montesquieu qui avait dit: «II faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir.»
La constitution Tunisienne de 1959 a été modifiée 16 fois, presque à chaque fois pour donner plus de pouvoirs au Président de la République, ce qui a supprimé l'équilibre du texte initial.
Pour éviter cela, M.Gherairi pense que nous devrions instituer une cour constitutionnelle qui aurait pour objectif de garantir l'application et le respect de la constitution.
En ce qui concerne la durée de l'assemblée constituante, M.Gheraïri pense qu'elle prendrait environ un an et demi. D'après lui, dès sa prise de fonction, l'assemblée s'occupera tout d'abord de nommer le gouvernement, le président..., ensuite, elle devra discuter et voter la loi de finances pour 2012. D'après lui, cette assemblée ne commencera à travailler sérieusement sur la rédaction de la constitution que vers janvier 2012.
Je rappelle que ce n'est là que l'avis de M.Gheraïri, l'assemblée sera en effet souveraine et pourra faire ce qu'elle voudra. J'espère qu'elle ne se transformera pas en dictateur. Et justement, notre rôle en tant que citoyens et membres de la société civile est d'être vigilants et constituer un contre-pouvoir à tout abus éventuel de cette assemblée censée représenter notre volonté.
Quelques questions ont été posées à M.Gherairi, parmi lesquelles: - Q: 70% des tunisiens n'ont pas encore choisi pour qui voter. Que faire pour qu'ils choisissent? Selon quels critères?
R: Comment choisir? Il faut se renseigner au maximum. On s'attend à ce que les partis présentent un projet de constitution pour que l'on puisse juger. Ils ont tous des sites internet, des pages facebook... Pourquoi ne le font-ils pas?
Il faut voter utile. Il y aura un très grand nombre de listes. Il faut essayer de voter pour la liste qui semble susceptible de remporter des sièges. Il faut savoir que des milliers de voix seront perdues car elles concerneraient des listes qui n'ont aucune chance de gagner. Alors, votons utile.
- Q: Comment garantir que les gens au pouvoir ne modifieront pas la constitution?
R: Le tunisien d'après le 14 janvier n'est plus le même et ne se laissera pas faire. Par ailleurs, il faudra prévoir dans la constitution des mécanismes de protection, comme par exemple prévoir une majorité qualifiée pour modifier la constitution.
- Q: Quelle garantie que la nouvelle constitution respectera les principes de la république?
R: Aucune garantie. La constitution est une émanation du peuple. Si le peuple décide qu'il n'y aura plus de république, il est libre.
- Q: Comment garantir que la constituante n'agira pas d'une façon abusive et se transformera pas en dictateur?
R: C'est le rôle de la société civile. Vigilance citoyenne est très importante.
- Q: Où faut-il aller pour s'inscrire sur les listes d'électeurs?
R: On peut s'inscrire partout. Les tunisiens résidents à l'étranger et en vacances en Tunisie peuvent s'inscrire en Tunisie. Même si nous allons voter avec les CIN, il faut établir des listes d'électeurs pour pouvoir identifier les votants.
(Cliquez sur les photos pour les agrandir. Désolée pour celles qui sont floues)
Il a été rappelé que la décision d’organiser cette marche a été prise jeudi et vendredi dernier lors de la réunion et de la conférence de presse qui ont eu lieu au Téatro.
Il a fallut contacter les partis et se mettre d’accord avec eux sur les modalités. Certains avaient proposé de faire un rassemblement à la Place des droits de l’Homme, mais cette proposition a été refusée. Il n’est pas question de faire en sorte que certains s’imaginent que cette marche est une provocation de quelque forme qu’elle soit. Nous sommes en démocratie, chacun peut parler, manifester et occuper les endroits qu’il veut. Et il est possible d’agir sans se provoquer les uns les autres. En définitive le choix s’est porté sur la place Pasteur (le ministère de l’intérieur ne donnant plus aucune autorisation pour manifester à l’avenue Habib Bourguiba) comme point de départ. La marche se dirigera vers la place d’Afrique via l’avenue Mohamed V.
Une demande d’autorisation a été rédigée, signée et déposée au Ministère de l’Intérieur lundi dernier.
Leila Toubel a contacté le monde des artistes et leurs syndicats. Ils seront donc en principe présents lors de cette marche.
Il a été convenu avec tous les organisateurs que les slogans ne doivent concerner que la violence et les libertés. Aucune autre revendication d’aucune sorte.
Cette marche a pour unique but de réclamer le respect des libertés et le refus total de la violence.
Exemples de slogans à arborer :
- Non à la violence
- La peur : dégage
- Touche pas à mes libertés
- La violence ne passera pas
- La liberté de création : droit inaliénable
- Liberté et droit à l’information
- لا للعنف و الترهيب
- نعم لحرية التعبير و الإبداع
- نعم لحرية الفكر و المعتقد
- لا مجال للعنف في تونس الغد
- تونس حرة و الترهيب على برة
- تونس الحرية تونس الإختلاف
- أنا حر و تونس للكل
- الخوف عدو الحرية
- الثورة ثورة حرية، لا نحكم فيك لا تحكم فيا
- نعم للاختلاف الثقافي
En ce qui concerne la sécurité, il y aura un service d’ordre. En plus de la demande d’autorisation, une lettre a été adressée au Ministère de l’Intérieur lui demandant une protection extrême et le mettant face à ses responsabilités au cas où.
Il est recommandé à ceux qui le désirent de porter les couleurs de notre drapeau tunisien, soit rouge et blanc. Bien-sur, cela n’est pas une obligation, chacun étant libre de faire comme il le désire.
Soyons nombreux demain. Nous rêvons et voulons une Tunisie libre pour tous ses citoyens.
Les forces réactionnaires multiplient les tentatives de créer la discorde dans notre société dans le but de réduire au silence les libres penseurs et les créateurs. L'objectif de la révolution tunisienne est de garantir la liberté de croyance, de pensée et d’expression pour tous les tunisiens. Pour faire face aux ennemis de la liberté et pour exprimer notre refus de la terreur, nous appelons les tunisiennes et les tunisiens à une marche pacifique silencieuse, en tenue blanche ou rouge (couleurs de notre drapeau), pour exprimer notre attachement à notre liberté.
Soyons nombreux au rendez-vous ce jeudi 7 juillet à 18h à l'avenue Mohamed V, départ place pasteur.
Le Pôle Démocratique Moderniste Lam Echaml Ettajdid Parti Socialiste de Gauche Alliance Républicaine Mouvement de la Citoyenneté et de la justice La voie du centre Afek Tounes Initiative citoyenne Parti Libéral Tunisien
تعمل القوى الرجعيّة على إشعال الفتنة بين فئات الشعب التونسي بالعنف والترهيب، قصد إخماد الأصوات المخالفة لها من مفكرين ومبدعين. ولقد قامت ثورتنا من أجل إرساء الحرية التي هي كل لا يتجزأ، ويحق لكل التونسيين ممارستها في معتقداتهم وتفكيرهم وتعبيرهم. وحتى نتصدّى لأعداء الحرية ونعبّر عن رفضنا للخضوع لترهيبهم، ندعو مختلف الشرائح التونسية، نساء ورجالا، أحزابا ومنظمات، لمسيرة سلمية صامتة، وبلباس أبيض وأحمر، للتعبير عن تشبثنا بحرية التونسيين، وذلك يوم الخميس 7 جويلية على الساعة السادسة مساء بشارع محمد الخامس انطلاقا من ساحة باستور. فالخوف عدو الحرية، والتعصب لن يمرّ في تونس الثورة.
القطب الديمقراطي الحداثي جمعية لمّ الشمل حركة التجديد الحزب الاشتراكي اليساري حزب الوفاق الجمهوري حزب المواطنة والعدالة طريق الوسط آفاق تونس المبادرة المواطنية حزب الاحرار التّونسي
P.S.: SVP, soyez très nombreux et invitez tous vos amis (si bien-sûr vous partagez nos valeurs).
Précision: il ne s'agit pas du parti l'Initiative (al moubadara) de Kamel Morjane, mais de l'Initiative Citoyenne (Mouvement citoyen indépendant)
Vendredi 01/07/2011 a eu lieu une conférence de presse de Lam Echaml à propos des évènements du 26 juin 2011 lors de la manifestation culturelle «Touche pas à mes créateurs» qui avait pour but de dénoncer les agressions à l’égard d’artistes et citoyens tunisiens et de susciter un débat national à propos de la liberté d’expression.
Ensuite, il y a eu un petit exposé pour expliquer les raisons qui ont motivées l’action «Touche pas à mes créateurs » et la décision de défendre la liberté d’expression.
Le représentant de l’Institut Arabe des Droits de l’Homme, coorganisateur de la manifestation, a pris la parole, il a expliqué que les atteintes aux libertés contre les créateurs et artistes, mais aussi contre de simples citoyens sont devenues trop importantes et qu’il est temps de les dénoncer. Exemples: des jeunes qui voulaient fêter une réussite au bac en ont été empêchés, des gens qui voulaient se baigner ont été agressés, une église a été attaquée... Assez, cela suffit. Il n’est plus possible de tolérer cela. Il faut s’unir tous et arrêter ce genre d’agressions.
M.Habib Bel Hédi, responsable de la salle de cinéma l’AfricArt, qui a été battu et blessé par une bombe à gaz, a ajouté que nous citoyens, bons et moins bons, refusons cette violence. «Tous les jours, il y a des agressions contre les artistes. Nous ne nous tairons pas face à ces agressions. La violence ne doit pas exister, et personne n’imposera sa loi aux autres. Ces gens qui nous ont agressés n’acceptent pas les autres, ces gens veulent imposer leurs choix, ils veulent nous faire peur, mais nous n’avons pas peur. Ces gens, ceux qui ont un visa et ceux qui ne l’ont pas, sont complices. Ils sont unis pour nous faire peur. Mais nous n’avons pas peur, et nous ne nous tairons pas. Ils veulent nous terroriser. Mais ils n’y arriveront pas. Le prix de la liberté est cher, mais nous ne nous tairons jamais. La liberté n’accepte pas de marchandages. Un créateur est libre, il peut dire ce qu’il veut tant qu’il ne diffame pas. Ces gens se disent être la loi, mais non, même si nous sommes en révolution, il faut respecter la loi et l’ordre public, et ces gens n’imposeront pas la leur».
Il a continué en s’en prenant à la police. «Où était-elle? La salle de l’AfricArt se trouve à quelques mètres du ministère de l’intérieur. Nous sommes allés nous plaindre à eux, certains nous ont répondu que puisque vous avez enlevé le dictateur, assumez maintenant. D’autres ont dit : comprenez qu’il y a un problème entre la justice et la police. La police arrête les coupables, mais la justice les relâche, à quoi bon les arrêter alors?»
Si la sécurité n’est pas assurée, que va-t-il se passer? Ces gens ont prévenu que ramadan sera chaud et sanglant.
M.Bel Hédi a aussi rappelé que la chaine de TV Al Jazeera a menti en prétendant que lui-même et M.Sadok Ben Mhenni avaient agressé ces gens qui auraient été obligés de se défendre.
M.Sadok Ben Mhenni: je suis un simple citoyen. Je ne suis pas là pour dire que je suis militant ou pas. Nous n’avons tous pas assez milité pendant de longues années. Aujourd’hui, nous avons l’occasion de nous comporter en citoyens. Citoyens avec nos droits et nos obligations.
Je ne fais pas partie des organisateurs, j’ai juste voulu assister à cette manifestation culturelle qui prévoyait aussi de la poésie, de la chanson…
Je suis membre de 2 associations, mais je suis venu en tant que citoyen.
Pourquoi ai-je été à l’AfricArt ?
En tant que citoyen, j’ai suivi l’actualité et j’ai remarqué toutes les agressions subies par les créateurs. J’aime les créateurs, et je suis venu pour être fier de nos créateurs, en plus, je suis un passionné de la liberté d’expression. Je suis un amoureux de la liberté d’expression des autres avant même ma propre liberté d’expression. Je suis venu pour assister à une manifestation culturelle, en plus, les organisateurs et les spectateurs n’étaient ni sur l’avenue Habib Bourguiba, ni sur l’avenue Mohamed V. Ces gens ont choisi de se réunir dans une salle de cinéma, sans embêter personne.
Pourquoi suis-je autant amoureux de la liberté d’expression?
Est-ce du à mon éducation? A mes lectures? A mon passé politique?
Qu’est ce que cette manifestation pour moi ?
En tant que citoyen tunisien, il est de mon droit de choisir et de décider d’aller voir un film ou pas. C’est mon choix et mon droit. Ces gens m’en ont empêché. Ces gens m’ont empêché d’exercer mon droit de choisir et de vouloir voir un film, ou de circuler dans une rue que j’ai choisi, ou d’aller rendre visite à qui je veux. J’ai défendu mon droit à être dans la salle de cinéma l’AfricArt. Par contre, eux disaient devant toute la salle qu’ils étaient disposés à venir dans nos maisons pour nous surveiller, pour surveiller ce que nous mangeons, ce que nous disons, comment nous nous habillons...
Malgré cela, aucun d’entre nous n’a répondu à la violence par la violence. Ces gens avec qui je discutais, m’ont menacé de m’égorger. Ils disaient parler au nom de la religion, et m’égorgeraient si nécessaire.
Par ailleurs, lorsque j’ai été attaqué avec un produit que je ne connais pas et que j’ai perdu la vue momentanément, je n’étais pas entrain de regarder le film, j’ai été attaqué alors que j’aidais Habib Bel Hédi qui était à terre et qui était roué de coups. Cela veut-il dire que n’avons pas le droit de secourir une personne? Ces gens m’ont empêché de secourir une personne en danger. Cela veut dire que demain, si l’un d’entre nous voyait une personne se faire agresser sur l’avenue Habib Bourguiba, il ne doit pas la secourir. Et cela est déjà arrivé depuis le 14 janvier, et les menaces sont devenues aujourd’hui des attaques physiques.
Nous n’avons pas répondu à la violence par la violence, mais nous n’avons pas fui. Et nous avons choisi de ne pas répondre à la violence par la violence bien que nous étions bien plus nombreux et que nous aurions été vainqueurs. Sans nous concerter, nous avons bien réagis.
Je dis mon admiration aujourd’hui pour les femmes tunisiennes qui n’avaient pas fui ce jour-là et ont montrée qu’elles étaient courageuses.
Certains journalistes ont posé des questions auxquelles les organisateurs ont essayé de fournir des réponses.
Q : Depuis dimanche, les gens parlent d’un complot et disent que ce qui est arrivé n’est pas vrai. Lam Echaml devrait sortir et parler aux gens. Par ailleurs, pensez-vous que la police est vraiment coupable ?
R : Concernant les mondassins, notre position est claire : la responsabilité est politique. Nous ne savons pas exactement qui sont ces gens, qu’ils soient mondassins ou autres, c’est aux autorités de faire le nécessaire.
Des gens auraient pu être tués et la police n’a rien fait. Nous exigeons des explications : qui est responsable de tout cela ? Pourquoi n’y avait-il pas de sécurité?
Tant que nous n’aurons pas d’explications, toutes les interprétations sont possibles.
Q : Qui accusez-vous exactement? Qui sont ces gens?
R : Qui sont ces gens? Qui les a poussés? Qui les a payés? Nous ne savons pas. Nous espérons que l’enquête policière nous le dira. Nous avons porté plainte et nous verrons bien.
Ce qui est clair, vu le drapeau et les slogans, c’est que ces gens sont des islamistes. Rached Ghannouchi les a défendus. M.Bhiri aussi. Donc, qui sont ces gens? Nous ne le savons pas exactement mais on voit très bien qui les défend!
L’essentiel est de savoir qui les a commandités. Quels partis exactement? L’enquête le dira. Mais lorsque les partis islamistes ne condamnent pas clairement, et au contraire justifient de tels actes, chacun peut penser que ces partis sont complices. Pour qu’ils soient entièrement disculpés, ces partis devraient publier des communiqués où ils condamneraient de tels agissements et appelleraient à la liberté d’expression, à la liberté de pensée et à la démocratie en toute clarté.
Mme Zeyneb Farhat: Je parle en mon âme et conscience. Ce qui est arrivé dimanche est horrible. Mais je voulais rappeler en plus que M.Abdelghani et son espace culturel ont été attaqués 4 fois depuis le 14 janvier, qu’il a réclamé et porté plainte en vain. Au Téatro, nous avons aussi été attaqués lors de la réunion de l’association Le Manifeste.
Nous, citoyens, notre position est claire. Nous, Lam Echaml des démocrates, croyons que la Tunisie est libre, indépendante et démocratique, et nous disons NON au retour en arrière et NON au salafisme.
Aujourd’hui, en tant que citoyenne, moi personnellement, je rends responsable le Ministre de l'Intérieur et le Ministre de la Justice. Ils sont responsables. Où sont-ils? Que font-ils? Pourquoi ne remplissent-ils pas leurs devoirs? Nous payons des impôts et ils ne font pas ce qu’il faut.
Ces gens qui attaquent sont toujours les mêmes, ils les arrêtent et ensuite les relâchent. Pourquoi? Ces gens sont entrain de nous menacer. Or, chacun d’entre nous est libre. Nous sommes citoyens et sommes responsables. Je pense que nous devons, sur tout le territoire tunisien, faire une manifestation nationale pour dire NON. NON A LA VIOLENCE. Mais cela n’est pas suffisant. BCE nous parlé au Palais des Congrès, il avait dit pas de violence. Il avait promis la sécurité à tous. Où est tout cela?
Où es-tu, toi, Premier Ministre?
Où es-tu Ministre de l’Intérieur? Pourquoi ne remplis-tu pas ton rôle?
Et la justice? Où est la justice?
Et j’assume ce que je dis.
Et toi Ministre de la Justice, pourquoi des gens arrêtés sont-ils libérés sans condamnations?
Les violences sont commises depuis février, et vous, que faites-vous? Vous ne faites rien pour assurer notre sécurité? Vous vous taisez?
Nous payons nos impôts, vous vous empressez de payer les dettes de ben Ali et vous ne vous empressez pas d’assurer notre sécurité? Même pas un minimum? Que voulez-vous que nous fassions? Que nous nous défendions nous-mêmes? Que nous portions des armes pour nous défendre?
C’est mon droit d’exister, que cela soit en bikini ou en burqua, c’est l’un de mes droits.
Habib Bel Hédi: La réaction du parti Nahdha est étonnante. La nahdha a fait un meeting au Palais des Congrès et y a invité Psycho M. Ce chanteur dit qu’il souhaite avoir une kalachnikov pour pouvoir tirer sur Nouri Bouzid. Ce même chanteur, contre lequel une plainte a été déposée depuis décembre 2010 est libre, bien que dans sa chanson il incite au meurtre de Sawsen Maalej et Olfa Youssef et dit vouloir remplacer le drapeau tunisien par le drapeau salafiste. Or, Rached Ghannouchi défend Psycho M et dit qu’il s’agit de liberté d’expression. Pourquoi d’après Rached Ghannouchi est-ce que Nadia Al Fani n’a pas ce même droit à la liberté d’expression alors qu’elle n’incite ni à la haine, ni menace quiconque de mort?
Mme Moufida Belghith, avocate, membre de l’association ATAC et militante a pris la parole: Lam Echaml n’accuse pas la justice, mais demande que la justice fasse son travail et poursuive les agresseurs. Il y a des indices qui prouvent qu’il n’y a pas une volonté réelle de poursuivre ces gens:
- La police a tardé à intervenir
- Les agressions qui ont eu lieu devant le Palais de la justice contre quelques avocats ont été perpétrées par les mêmes personnes que celles qui avaient attaquées l’AfricArt, or, il n’y a pas eu de mesures sérieuses prises contre elles.
Après cela, il n’y a pas toujours de position claire de la justice.
Le citoyen tunisien est menacé. La justice et le gouvernement provisoires doivent prendre leur responsabilité.
M.Abdelaziz Fehri, de l’initiative l’Initiative Citoyenne: Les photos sur facebook sont claires, la plupart des personnes qui nous ont attaqués à l’AfricArt sont les mêmes personnes que l’on voit dans les meetings de la nahdha, et ces photos le prouvent. Ces gens sont connus et le mouvement Nahdha est complice, même si Rached Ghannouchi fait semblant de ne pas les connaître.
Une personne a témoigné que certaines personnes qui ont attaqué l’AfricArt sont des personnes qui participent au sit-in du massir qui se tient à la place des droits de l’homme. Leurs photos sont aussi sur facebook.
En conclusion, Lam Echaml a remercié les gens qui sont venus voir le film. Ils ont été formidables et solidaires. Lors du danger, ils ne se sont pas défilés et ont affronté le danger. Au début, ils étaient environ 200, ensuite lorsqu’il y a eu les agressions, ils étaient plus de 400, il y en avait partout. Merci à toutes ces personnes.
Lam Echaml continuera son combat pour:
- la liberté,
-la liberté,
-la liberté
-la démocratie
- l’égalité.
UPDATE: Une marche pacifique co-organisée par Lam Echaml et plusieurs partis politiques aura lieu ce jeudi 07/07/2011 à 18h à partir de la Place Pasteur vers l'avenue Med V. Soyez nombreux.
Je vous fais un copier/coller d'un texte écrit par M.Fathi Hadj Yahyia à l'occasion de l'action Touche pas à nos créateurs, organisée par Lam Echaml:
حملة شعواء تشنّ على صفحات الفايسبوك وعلى منابر أخرى ضدّ النّوري بوزيد وناديا الفاني، وكانت سبقتها حملة مماثلة ضدّ سوسن معالج وغيرها من الفنانين والفنّانات عبر بعض أغاني الرّاب. قبل ذلك تعرّض عدد من المثقفين والمثقفات من أمثال رجاء بن سلامة وآمال قرامي وغيرهم إلى نفس التكفير وتأليب الرأي العامّ عليهم بدعوى الفسوق والمجون والتسخّط والكفر والإلحاد والزّندقة والضلالة والمروق والبطلان والجهالة والردّة والزّيغ وغيرها من المصطلحات التي يزخر بها قاموس الفقه الذي تأسّس وسط المعارك الطاحنة بين أصحاب الدّين الواحد قبل أن يتشتّتوا فرقا ومللا ومحلا لا يزال ساريا إلى اليوم.
هذه الظّاهرة الجديدة في بلادنا كان يمكن أن تكون هامشية وبفعل بعض الأطراف التي لازالت ذهنيّتها تتغذّى من ثقافة التزمّت الديني والعقد النّفسية لولا وقوف أهمّ الأحزاب الإسلامية موقف الغموض الواضح منها وعدم الفصل فيها ربّما من باب عدم المجازفة بالتّصادم مع قواعدها أو من باب الاقتناع بوجاهة الحجج التي تستند إليها الحملة المذكورة. فأن يصعد مغنّي الرّاب على الرّكح في اجتماع جماهيري تنظمه حركة النّهضة ليتفوّه بما تفوّه وجزء كبير من الحاضرين يكبّرون ويهللون عند سماع أسماء الفنّانين المدانين لفي الأمر مهزلة تنتمي إلى سجّل محاكم التفتيش وإثارة الكراهية في النّفس البشرية وتسليح الأيادي بأيديولوجيا التكفير.
قبل أيّام من هذا الحدث تعرّض السينمائي النّوري بوزيد إلى اعتداء فاضح من قبل أحد المهوسين التي قد يكون حاضرا في مثل الاجتماع وغيرها من بعض الخطب في الجوامع بما يمنح له راحة الضّمير والقناعة بأنّه يؤسّس لعقيدته في محاربة الخارجين عنها كما تصوّرهم خطابات القياديين والدّعاة الذي يحلو لهم استعطاف الجماهير ببثّ الخلط بين العلمانية والإلحاد، وبين حريّة الفكر والخروج عن الأمّة. أكيد إنّ قياديي النّهضة لم يعطوا أوامرهم المباشرة لاقتراف مثل هذه الأفعال ولكنه من غير المتأكّد بأنّ حزمة أفكارهم لم تتحوّل إلى شحنة عقائدية لا يفصلها سوى خيط شفّاف بين توجيه أصابع الاتّهام إلى رموز ثقافية معينة وبين تسليح الأيادي ليتحوّل الظنّ إلى فعل لا سيّما وإنّنا لم نسمع شجبا أو معارضة صريحة رغم سيل الحديث عن الديمقراطية والتسامح واحترام حرية المعتقد والفكر.
أمامنا اليوم مرحلة حسّاسة ستخوض فيها جميع الأطراف أوّل حملة انتخابية خارج سلطان الدّولة والحزب الواحد والبوليس، ولا رقيب فيها سوى الضمير قبل القانون. لذا وجب التّذكير بأنّ إثارة المشاعر الدينية للمواطن وفق رؤية بدائية وشعبوية لقضايا المعتقد، وعدم التأسيس لفلسفة الآخر المشابه والمختلف في الآن ذاته، والتأسيس لمشروعية ووجاهة الرأي السياسي بإسنادهإلى التعليل الديني هي مخاطر تهدّد المسار الديمقراطي وتقف عائقا دونالارتقاء بوعي المواطن إلى ثقافة العقد الاجتماعي وعدم الخلط بين المعتقد الذي يهمّ وجه الروحانيات في الإنسان وبين مقوّمات العيش المشترك الذي يتطلب وضع قوانين وتشريعات تسيّر الحياة الاجتماعية وتفنّن العلاقات بين الأفراد دون النّظر إلى ميتافيزيقيا الفرد. إنّ شحن العواطف والمشاعر باسم إعادة بناء المنظومة الأخلاقية للمجتمع على أساس المرجعية الدينية سيؤدّي حتما إلى خلق ذهنية وعقلية قد تتجاوز مخاطرها الإسلاميين المعتدلين أنفسهم علاوة على الأعداد الكبيرة من المواطنين الذين هم ليسوا في حاجة إلى تذكير أنفسهم صباحا مساء بهويتهم العربية الإسلامية وأعداد أخرى من التونسيين تختلف فلسفتهم في الحياة أو معتقداتهم عن الأغلبية السنية المالكية.
يبقى سؤال أخير يجدر بنا جميعا طرحه والخوض فيه بكلّ أريحية وحرية وعقلانية : من هو الأقدر على حماية كلّ تونسي في أداء شعائره والانتماء إلى دينه واختيار سلوكه ومعتقده لنفسه ؟ أهو من يريد أن يفرض على المجتمع بأسره رؤية دينية مذهبية معينة باسم الإجماع والجماعة متناسيا بأنّ في البلاد إباظيون وشيعة وحنفيون ويهود ومسيحيون وغير متدينين ألخ... ولو كانوا أقلية أم هو من ينادي إلى تعايش الجميع على أساس الانتماء إلى تونس بقطع النّظر عن المعتقد والاختيارات الفكرية والمذهبية ؟ لنكذّر فقط، وأخيرا، بأنّ الذين طالتهم تتبعات النظام السابق وأصيبوا بالتعذيب والتنكيل إنّما لجأوا إلى بلدان علمانية ولائكية حيث وجدوا الحماية وحرية العيش وإبداء الرّأي ولم يذهبوا إلى بلدان تسود فيها العقيدة كمذهب دولة، والدين كخلفية تشريعية للقوانين الوضعية وهو ما يؤكّد حقيقة إنّ الفكر الحرّ وإمكانية التعايش الحقيقي لا يمكن أن تتمّ سوى في مناخ ينظر فيه إلى الإنسان كهدف في حدّ ذاته بقطع النظر عن انتماءاته العقائدية والفكرية أو عن جنسه ولونه.
J'ai appris que le prince Hichem El Alaoui s'est marié avec une tunisienne. OK. Mabrouk aux nouveaux mariés.
Mais en cadeau de mariage, ce prince aurait fait de somptueux cadeaux à sa nouvelle épouse. Tant mieux. Vive l'amour et sa77a liha.
Mais...
Mais, il y a un grand MAIS...
Mais il parait que parmi ces cadeaux, il y a un cadeau qu'un dictateur, en occurrence il makhlou3, aurait subtilisé à notre peuple pour que sa chère et tendre hajjama puisse en jouir.
Il s'agit du palais de Sidi Bou Said.
Moulay Hicham Ben Abdallah El Alaoui aurait acheté ce palais le 07 mars 2011 pour la coquette somme de 13 millions de dollars. Le 15 mars 2011, ce cher nouveau marié aurait transféré la propriété de ce palais à sa dulcinée.
Est-ce vrai?
Comment cela a-t-il pu se passer?
A qui appartenait donc ce palais?
A ZABA? A Leila?
Si oui, que s'est-il passé par la suite?
L'État l'aurait-il récupéré d'une façon ou d'une autre?
Si oui, comment est-ce que l'État aurait vendu ce bien public en douce?
Pourquoi l'aurait-il vendu à un étranger, même si c'est pour le donner ensuite à une tunisienne?
Qui a pris cette initiative?
Quelle a été lé procédure suivie?
Qui était au courant?
Qui a été consulté?
Pourquoi le peuple Tunisien n'a-t-il pas été consulté?
Où est passé l'argent encaissé s'il l'a été?
D'autres biens ont-ils été vendus de la même façon?
De quel droit?
Bon, de quoi je me mêle, قالك ملك البيليك!
SVP, quelqu'un pourrait-il vérifier cette info?
P.S.: Je sais que cela parait invraisemblable. Mais la personne qui m'a raconté cela insiste sur la véracité de cette info. C'est bien pour cela que j'ai d'ailleurs publié, j'aimerais en savoir plus. Si cela est vrai, c'est inadmissible.
Loi organique N°88-32 du 3 mai 1988 organisant les partis politiques (JORT n°31 du 6 mai 1988, page 703)
Article 3
Un parti politique ne peut s'appuyer fondamentalement dans ses principes, activités et programmes sur une religion, une langue, une race, un sexe ou une région.
Article 12
Tout parti politique légalement constitué peut, sans aucune autorisation spéciale, ester en justice, acquérir à titre onéreux, posséder et administrer :
les cotisations de ses membres ;
les locaux et le matériel destinés à l'administration du parti et à la réunion de ses membres ;
ses biens.
Les dons et les libéralités doivent faire l'objet d'une déclaration mentionnant notamment l'objet, la valeur et le ou les auteurs du don ou de la libéralité. Cette déclaration est faite par les dirigeants du parti au ministère de l'Intérieur dans les trois mois qui suivent la donation ou la libéralité.
Article 16
Le parti politique ne peut recevoir aucune aide matérielle directe ou indirecte de l'étranger ou d'étrangers établis en Tunisie, à quelque titre et sous quelque forme que ce soit. Il doit tenir une comptabilité à partie double et un inventaire de ses biens meubles et immeubles. Il est tenu de présenter ses comptes annuels à la Cour des Comptes. Il doit être à tout moment à même de justifier la provenance de ses ressources financières.
Article 17
Un parti politique ne peut lancer des mots d'ordre de nature à prôner ou à encourager la violence en vue de troubler l'ordre public ou d'engendrer la haine entre les citoyens
Article 19
Le ministre de l'Intérieur peut, en cas de violation grave des dispositions de la présente loi, demander la dissolution d'un parti politique au Tribunal de Première Instance de Tunis et notamment :
si par ses programmes ou par ses activités, il porte atteinte aux principes énoncés aux articles 2 et 3 de la présente loi ;
si ses buts réels, son activité ou ses agissements se révèlent contraires à ses statuts;
s'il a été établi qu'il a reçu directement ou indirectement une aide matérielle d'une quelconque partie étrangère ;
si son activité se révèle fondée sur une cause illicite.
Vendredi dernier, j'ai été au vernissage du 9ème printemps des arts plastiques de La Marsa, pour y encourager une amie qui y expose deux photos (Coucou Liloone!).
J'étais arrivée un peu tard pour cause d'une réunion importante. Je n'ai pu qu'y faire un petit tour rapide, et c'est dommage, parce que cela a l'air très très très intéressant. Il va falloir que j'y retourne. J'ai pris quelques photos que je partage avec vous. J'étais tellement pressée que je n'ai pas pris des photos de toutes les oeuvres que j'ai appréciées. Il y en a bien plus. Allez-y, vous verrez par vous-même.
Je commence par ce tableau que j'ai trouvé sympa. Malheureusement, j'ai oublié le nom de l'artiste. J'espère qu'il/elle me le pardonnera.
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Soufle doux - Hamdi Mazghoudi.
Duo - Dasilva Naouar Isabelle.
C'est original. J'ai photographié le descriptif pour vous.
J'ai trouvé cela très sympa:
Ce tableau est très beau, mais il était accroché en hauteur, et la photo est ratée. Personnellement, il a remué quelque chose en moi. justement peut-être bien la double face de beaucoup de gens que je connais. Que nous connaissons tous d'ailleurs.
Double face - Kmar Garbaa Ben Abdallah
Ces deux tableaux sont aussi magnifiques. Les couleurs sont très chaudes. Mais les photos sont plutôt ratées parce qu'elles ne rendent pas du tout la couleur originale.
ALMA MATER: son histoire... - Fadoua Trigui Dagdoug
Cette création est "particulière". Elle montre à quel point son auteur tient les médias dans son estime!!!
Hezb el bouhali wel général - Nadia Jelassi
Hezb il kattous wel kattoussa - Nadia Jelassi
J'étais avec deux amis devant ces deux tableaux. Seuklement l'un d'entre nous a remarqué qu'il s'agit de personnes connues. Qui sont-elles d'après vous?
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