J'arrive de Paris. Miracle, pour une fois, non seulement l'avion n'est pas en retard, mais il est même en avance. Autre miracle, le contrôle de la police des frontières est vite expédié. Et me voila à la livraison des bagages. Et l'attente commence. Encore, et encore.... Un bagage arrive... Un seul... Mais l'autre ne veut pas se montrer.
Réclamation. Il parait qu'il arrivera demain. Est-ce une malédiction???
Et l'attente, le doute, les coups de fils, l'inquiètude.... vont être mon lot pour.... Je ne sais pas! Quelques heures? Quelques jours?
Mon sac arrivera-t-il????
Update: Mon sac est enfin arrivé hier dans l'après-midi. Seulement un jour de retard... Par contre cette fois-ci, l'employé qui s'est occupé de mon dossier a été très très aimable. Il est tellement gentil et serviable que l'on n'a plus envie de se fâcher.
Première chose faite: aller rendre visite à mes deux papas. Malheureusement l'un d'entre eux est en voyage, je ne le verrais pas cette fois-ci.
Paris est belle à l'approche de Noêl. Les décorations et les illuminations sont magnifiques.
A chaque fois que je suis à Paris pendant la période de Noel, j'ai envie d'avoir des enfants avec moi pour les voir s'extasier devant les vitrines des grands magasins.
J'essayerais de prendre des photos pour vous les montrer.
D'ailleurs plusieurs bagages n'étaient pas arrivés. Au bureau des réclamations, nous avions appris que l'avion était en surcharge et qu'Air France avait été contrainte de laisser certains bagages au sol.
Mais j'avoue avoir été quand même très inquiète pour ma valise. En effet, les gens qui faisaient la queue devant nous avaient des nouvelles de leurs bagages. A chacun d'entre eux, il avait été spécifié que son bagage arriverait par tel vol à telle heure, sauf nous. A nous, il avait été dit qu'il n'y avait aucune nouvelle concernant notre bagage, et qu'ils ne savaient pas où il se trouvait. Ils nous avaient demandé de venir vers 00h00 pour voir si la valise serait là.
A 00h00, la valise n'était pas à Tunis. Ils ont dit qu'elle arriverait le lendemain à 11h00.
Le lendemain, on me dit que la valise n'est pas arrivée par le vol de 11h00, mais que sans fautes, elle serait là à 13h00 puisqu'elle avait déjà embarqué, et que l'avion était en route.
A 13h00, au téléphone, on me répond qu'ils ne savent strictement rien à propos de cette valise. A-t-elle même été retrouvée par Air France? Ils ne savent pas. On me demande de rappeler vers 14h00 pour voir si elle est arrivée ou pas.
A 14h00, on me confirme que la valise n'est pas là, et qu'en plus, il n'y a pas de trace d'elle dans les ordinateurs!!!!
On me demande de rappeler vers 17h00. Peut-être que l'on pourrait me donner plus de renseignements.
A 17h00, toujours rien.
A 17h30, je vais à l'aéroport. Au service des réclamations, on me dit que ma valise est là. Depuis quand??? Silence total!!!
Je commençais à craindre que ma valise soit définitivement perdue!!!
Mais je me rends quand même au local de dépôt des bagages. L'employé n'était pas disponible. Je fais quelques pas dans le local dans l'espoir de LA RETROUVER!
Elle était là. Ma valise était enfin à Tunis. Je regarde le talon bagages, et je remarque qu'elle avait pris le vol de 08h30 du matin. Elle était donc bien arrivée à 11h00!
L'employé arrive. Je voulais prendre ma valise, et tout d'un coup je remarque un papier qui était collé dessus "ATTN COLLEGUES POUR CTL DOUANE FOUILLE".
?????
Je ne comprends pas. Je demande des explications à l'employé qui ne me répond pas. Il me regarde plutôt bizarrement. Il me scrute de la tête aux pieds...
Nous arrivons au bureau des douanes. Un douanier me demande d'ouvrir la valise. Je souris. Je lui dis: "je sais ce que vous voulez. C'est ça n'est-ce pas?". J'avais ouvert la valise et je lui avais montré le fusil.
Voila ce qu'il s'était passé. Ma valise est passée au scanner en France. Les douaniers français ont vu un fusil. Ils ont retiré la valise du "circuit" normal. Il a fallut vérifier qu'elle ne contient pas d'explosifs ou de matière dangereuse pour l'avion. Ensuite, elle a été envoyée à la douane tunisienne.
Les employés du service des bagages n'ont pas su comment réagir ni quoi me dire.
Le douanier a tout fouillé. Force a été pour lui de constater qu'il n'y avait strictement rien de compromettant dans mes bagages.
Tous ces tracas pour un simple jouet.
Mais comment prendre la chose?
D'un coté, c'est très rassurant, parce que l'on sait qu'aussi bien les français que les tunisiens surveillent les frontières et le trafic d'armes. C'est aussi rassurant de constater que les vols d'avions sont quand même sécurisés. D'ailleurs à Paris, les bagages à mains sont passés, après les rayons X, au détecteur d'explosifs (nouvel appareil en expérimentation). Tout cela est très bien.
Mais je n'ai pas apprécié la manière, le flou qui a entouré l'affaire. Pourquoi ne pas m'avoir convoquée dès l'arrivée de la valise?
Conseil: ne voyagez jamais avec des armes dans vos bagages, même si elles sont factices et complètement inoffensives!!!
Lors de notre voyage en Italie, nous avons visité Pompéi. Je pense qu’il n’est pas vraiment nécessaire de vous présenter Pompéi, vous en avez sûrement déjà entendu parler. En plus, vous pouvez trouver une documentation importante sur Internet, (dont ce site concernant une expo sur le sujet).
C’était vraiment impressionnant. Le site est énorme. Les ruines de Carthage font piètre figure en comparaison.
Ce qui est vraiment émouvant, c’est de savoir que toute une ville est «morte» en quelques heures. Toute vie avait subitement quitté cette cité. Rien que d’être sur les lieux, on ressent l’ampleur de la catastrophe. On ressent la souffrance des habitants. Surtout en voyant les corps qui ont été moulés dans le plâtre. Cette méthode permet de les voir dans la position dans laquelle la mort les a surpris. On voit tous les détails. Les visages, les vêtements, les chaussures… Et c’est ce qui les rend si «humains». Je sais, le mot n’est pas tellement approprié, mais je n’en trouve pas un autre pour exprimer ce que je ressens en voyant tous ces corps. Ce sont justement leurs positions et expressions qui les distinguent de simples statues.
Nous avons donc visité la cité, nous nous sommes promenés dans ses rues, nous avons vu en particulier le forum, trois temples, une grande maison d’un notable, un bain public, deux théâtres, le camps d’entraînement des gladiateurs, des magasins, et… un lupanar.
C’est ce que l’on pourrait appeler une maison close, ou d’une façon moins élégante, un bordel.
En fait, nous n’avons visité que le rez-de-chaussée, réservé paraît-il aux pauvres et aux esclaves. Le premier étage était réservé aux gens aisés.
Comment se présente donc ce lupanar?
On entre dans un couloir. Il y a des chambres de part et d’autre. Sur la façade de chaque chambre, on trouve une fresque indiquant la spécialité de la lupa.
J’ai pris la photo d’une de ces fresques, mais vous en trouverez d’autres ici.
Chaque chambre comprend un lit maçonné. Je suppose qu’un matelas était disposé dessus.
Les murs sont pleins de graffitis.
En fin de couloir, se trouvent les toilettes et la caisse. Et la sortie.
Pourquoi je vous parle du lupanar d’une façon aussi détaillée?
Parce que tout simplement, c’est la première fois de ma vie que j’en visite un!!! Et à mon avis, je ne suis pas la seule dans ce cas. Bien-sûr, je pense aux femmes, parce que les hommes….
La maison était aussi très belle. Elle comprenait plusieurs pièces richement décorées et un bain privé.
Mais le plus émouvant dans cette maison, ce sont les restes de douze personnes trouvées avec une pioche, essayant de faire un trou dans le mur. Elles essayaient vraisemblablement de fuir, mais avaient été asphyxiées.
Je vous explique maintenant ce que représente la photo du post précédent. Il s’agit d’un phallus sculpté sur une dalle d’une rue. Il paraît que le phallus est un symbole de prospérité à Pompéi, on le trouve d’ailleurs un peu partout dans la ville, sur les mûrs, sur les mosaïques… et j’ai même vu un autel qui lui était consacré. J’ai pris une photo, mais elle n’est vraiment pas très claire. J’en ai trouvé une sur Internet, la voici.
Vous remarquerez que le phallus est présent partout sur cet autel, au centre, sur les côtés, à l'intérieur, à l'extérieur...
En visitant Pompéi, on s’aperçoit que la vie ne tient qu’à un tout petit fil. A tout instant, tout peut s’écrouler, et être remplacé par le néant.
D'autres photos:
P.S.: Les photos des cadavres ne sont pas de moi. J'ai des films vidéo, mais je n'arrive pas à les mettre sur mon PC.
Certains d’entre vous avaient reconnu l'île de Capri sur les photos (1 & 2).
Nous étions donc à Capri. C’est la première fois que nous y allions.
Cette île est magnifique. Vraiment très belle. Les paysages sont sublimes, la couleur de la mer est incroyable: un bleu turquoise pur. Il paraît que cette couleur provient d’une plante de couleur turquoise, qui agit comme un filtre et rend l’eau si limpide.
Cette couleur turquoise est surtout visible à l’intérieur de la «grotte bleue». Une vraie merveille.
La «ville» de Capri a un charme particulier. On s’y sent à l’aise tout de suite. On la sent très sympathique. Je ne sais si on peut dire qu’un lieu peut être sympathique, mais Capri l’est vraiment.
Y retournerais-je?
Je ne sais pas!
Je pense que c’est à voir une fois. Ce n’est pas comme pour Hervé Villard, la ville de mon premier amour, mais elle pourrait l’être d’une certaine façon: ma belle-mère vient de nous apprendre que mon mari a été conçu la-bas!!!!
Bon, j’y retournerais peut-être, mais auparavant, j’ai deux conditions à remplir:
- perdre au moins 30kg,
- avoir une american express platinium.
Et ces deux conditions sont à mon avis impossible à remplir….
Capri est un lieu touristique très «chic», pour gens très fortunés. Les magasins sont magnifiques, et tous de très grandes marques: Prada, Dolce Gabbana, Salvatore Ferragamo, Gucci, Roberto Cavalli…. Et entre un magasin et un autre, il y a au moins deux bijouteries…
Et moi, je ne pouvais que… regarder.
Les vêtements ne sont pas fait pour moi, ou du moins les gens comme moi. Il faut être mannequin pour pouvoir les mettre.
Quant aux bijouteries, je ne pouvais qu’admirer, m’extasier, contempler, souhaiter, rêver, soupirer, imaginer, espérer…
Il fallait vraiment m’arracher des vitrines. Mon mari ne faisait que me taquiner: les femmes et les bijoux!!!
Quallek chouf bi 3inek, wa mout bqualbek!
Aaaaaah!
Aïe qualbi!!!
.
Lorsque l’on dit que les Italiens sont mafiosi, c’est vrai.
Deux petites anecdotes:
- lors de notre arrivée à l’hôtel, on nous a remis à chacun une enveloppe contenant plusieurs documents: brochures, pub… et des coupons permettant l’accès au sauna. Une jeune femme de l’agence de voyage fait semblant de m’expliquer le contenu du document, et je la vois prendre un de mes coupons. Elle le garde à la main, et discrètement va le glisser dans son sac.
- le jour de notre départ, notre hôte avait prévu pour nous deux lunchs boxes. La jeune fille de l’agence s’arrange pour nous dépouiller des sacs isothermes contenant nos repas. Elle nous les a presque arrachés des mains. C’est incroyable!
A mon retour, j’ai trouvé plusieurs mails de bloggueurs demandant de mes nouvelles et étonnés par mon silence.
J’étais à Paris. Mon mari avait des rendez-vous d’affaires, et je l’ai accompagné.
Il était prévu que nous emporterions avec nous un ordinateur, mais bien-sûr, juste au moment de partir, le WIFI ne voulait plus marcher. Je pensais rester connectée avec vous, cela n’a pas été le cas. C’est ce qui explique mon silence soudain.
J’aime Paris. Dès la toute première fois où j’y avais mis les pieds, il y a des siècles. J’avais 16 ans. J’en étais tombée amoureuse, et je le suis encore.
Pour moi, Paris est la capitale du monde.
Étudiante, j’y avais vécu pendant 3 ans. 3 années formidables, enrichissantes, et qui m’avaient permit de connaitre et fréquenter des étudiants de plusieurs pays, horizons, cultures et religions différentes.
Mes études finies, j’ai eu beaucoup de mal à quitter Paris et tous les amis que j’y avais connu. Mais il fallait rentrer…
Dix jours plus tard, j’avais fait la connaissance de mon mari.
Mais mon cœur bat toujours pour Paris. J’adore, je m’y sent à mon aise.
Cette fois-ci, peut-être grâce aux élections présidentielles, Paris a été nettoyée: les façades étaient claires, les rues propres, les monuments remis à neuf… Bref, c’était magnifique.
Mon mari et moi avons fait la connaissance de Bakhta. Cette femme est merveilleuse, elle est la gentillesse incarnée. Elle nous a invité à dîner chez elle, en compagnie de Prisme (Naravas).
Nous avons aussi dîné avec Sonia Fellous, qui sera d’ailleurs à Tunis cette semaine pour participer à un colloque organisé par M'Hamed Hassine Fantar.
Mais surtout, surtout, j’ai adoré ce voyage parce qu’il m’a permit de profiter de mon mari pendant 5 jours. L’avoir pour moi toute seule, sans les envahisseurs (enfants), sans les frères et sœurs, sans les cousins, amis, fournisseurs, clients, le téléphone….. (Je suis sûre que les épouses comprennent ce que je veux dire, et que les hommes doivent se dire que ces bonnes femmes sont toutes pareilles!).
Pour moi, lorsqu’il est là, avec moi et rien que pour moi, c’est le Paradis.
Mais comme toute bonne chose a une fin, il a fallut rentrer.
J’ai été très heureuse de retrouver mes envahisseurs, et je suis très heureuse de vous retrouver tous!!!!
Les commentaires récents