Hier, par hasard, je passais devant la plus belle de la Marsa, la villa de mes rêves. Je me suis aperçue qu'on avait coupé les arbres et qu'on avait une meilleure vue de la façade. Je n'ai pu m’empêcher de prendre une nouvelle photo.
J'ai entendu dire qu'une personne avait acheté cette maison et qu'elle serait transformée en restaurant. Je ne sais pas s'il faut s'en réjouir ou en avoir peur. S'en réjouir parce qu'elle sera probablement restaurée, et elle en a drôlement besoin. En avoir peur, parce que je ne sais pas ce que son nouveau propriétaire a l’intention de faire. J'espère qu'il saura la "respecter", et lui garder son charme.
Si vous pensez que vous pouvez aider d'une façon ou d'une autre, même en offrant juste vos bras, aidez-nous.
SVP, diffusez l'information, demandez autour de vous, faites nous part de vos idées ou suggestions... Si cette opération réussie, et elle réussira, nous prévoyons de la renouveler dans d'autres villes tunisiennes.
Les évènements de décembre dernier ont fait découvrir à un très grand nombre de tunisiens à quel point certains autres tunisens ont besoin de l'aide de leurs compatriotes.
Le 14 janvier 2011, les Tunisiens ont montré qu'ils pouvaient être tous solidaires pour dire NON A LA DICTATURE. Aujourd'hui, ils vont montrer qu'ils peuvent aussi être tous solidaires pour reconstruire, ensemble, une nouvelle Tunisie, libre, démocratique, et pour tous ses enfants.
P.S.: Aucun parti politique n'est accepté. Cette opération est strictement apolitique.
Le 3 avril 2011, des amis et moi avions pris part à l’hommage qui avait été rendu à Bourguiba. Nous étions donc à Monastir, et nous en avions profité pour nous promener un peu dans la ville.
J’ai bien-sûr pris quelques photos que je partage avec vous.
Tout d’abord, cette belle vue de la mer. Magnifique vraiment. Nous avions cette vue lors du déjeuner, et nous l’avions retrouvée en fin de journée avant de quitter Monastir.
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
J’ai aussi pris cette photo de cette belle fresque qui se trouve sur la façade de la salle où aurait du intervenir Gisèle Halimi. Devinez qui est l’artiste ?
Oui, en effet, il s’agit bien de M. Abdelaziz Gorgi. Cela se voit, non ? Son style est inimitable !
Ensuite, visite de la médina.
Mon premier coup de coeur a été pour cette jolie façade. J’ai adoré la faïence, vraiment très belle.
Nous sommes entrés dans le local de l’association de sauvegarde de la médina, qui a drôlement besoin d’être restauré !!!
J’ai fait exprès de prendre cette photo de détail. En fait, ce genre de motifs existe partout chez nous. La Tunisie a toujours eu une population musulmane et une population juive, et nous avons toujours eu ce genre de motif décoratif. Mais j’ai fait exprès de faire ce petit rappel ! Il faut dire aussi que c’est un clin d’œil à ceux qui sur facebook passent leur temps à rechercher soit une étoile à six branches, soit un triangle, pour crier soit au sionisme, soit à la franc-maçonnerie!
J'ai aussi pris en photo la facade de l'office du tourisme. J'ai été étonnée, parce que je pensais que ces briques n'existaient que dans le sud de la Tunisie. En fait, moi, cela m'a rappelée Tozeur.
Après la promenade, nous sommes allées prendre "un gouter" dans un café en bord de mer. Je ne me rappelle plus le nom de ce café. C'était agréable. La vue maginfique (voir la 1ère photo), et puis, nous nous sommes régalés. Jugez par vous-même:
A la fin de la journée, nous sommes allés voir la maison où est né Bourguiba, et j'ai découvert ce bâtiment, qui vient d'être restauré m'a t-on dit. Style arabisant. Si une personne pouvait nous donner un peu plus de renseignements à son sujet, elle serait la bienvenue.
L'association ACT-Association Citoyenne Tunisienne Thinkخمّم و قرّر s'est associée à l'artiste Sélim Tlili pour cette opération Art for Tunisia. Le concept consiste à vendre virtuellement sur internet des parts pixel du tableau de 2 m sur 1,50 m peint par Sélim Tlili et une multitude de passants, le samedi 22 janvier, qui fut le jour de l'hommage aux martyrs de la Révolution, sur l'Avenue Habib Bourguiba à Tunis, peu avant le couvre-feu.
L'association ACT-Association Citoyenne Tunisienne Thinkخمّم و قرّر a pour objectifs de développer un projet éducatif et culturel de formation de citoyens actifs et responsables et d'aider directement au développement économique dans les régions défavorisées afin de permettre aux populations de dépasser le stade de précarité et leur donner les moyens de participer à la vie citoyenne.
Il y a 11 ans, j'avais passé de longues heures devant la TV attendant la retransmission des funérailles de Habib Bourguiba. Mais il faut croire que ce grand homme, même mort, faisait tellement peur au minable ZABA que celui-ci n'avait même pas eu le courage de nous le montrer à la TV.
Quelques mois auparavant, Hassan II et le roi Hussein de Jordanie étaient décédes et leurs obsèques avaient été retransmises sur toutes les TV. Pendant des heures, nous avions pu suivre ces funérailles minute par minute, nous avions pu voir les chefs d'Etat qui étaient venus leur rendre un dernier hommage, nous avions pu voir leurs peuples leur faire leurs adieux... Bourguiba était mort, nous ne pouvions tous nous rendre à Monastir, mais nous étions des milliers devant nos postes de TV pour rendre ce dernier hommage à notre 1er Président de la République Tunisienne. Nous étions là pour voir tous les invités illustres, tous les concitoyens fidèles... Et surprise, nous avions eu droit à des poissons et à des oiseaux sur notre chaine nationale. Je me rappelle qu'une chaîne française (TV5?), avait constitué tout un plateau d'invités pour parler de Bourguiba et commenter ses funérailles (et je suppose comparer par rapport aux funérailles de Hassan II et Hussein de Jordanie), ces invités étaient eux-aussi étonnés de voir apparaitre ces oiseaux et ces poissons. Ils s'étaient d'ailleurs moqués de nous, et plus particulièrement de ZABA, qui avait peur d'un mort.
Bref, il y a onze ans, nous avions été privés de ces images. Nous avions été privés de participer à un moment historique de notre pays, que l'on aime ou pas Bourguiba d'ailleurs. Il était notre premier Président de la République, il était un personnage historique et national, et nous en avions été privés parce qu'un dictateur illettré et imbécile en avait décidé ainsi.
Il y a quelques jours, des amies sur facebook, avaient proposé de rendre hommage à Bourguiba et de faire une action pour montrer notre attachement aux acquis du Code du Statut Personnel, puisque ces derniers temps, nombreuses sommes celles qui avons peur pour les acquis de ce code.
J'ai été d'accord tout de suite. Il s'agissait de se rendre sur la tombe de Bourguiba, en brandissant des Codes du Statut Personnel, et de lui rendre un hommage pour le remercier d'avoir imposé en quelques sortes ce Code avant gardiste, que les autres pays arabo-musulmans n'ont toujours pas 55 ans plus tard, et le remercier aussi pour tout ce qu'il avait fait pour nous dans les domaines de l'éducation et de la santé.
L'évènement sur Facebook avait eu un certain succès, des femmes et même des hommes avaient manifesté leur désir d'y participer. Au début, il était prévu de le faire le 06/04/2011, mais plusieurs personnes avaient préféré le 03/04/2011, puisqu'un le dimanche convient mieux aux personnes qui travaillent.
Quelques jours avant la date prévue, j'avais reçu un message sur facebook. On me disait qu'une Association Nationale pour la Pensée Bourguibiste voulait nous aider, et nous proposait tout un programme. J'en ai parlé avec mes amies. Nous craignions une récupération politique, or notre mouvement était spontané et complètement apolitique. Nous nous sommes donc assurées qu'aucun parti ne voulait nous "manipuler" et nous avions accepté de prendre part au programme proposé.
Dimanche 3 avril 2011, nous étions tout un cortège de voitures à quitter Tunis, vers 09h30, pour cet hommage à Bourguiba.
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Arrivée du cortège vers 12h.
Personnellement, j'étais en retard parce que j'ai eu un pneu qui a éclaté, et malheureusement, j'ai raté la première partie du programme: passage au palais de Skanes, où Bourguiba passait ses vacances. Je ne suis arrivée que vers la fin. J'ai juste eu le temps de constater les dégâts qu'ont occasionnés ZABA & Cie à ce palais: le parc a été divisé en lots qui ont été vendus à des particuliers pour y construire leurs maisons! Jusqu'où va leur cupidité????
Ensuite, direction le mausolée de Bourguiba. J'étais très contente de m'y rendre et de pouvoir y pénétrer. J'avais eu l'occasion de visiter Monastir à plusieurs reprises, mais le mausolée était fermé au public (je ne sais pas si c'était toujours le cas).
A notre arrivée, une mauvaise surprise nous attendait: les organisateurs étaient en colère, mais vraiment en colère. L'hommage était réservé à Bourguiba et avait été fait sans aucune participation partisane, or, M.Morjan avait profité de l'occasion et était arrivé au même moment que nous. Il s'en est suivi un moment d'hésitation: allions-nous pénétrer nous aussi dans le mausolée ou pas? Nous étions un mouvement apolitique, et n'avions rien à voir avec Morjan ou autre.
Il a finalement été décidé de l'ignorer et de poursuivre le programme. Des milliers de personnes étaient là pour l'occasion, nous n'allions pas laisser tomber à cause d'un opportuniste.
Nous avions donc décidé de pénétrer dans le mausolée, mais des gens de Monastir n'étaient quand même pas d'accord que M.Morjane soit présent. Ils ont alors manifesté leur mécontentement. Ils sont entrée dans le mausolée à sa suite, et lui ont crié DÉGAGE!
Je ne suis pas adepte de la Dégagite aigue, mais à ce moment-là, j'ai été d'accord. M.Morjan est un citoyen qui a le droit de venir se receuillir sur la tombe de Bourguiba s'il en a envie, mais il n'a pas le droit de venir se greffer sur un évènement qui a été organisé par d'autres personnes, qui ne voulaient pas d'une récupération politique. Il aurait pu venir avant ou après, mais il n'avait pas à profiter de notre présence pour se faire de la pub. Alors, oui, il a mérité l'acceuil qui lui a été réservé:DÉGAGE!
Je lui en veux parce que par sa présence, il a gaché un moment qui aurait du être un moment de pur recueillement et qui s'est transformé en mouvement de rejet.
Les gens étaient vraiment dans une colère folle. Il a été très difficile de les calmer. Mais j'ai pu profiter de ce moment pour prendre des photos, en particulier des photos du tombeau qui est vraiment magnifique.
Un calme relatif a pu être obtenu, ce qui a permis à un imam de réciter la fatiha à la mémoire de Bourguiba.
Ensuite, nous avons pu visiter les autres salles du mausolée. Il y avait une salle où étaient enterrés les membres de la famille de Bourguiba, dont son grand-père, son père et sa mère.
Dans une autre salle sont exposés des effets personnels de Bourguiba et des photos:
Après le mausolée, nous nous sommes dirigés vers la maison du père de Bourguiba, où l'association a réuni un très grand nombre de photos de Bourguiba. Je m'attendais à trouver dans cette maison, des meubles, des effets personnels de la famille Bourguiba, mais on m'a dit que pendant l'ère ZABA, tout avait disparu, et que l'association n'a pu retrouver que deux lustres.
En cours de route, nous sommes passés devant la mosquée Bourguiba. Je l'ai trouvée belle.
Je ne savais pas que les discours de Bourguiba étaient enregistrés sur disques vinyles. Cela a été une surprise. Et ça marche!!
Qui s'en souvient?
Il y avait des photos que nous connaissions tous, mais il y en avaient des inédites aussi. Malgré la foule, j'ai trouvé ce moment émouvant. Et lorsque j'ai quitté l'expo, en me dirigenat vers la sortie, un haut-parleur diffusait un discours de Bourguiba, et je me suis surprise à pleurer. Oui, vraiment.
Pourquoi?
De dépit, d'émotion et de joie. Le dépit parce que, comme je l'ai dit plus haut, ces images j'aurais voulu les voir il y a 11 ans. Lorsque Bourguiba s'est éteint, notre dictateur avait tellement peur de lui et le jalousait tellement qu'il nous a ridiculisés en ne voulant pas nous montrer ces images et nous laisser vivre les dernieres heures de Bourguiba. L'émotion, parce que cela m'a rappelé mon enfance et ma jeunesse. Bourguiba faisait partie de notre vie quotidienne. Il était toujours là, ne serait-ce que grâce aux tawjihette issayed il rais. C'était même exagéré et parfois nous en avions marre et rouspétions de le voir autant. La joie, parce que 11 ans, plus tard, nous avons repris notre destin en main (du moins je l'espère) et nous avons pu réparer une injustice commise à l'encontre de Bourguiba et de tout le peuple Tunisien qui a été privé d'une partie de son passé. L'Histoire ne pardonne pas ya ZABA. Lorsque toi, tu mourras, tu n'auras droit qu'au mépris et à la haine. Et cela ne sera que justice.
Après cette visite, les organisateurs nous avaient invité à manger un couscous. J'avais pensé que nous aurions un couscous spécial Monastir, mais en fait, c'était un couscous normal. Ensuite, il devait y avoir un débat animé par Gisèle Halimi, mais nous l'avons attendue en vain. A sa place, certaines personnes ont pris la parole pour nous raconter leurs souvenirs de Bourguiba, ou leur amour pour lui.
L'un d'entre eux nous a raconté que Bourguiba lui aurait dit: "J'ai préparé le plateau pour que la pomme tombe". Il nous a expliqué que Bourguiba lui disait qu'il n'avait pas juste amené l’indépendance mais qu'il avait milité parce qu'il voulait que le peuple tunisien soit libre et démocratique. Mais que la démocratie ne se donne pas, elle se mérite. En attendant, il fallait construire des écoles, des hopitaux... et lorsque le peuple sera instruit, il voudra sa dignité et prendra le pouvoir.
Anecdote vraie?
Possible. Si c'est le cas, est-ce ce qu'est entrain de vivre la Tunisie actuellement?
Une nièce de Bourguiba a aussi pris la parole. Elle nous a raconté qu'à une époque Bourguiba Jr était allé à la Sorbonne à Paris, avait demandé à voir des copies d'examens de son père, et avait constaté que Bourguiba avait d'excellentes notes. Cela je veux bien le croire.
Ensuite, des amis et moi nous sommes promenés dans Monastir. Je vous raconterais cela un autre jour.
Avant de quitter Monastir, j'ai quand même pris une photo de ce monument commémoratif qui était en cours de finition ce jour-là.
Bien-sûr, pendant 23 ans, cette place s'est appelée Place du 7 Novembre 1987, mais un habitant m'a dit que personne à Monastir ne lui a jamais donné ce nom. Que cette place s'appelle dorénavant Place du leader Habib Bourguiba n'est que justice.
En voiture, nous sommes passés devant la maison où est né Bourguiba, nous sommes descendus le temps de prendre des photos.
Un dernier adieu à notre Combattant Suprême et retour à Tunis.
Je sais que Bourguiba a commis beaucoup d'erreurs. Je sais qu'il n'a pas su partir à temps. Je sais qu'il n'a pas accepté les "concurrents". Je sais aussi qu'il était mégalomane. Je sais qu'il a laissé la situation pourrir au point d'avoir un Ben Ali. Je sais tout cela.
Mais je sais aussi qu'il a beaucoup fait pour la Tunisie. Je sais qu'il aimait son pays. Je sais qu'il a inculqué en nous l'amour de notre Tunisie. Je sais qu'il nous a rendu fiers de notre pays. A son époque, la Tunisie jouissait d'une grande considération sur le plan international grâce à lui, qui était un grand visionnaire.
Mais je sais surtout que c'est grâce à lui que nous tunisiens, avions pu accéder, non seulement à l'enseignement, mais à un enseignement de qualité (que ZABA s'est acharné à détruire). Je sais aussi que nous femmes tunisiennes, lui devons notre statut personnel, envié par toutes les autres femmes arabo-musulmanes, qui en 2011 n'ont pas encore pu en avoir un semblable. Nous, femmes tunisiennes, avons acquis en 1956 des droits dont les autres femmes arabo-musulmanes ne peuvent même pas rêver. Pourvu que cela dure.
Pour conclure, je dirais, à l'instar de ce qui a été dit hier à la TV: "Bourguiba n'a pas su assumer le succès de ses propres réformes", et c'est bien dommage.
Aujourd'hui, il faut regarder l'avenir, mais toi, Bourguiba, tu auras toujours ta place dans ma mémoire et dans mon coeur.
Monsieur Rached Ghannouchi, le jour de votre arrivée, à l'aéroport, des manifestants pacifistes venus dire qu'ils s'opposaient à votre politique se sont vu agressés et leurs pancartes déchirées par vos partisans, vous n'avez rien dit.
Monsieur Rached Ghannouchi, une marche pacifique pour la laïcité organisée a Tunis a été attaquée par des gens se réclamant de l'Islam, vous n'avez rien dit.
Monsieur Rached Ghannouchi, le bordel de Béja a été attaqué et fermé par des gens se réclamant de l'Islam, vous n'avez rien dit.
Monsieur Rached Ghannouchi, le bordel de Kairouan a été attaqué et fermé par des gens se réclamant de l'Islam, vous n'avez rien dit.
Monsieur Rached Ghannouchi, le bordel de Sousse a été attaqué et fermé par des gens se réclamant de l'Islam, vous n'avez rien dit.
Monsieur Rached Ghannouchi, le bordel de Tunis a été attaqué par des gens se réclamant de l'Islam, vous n'avez rien dit.
Monsieur Rached Ghannouchi, des bars, un cabaret et des restaurants de la rue de marseille de Tunis, ont été attaqués et leurs clients frappés par des gens au nom de l'Islam, vous n'avez rien dit.
Monsieur Rached Ghannouchi, des jeunes femmes ont été agressées dans les rues au nom de l'Islam, vous n'avez rien dit.
Monsieur Rached Ghannouchi, des artistes ont été agressés et empêchés de faire le travail, vous n'avez rien dit.
Monsieur Rached Ghannouchi, des gens ont convaincu un jeune homme, parce qu'il avait volé, de se faire couper la main au nom de la chariaa (il a heureusement été sauvé in-extrémis), vous n'avez toujours rien dit.
Monsieur Rached Ghannouchi, des gens se sont servis de certaines mosquées pour propager des discours haineux et inciter à l'exclusion de certaines catégories de tunisiens, vous n'avez rien dit.
Monsieur Rached Ghannouchi, des gens ont perturbé et même fait annuler des meetings au nom de l'Islam, vous n'avez rien dit.
Monsieur rached Ghannouchi, un imam a insulté nos compatriotes juifs lors d'une prêche à la mosquée, vous n'avez rien dit.
Monsieur Rached Ghannouchi, êtes-vous au courant de tous ces agissements?
Monsieur, je ne vous parle aujourd'hui que des cas médiatisés, parce que je ne suis pas sure que vous soyez au courant de tout ce qu'il se passe en Tunisie. Mais monsieur, ces cas ne sont pas des cas isolés, d'autres ont lieu tous les jours au nom de l'Islam.
Monsieur, vous êtes rentrés de Londres en disant que vous acceptiez le jeu de la démocratie et que vous étiez contre toute violence.
Monsieur, vous êtes rentrés de Londres en disant que vous étiez pour les libertés des tunisiens.
Monsieur, vous êtes rentrés de Londres en disant que vous étiez pour une Tunisie démocratique, Etat de droit, avec une égalité de tous les citoyens.
Monsieur, je me suis demandée pourquoi vous ne vous étiez jamais exprimé à ces sujets. Je me demandais si votre silence signifait que vous étiez d'accord avec tous ces agissements. Je me demandais si vous aviez des raisons de ne pas vous exprimer. Je me demandais pourquoi, vous qui dites êtes contre la violence, n'aviez jamais condamné ces agissements. Je me demandais comment vous laissiez ces gens agir au nom de l'Islam, dénaturer par la notre belle religion et lui donner une mauvaise image, sans réagir. Je me demandais si vous étiez d'accord avec ces agissements et si votre silence signifait approbation. Je me demandais... et je ne trouvais pas de réponse convaincante.
Monsieur, pourquoi n'aviez-vous rien dit?
Même si votre parti n'était pas impliqué dans ces agissement, et il ne l'est peut-être pas, pourquoi n'aviez-vous pas condamné ces agissements, vous qui prétendez défendre l'Islam et aimer la Tunisie?
Pourquoi?
Monsieur, vous êtes enfin sorti de votre silence, vous avez maquillé des faits et vous avez condamné.
Mais qu'avez-vous donc condamné?
Monsieur, vous avez parlé pour condamner la police d'avoir attaqué les gens qui avaient prié vendredi dernier devant le théatre municipal à l'avenue Habib Bourguiba.
Monsieur, d'abord je voudrais vous informer que ces gens-là n'ont pas été attaqué par la police. Ils ont commencé à se grouper dès 10 heures du matin, ils ont entendu une prêche (raciste d'ailleurs), et ils ont fait leur prière sans être inquiétés.
Ce n'est que par la suite, vers 17h, que la police est intervenue, lorsque des gens ont voulu aller à la Casbah.
Mais les gens qui priaient n'ont pas été délogés de l'avenue, ils ont prié calmement.
Mais même en supposant que la police les ait délogés, je voudrais vous demander: ces gens avaient-ils une autorisation pour manifester de la sorte devant le théatre municipal?
Je ne le pense pas.
Cet endroit est-il fait pour la prière du vendredi?
Je ne le pense pas non plus.
Ces gens ont-ils perturbé la vie de leurs concitoyens et dérangé l'ordre public?
Peut-être bien que oui.
La police n'est même pas intervenue, et pourtant vous la condamnez.
Soit, peut-être avez-vous raison. Peu importe. Mais ce que je voudrais savoir est la raison qui vous a fait sortir de votre silence.
Dites, deux poids et deux mesures?
Quel est donc le sens de la démocratie pour vous?
Certains peuvent être agressés sans que cela vous dérange, et d'autres pas?
Certains ont le droit de manifester pacifiquement et d'autres pas?
Certains ont le droit d'agresser, et d'autres pas?
Dites, comment vous croire?
Que faut il croire?
Est-ce que vous êtes pour ou contre la violence?
Est-ce cela la démocratie pour vous?
Êtes-vous d'accord avec tous ces agissements?
Êtes-vous d'accord que des bordels soient attaqués et fermés?
Êtes-vous d'accord que des clients d'un restaurant soient attaqués et frappés parce qu'ils boivent de l'alcool?
Êtes-vous d'accord que des femmes soient attaquées et frappées parce qu'elles osent revendiquer leurs droits?
Êtes-vous d'accord que vos concitoyens soient insultés, attaqués et frappés parce qu'ils défendent leurs idées?
Êtes-vous d'accord pour que les mosquées, lieux de culte et de recueillement, soient utilisées à des fins politiques et même pour inciter à la haine?
Vous n'avez rien dit à propos de tout cela.
Cela veut-il dire que vous êtes d'accord avec tous ces agissements?
J'ai partagé hier, sur plusieurs pages et groupes facebook, un évènement 3 لا للقصبة appelant à se réunir aujourd'hui vendredi 01/04/2011, à partir de 17h30 à la Kobba . Je pensais que cet évènement avait été crée par l'un des organisateurs de ce mouvement. Ce matin, j'ai reçu un message de l'un d'entre eux, que je connais personnellement. Il m'a informée que cet évènement a été crée par une personne inconnue, qui n'a d’ailleurs crée son compte facebook que depuis mardi dernier, et qui n'a que 11 amis. Qui est cette personne?
Il m'a aussi informé que leur groupe avait demandé une autorisation pour organiser un Sit-In à la Kobba. Cette autorisation n'a été accordée que pour le lundi 04 Avril 2011. En effet, demain, une grande fête est prévue à la Kobba et il n'est pas possible d'y organiser un sit-in aujourd'hui vendredi, ni demain samedi 03/04/2011.
Voulant être en conformité avec la loi, et ne voulant en aucun cas porter atteinte aux droits d'autrui (les organisateurs de la fête du samedi), il a été décidé donc d'organiser le sit-in Kobba 2 le lundi 04/04/2011.
Un évènement a d'ailleurs été crée à cet effet sur facebook, mais quelques heures plus tard, il a été piraté et a disparu.
Qui a piraté cet évènement? Dans quel but? Qui a organisé l'évènement qui est actuellemnt visible sur Facebook?
Personne ne le sait.
Je vous prie donc de vous méfier. Je pense qu'il vaut mieux ne pas aller à la kobba aujourd'hui, et de s'y rendre lundi, conformément à l'autorisation, si c'est encore nécessaire.
Qu'en pensez-vous? Que essaye de nous manipuler?
Update: Un nouvel évènement officiel a été crée: Kobba 2 . J'espère qu'il ne sera pas piraté à son tour.
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