C'est décidé, je ne peux plus m'en passer, je vais exiger de mon mari qu'il m'achète quelques paires de sandales de chez The House of Borgezie. Après tout, 155 000 $ pour une paire de sandale, ce n'est pas cher, il y a quand même 2 200 diamants pour un total de 30 carats par paire.
En plus, je les vaux bien, non?
Regardez comme elles sont belles!
Et puis elles sont garanties pendant 1000 ans. C'est important la garantie, vous ne pensez pas?
Et puis, mon anniversaire est encore très récent et il ne m'avait rien offert!!!!
Une fois installés dans nos chambres, moi dans ma 777, nous avons juste eu le temps d'aller visiter le métro de Saint-Pétersbourg avant d'aller diner.
Lorsque j'avais vu cela dans le programme, j'avais été étonnée: pourquoi visiter un métro? Qu'y-a-t-il de particulier dans un métro?
Et j'ai compris. Le métro de Saint-Pétersbourg est magnifique. Nous n'avons visité que 4 ou 5 stations, et c'est bien dommage, j'en aurais visité d'autres avec grand plaisir.
Le métro de Saint-Pétersbourg date de 1955. A cause de la géologie du sol, il est le métro le plus profond du monde. Il transporte environ 3,5 millions de voyageurs par jour. Il compte seulement 5 lignes, et dessert 162 stations.
La décoration est très belle. Chaque station a son propre style ou son propre thème.
Une autre particularité nous a été expliquée par la guide: certains stations ont été aussi conçues comme des abris anti-atomique. N'oubliez pas que la guerre froide a duré de très longues années. Il parait que ces abris étaient pourvus de tout le nécessaire, meubles, alimentation..., pour s'y cacher de nombreux mois en cas de besoin.
Sur cette photo, cette décoration cache une porte menant vers ces abris. Vous remarquerez les charnières, bien camouflées dans la décoration.
En ce qui concerne les trains en eux-même, à Saint-Pétersbourg, à mon avis ce sont les mêmes trains qui circulent depuis 1955. De vieux trains en bois, peints et repeints...
Idem pour les escalators, ce sont de vieux escalators en bois. Certains d'entre vous en ont peut-être déjà vu de semblables dans certaines stations parisiennes avant qu'ils ne disparaissent.
Nous avons ensuite diné au Café Pouchkine. Bof bof bof, je ne conseille ce restaurant à personne. On n'y mange vraiment pas bien. Une petite troupe tzigane a essayé de mettre un peu d'ambiance, mais rien d'exceptionnel. Le seul intérêt de ce restaurant serait de prendre une photo avec le mannequin de cire de Pouchkine. Vraiment pas plus. Aucune comparaison possible avec le Café Pouchkine de Moscou dont je vous parlerais prochainement.
Le quatrième jour, un autre réveil matinal pour prendre le train pour Saint-Pétersbourg.
Il était prévu que nous irions par bus et que nous visiterions en chemin, mais on nous a conseillé de prendre le train parce qu'énormément de touristes se rendaient à Saint-Pétersbourg pour la fête de la musique et que pour traverser la frontière, il fallait des heures d'attentes, pouvant même aller jusqu'à 10H.
Nous devions prendre le train de 7h.
Arrivés à la gare, notre train était quai n°7.
Voiture n°7.
Coïncidence rigolote.
Le trajet en train a été très agréable. Notre groupe occupait toute la voiture 7. Nous étions seuls, ce qui nous a permis de bavarder, plaisanter, chanter... Les cinq heures (tiens, pas 7?) de trajet se sont écoulées rapidement.
Le contrôle des passeports s'est fait sans heurts.
Mais quel mal nous avions eu à remplir le formulaire d'entrée en Russie. Les russes adorent faire compliqué je crois. Ils adorent la bureaucratie, la paperasse...
Ce que j'ai trouvé marrant, c'est qu'il y avait deux personnes pour le contrôle des passeports.
Une personne prenait le passeport, le contrôlait, le refermait et le tendait à la deuxième personne qui ne faisait que le prendre et le mettre dans une sorte de sac. Ils ont en effet ramassé tous les passeports, et nous les ont rendus quelques minutes plus tard. Pourquoi une deuxième personne? Une seule ne suffisait pas pour mettre les passeports dans le sac? Apparemment, mieux vaut payer un fonctionnaire...
Arrivés à Saint-Pétersbourg, nous sommes allés à l'hôtel.
Le 3ème jour du voyage, lever très matinal pour prendre le ferry de 07h00 pour Tallinn, capitale de l'Estonie.
Que dire à propos du ferry?
Il s'agit d'un monstre énorme. Je n'en connais pas la capacité, mais c'est énorme. Nous avons compté 8 niveaux. Restaurants. Supérette. Boutiques. Cabines... et même un petit casino.
A l'aller, nous ne savions pas qu'il y aurait autant de monde à bord, nous ne nous sommes donc pas dépêchés pour prendre place. En fait, bien que le ferry soit monstrueusement énorme, il n'y a pas assez de places assises pour tous, donc premier arrivé, premier servi.
Au retour, cela a été la course pour avoir des places assises. D’autant plus que la traversée dure 2 heures, et que nous étions tous KO.
Ce qui a donné lieu à quelques petits accrochages avec d'autres passagers. Comme quoi, même dans les pays du Nord, réputés pour leur civisme, on peut trouver des gens non civilisés.
Un couple d’amis et nous avions pris des places autour d’une table. Une famille de 4 personnes est arrivée par la suite et a pris les 2 places qui restaient à la même table et 2 autres places à une table juste derrière. Ils étaient séparés, mais d’environ 50/60cm. Ils discutaient d’ailleurs ensemble et tous mes projets de somnolence pendant le trajet se sont envolés avec leurs discussions.
La femme, une énorme blonde s'était attaquée à moi, elle voulait prendre la place de mon mari sortit fumer une cigarette avec un ami. Elle était pourtant assise, son mari avec elle. Mais elle voulait que sa fille qui était donc assise juste derrière prenne la place de mon mari pour se rapprocher d'elle. Comme je ne m'étais pas laissée intimider par son physique de géante (je suis loin d'être petite moi aussi!)et que j'ai défendu nos places, elle m'a lancé un énorme "You gypsy" qui m'a étonnée. Je ne pensais pas avoir le physique d'une gitane, à moins que mes cheveux bruns lui aient donnée cette impression!
Je lui avais répondu par un "you bitch" croyant sincèrement que cela signifiait "sorcière", et qui s'est révélé être un plus méchant. Mais tant pis pour elle, elle l'a mérité.
Après 2 longues heures de traversé, nous sommes enfin arrivés à Tallinn.
La ville nouvelle n'est pas très belle.
De 1944 à 1991, l’Estonie a fait partie de l’Union Soviétique. L'architecture de la ville nouvelle s’en ressent. Immeubles carrés, sans aucune décoration. Juste de l'utile.
Après un très rapide tour de la ville, où le guide nous a fièrement raconté comment les estoniens se sont battus contre les soviétiques et les ont mis dehors, nous avons finalement commencé la visite de l’ancienne ville.
L’ancienne ville se trouve à l’intérieur d’une forteresse qui date du XIIIè siècle et qui existe encore en majeure partie.
Depuis 1997, le centre historique de Tallinn a été inclus dans la liste du patrimoine historique mondial de l’UNESCO.
Tallinn abrite de nombreux vestiges de l'époque médiévale et des bâtiments à la façade pastel de style baroque, Renaissance et classique.
Nous avons commencé la visite par une première tour (je ne me rappelle plus le nom!!!) et le siège du parlement, qui ne date que du XVIIIème siècle.
On remarque que le palais est «collé» à la muraille et aux tours.
Vous ne trouvez pas que les couleurs rappellent un peu notre Cathédrale de Saint-Louis à Carthage?
Vous remarquerez que la croix orthodoxe est différente de la croix catholique.
Je le savais déjà. J’ai déjà visité par le passé des églises orthodoxes. Mais la particularité de celle-ci est dans la sorte de croissant en bas de la croix. Le guide (qui s’est présenté en tant que professeur d’histoire), nous avait expliqué qu’il s’agissait du croissant musulman, et que représenté ainsi, cela signifiait qu’il était soumis au christianisme.
Non satisfaite par cette explication, j’ai reposé la question à notre guide de Moscou lors de la visite d’une autre cathédrale orthodoxe. Son explication a été complètement différente.
Elle nous avait dit qu’elle connaissait cette théorie, mais que des historiens confirmés lui avaient dit qu’elle n’était pas vrai du tout. D’après elle, il ne s’agit en aucun cas du croissant musulman, mais il s’agit tout simplement d’une ancre.
A l’époque, les tous premiers chrétiens étaient persécutés par les romains. Pour se reconnaître entre eux, ils avaient des signes, comme le poisson, la fleur et l’ancre.
Elle nous a dit que c’est depuis environ l’an 300 que la fleur et l’ancre figurent dans certaines croix, ce qui donne «les croix ancrées», et les «croix fleuries», que nous avons d’ailleurs vues à plusieurs reprises lors de ce voyage.
Je trouve l’explication de la guide moscovite plus logique que celle du guide tallinnois, d’autant plus qu’en l’an 300, l’islam n’existait pas encore.
Ensuite, nous avons déambulé dans les rues de la ville haute, nous avons pu admirer plusieurs bâtisses, des ambassades, des églises….
Le guide nous a raconté que pendant l’occupation soviétique, les croyants qui voulaient pratiquer leur religion étaient très mal vus et que cela pouvait avoir des répercussions sur leurs vies professionnelles. Il paraît qu’un agent se trouvait à la porte des églises pour noter les noms des gens qui se rendaient à la messe.
Depuis l ’indépendance, il y a un regain de la religion. Nous le remarquerons d’ailleurs aussi en Russie. C’est comme si les gens privés de religion pendant de longues années, essayaient de rattraper le temps perdu.
École de Théâtre:
L’église catholique:
Nous avons pris des photos de la ville basse…
… que nous avons ensuite visitée:
J’ai remarqué cette horloge, je ne sais pourquoi. Je l’ai trouvée originale je pense. Elle se trouve sur le mur extérieur de l'Église du saint Esprit, construite en 1300, mais a subit des transformations au fils des siècles. L'horloge est la plus ancienne de la ville. Elle représente les rayons du soleil et les quatre Évangélistes.
La Guilde des commerçants. Au Moyen-Age, Tallinn était riche et prospère. Membre de la Hanse, elle était notamment au centre du commerce du sel. Malheureusement, nous n’avons pas pu visiter l’intérieur, le bâtiment étant en travaux de restauration.
Dans la place de l’Hôtel de Ville, on trouve la Pharmacie Raeapteek qui date de 1422. Cette pharmacie est à l'origine d'une dynastie célèbre de pharmaciens. Elle a en effet appartenu à la famille Burchard de 1579 à 1911. Cette pharmacie est la plus ancienne d'Europe qui soit encore en activité.
L’Hôtel de Ville:
La Place de l’Hôtel de Ville:
Des marchands de nougat à la cannelle. Cela à l’air d’être une spécialité de la ville parce que nous en avons vu plusieurs.
Après la visite, nous avons été au restaurant Peppersack. Décor médiéval, personnel habillé en costumes traditionnels. C’était sympa.
Après le déjeuner, encore une petite promenade, shopping pour certains… L’ambre est apparemment une spécialité du pays. C’est du moins ce que nous avons cru. Mais ensuite, nous retrouverons l’ambre à Saint-Pétersbourg et à Moscou. Alors, spécialité tallinoise ou russe?
L'autre jour, je discutais avec mon mari, et je lui faisais remarquer que les travaux de la route de La Marsa devraient aussi comprendre des barrières hautes pour empêcher les piétons de traverser le route et les obliger à prendre les passerelles prévues à cet effet.
Ce matin, je roulais sur cette même route. Nous n'étions que 2 voitures.
Le véhicule devant moi roulait très lentement, et je suivais derrière. A un moment, il m'avait d'ailleurs énervée tellement il roulait lentement alors que la route était complètement dégagée devant lui.
Tout d'un coup, sans même que nous sachions comment cela était arrivé, un piéton est apparu. Il avait franchi la petite barrière, et trainant une bicyclette, il voulait traverser la route. Il n'avait regardé ni à gauche, ni à droite. Juste, à un moment, il était devant nous.
Coups de frein monstres. La première voiture a évité le piéton de justesse, a dérapé et a entrainé le vélo avec elle. Le piéton qui tenait donc son vélo a perdu l'équilibre et est tombé juste devant ma voiture.
La frayeur de ma vie. J'ai hurlé en appuyant de toutes mes forces sur le frein. La voiture s'est arrêtée à quelques centimètres du piéton. W'allah, quelques centimètres seulement.
J'ai vraiment eu la frayeur de ma vie. Si j'avais réagit une seconde plus tard, si mes freins avaient étaient mauvais, si la chaussée avait été glissante... à l'heure actuelle le piéton serait mort et moi en garde à vue.
Et j'en ai voulu au piéton. Pourquoi a-t-il mis sa vie et celle des autres en danger?
Je le dis et redis, l'automobiliste devant moi n'avait commis aucune faute. Aucune. En plus, il roulait lentement. Le piéton avait surgit tout d'un coup.
Les passerelles pour les piétons et les pistes cyclables existent. Pourquoi rares sont ceux qui les empruntent?
Ils préfèrent mourir plutôt que de gravir et descendre des marches?
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