Un jour, lors d'un cours de "listening", j'ai voulu expliquer à mes élèves le sens de la chanson de John Lennon, Imagine. L'idée que le paradis, l'enfer, ou la religion puissent ne pas exister les choquait. Ils avaient peur de ces mots perçus comme autant de blasphèmes. Je les ai amenés à "imaginer", juste "imaginer", un monde sans haine, sans violence, plus besoin de punitions ni de récompenses, pas de lois ni de règles. Je leur ai expliqué qu'on avait le droit de rêver et surtout le droit de l'exprimer avec des mots. Que s'ils parvenaient à penser le monde selon Lennon, ils comprendraient mieux le sens profond de l'islam, et des autres religions: le paradis, c'est un peu ça aussi.Nos silences - Wahiba Khiari.
C'est déjà la nuit, les journées d'hiver sont trop courtes. Je fais mes dernières prières, je vais demander à Dieu de me sortir de là, que je puisse retourner en ville.Dieu est le seul vrai ami sur lequel je peux compter. Quand je Lui parle, je le fais avec les mots du cœur, arabes, français, ou même muets. Je sais qu'Il m'écoute et me comprend. Ici on croit que pour s'adresser à Dieu, on doit obligatoirement le faire en arabe. Pourtant, ma grand-mère prie en kabyle, elle a appris quelques sourates du Coran dont elle ne connait pas bien le sens, et quand elle lève ses mains vers le ciel, elle parle sa langue. Je fais pareil, je Lui dis les mots comme je les sens. Une fois, une copine m'a passé un livre de "doaa", des invocations que l'on doit apprendre par cœur, telles quelles, pour être sûr de voir ses prières se réaliser. J'ai essayé, mais à chaque fois, les mots en arabe classique se mêlent dans ma tête et j'en oublie l'objet de ma prière. Alors, désespérée, je reprends ma demande, en dialecte, ou même en français. Je me sens tellement plus proche de Dieu quand je Lui parle sans contrainte de langue. On ne doit pas rechercher ses mots pour parler à Dieu. Il connait nos pensées profondes et nues, avant que les mots ne les habillent.
On croit que Dieu est comme ces professeurs mégalos qui aiment à retrouver uniquement leurs propres mots dans les copies de leurs élèves. Je leur dis: "Dieu est plus intelligent que ça!", on me crie: "Astaghfir Allah! Demande pardon, c'est évident, tu n'as pas à le dire, Allah est plus qu'intelligent;" Moi je poursuis: "Eh bien oui, Dieu est plus qu'intelligent, donc Il comprend ce que je veux dire, et je n'ai pas besoin d'antisèches pour Lui parler." Ça les met très mal à l'aise, surtout quand je rajoute que Dieu a sûrement le sens de l'humour, sinon Il n'aurait pas crée le rire. C'est comme ça, j'en suis sûre que Dieu, en plus de ce qu'Il est qu'on ne perçoit pas, est tout ce qu'il y a de meilleur en nous.
J'ai fini mes prières de la nuit, je peux espérer rêver pendant mon sommeil.
Une nuit - j'avais six ans -, j'étais dans mon lit, bien au chaud et en paix, dans un agréable demi-sommeil; dans ma tête voletaient de tendres rêves d'enfant avec leur cortège de gentilles fées. Soudain, je sentis quelque chose s'agiter sous mes draps, cela ressemblait à une énorme main, froide et rude, qui palpait mon corps, comme pour y chercher je ne sais quoi. Presque simultanément, une autre main, tout aussi froide et rude, s'abattit sur ma bouche, m'empêchant de crier.
On me porta jusqu'à la salle de bain. Je ne sais pas combien ils étaient et je ne me souviens pas de leurs visages ne si c'étaient des hommes ou des femmes. Le monde me semblait enveloppé dans un brouillard opaque qui me voilait la vue. Peut-être m'avait-on recouvert les yeux. Tout ce dont je me souviens, c'est que j'avais peur, qu'ils étaient nombreux et qu'une poigne de fer saisit mes mains, mes bras et mes cuisses: je ne pouvais plus résister ni même bouger. Je me rappelle aussi du carrelage froid de la salle de bain sous mon corps nu. Le bourdonnement de voix inconnues était coupé de temps en temps par un bruit raclant et métallique semblable à celui que produit le boucher lorsqu'il agite son couteau avant de procéder au sacrifice d'un mouton pour l'Eid.
Mon sang se glaça dans mes veines. Je pensais que des bandits étaient entrés dans ma chambre et m'avaient kidnappée dans mon lit. Ils allaient maintenant me couper la gorge, parce que c'était toujours ce qui arrivait aux petites filles désobéissantes comme moi dans les histoires que ma grand-mère aimait à me raconter.
Je tendis l'oreille pour tenter d'identifier ce bruit raclant et métallique. Il s'arrêta, et mon cœur cessa de battre. Je ne voyais rien et j'avais l'impression que même ma respiration s'était arrêtée. Pourtant, j'imaginais que la chose métallique qui causait le bruit raclant se rapprochait de moi. Elle ne s'approchait pas de mon cou, comme je m'y attendais, mais d'une autre partie de mon corps. Elle cherchait dans la région de mon bas-ventre quelque chose de caché entre mes cuisses. C'est à ce moment que je réalisais que mes cuisses avaient été écartées au maximum et qu'elles étaient tenues par des doigts en fer qui ne relâchaient pas leur emprise. Je sentais le couteau ou la lame se diriger directement vers mon cou. Et tout d'un coup, l'objet de métal affuté plongea entre mes cuisses et coupa une partie de la chair de mon corps. Malgré la main plaquée sur ma bouche, je hurlais car ce n'était pas une simple douleur, mais une flamme dévorante qui transperçait mon corps tout entier. L'instant d'après, je vis que mes hanches baignaient dans une mare de sang.
Je ne savais pas ce qu'ils m'avaient coupé, et je ne voulais pas le savoir. Je pleurais et appelais ma mère à mon secours. A ma grande horreur, je la découvris à mes côtés. C'était bien elle, je ne me trompais pas, en chair et en os, au milieu de tous ces étrangers, leur parlant et leur souriant, comme s'ils n'avaient pas essayé d'assassiner sa fille quelques instants auparavant.
Ils me portèrent jusqu'à mon lit. Je les vis s'emparer de ma sœur, de deux ans plus jeune que moi, tout comme ils l'avaient fait avec moi. Je hurlais de toutes mes forces. Non! non! Je voyais le visage de ma sœur tenu entre des mains énormes et rudes. Elle était pâle comme la mort et son regard aux grands yeux noirs croisa le mien l'espace d'une seconde. Jamais je n'oublierai la terreur qui s'y reflétait. Puis on la porta vers la salle de bains que je venais de quitter... Le regard que nous échangeâmes semblait vouloir dire: "Maintenant, nous savons ce que c'est. Nous savons quelle est notre tragédie. C'est d'être nées d'une espèce spéciale, le sexe féminin. Notre destin est de toucher à la plus profonde des misères et de voir notre corps mutilé par des mains froides, insensibles et cruelles."
Ma famille n'était pas de celles qui, en Égypte, n'ont reçu aucune instruction. Au contraire,mes parents avaient eu la chance, tous les deux, de jouir de ce que l'on pouvait considérer à l'époque comme une très bonne formation. Mon père avait fait des études universitaires et avait été promu cette année-là (1937) inspecteur général de l'éducation pour la province de Menoufia dans la région du delta au nord du Caire. Ma mère avait fréquenté des écoles françaises, poussée par son père qui était directeur général des services du recrutement de l'armée. Malgré tout, l'excision des filles était très répandue, et une fille ne pouvait échapper à l'amputation de son clitoris, que sa famille vive à la campagne ou en ville. Lorsque je retournai à l'école après l'intervention, je parlai à mes camarades et à mes amies de ce qui m'était arrivé, et je découvris que toutes, sans exception, étaient passées par le même supplice, quelle que soit leur origine sociale (classe supérieure, moyenne ou inférieure).
Dans les familles de paysans pauvres, toutes les filles sont excisées, comme je pus le constater dans la famille que j'ai à Kafr Tahla. Cette coutume est encore très répandue dans les villages et même dans les villes, où bien des familles estiment que c'est une nécessité. Toutefois, la généralisation de l'instruction et une plus grande compréhension de la part des parents font que, de plus en plus, ils renoncent à faire exciser leurs filles.
Le souvenir de l'excision me poursuivit pendant longtemps comme un cauchemar. Un sentiment d'insécurité s'était emparé de moi, je redoutais l'inconnu qui me guettais à chaque pas que je ferais dans la vie. Je ne savais même pas si ma mère et mon père, ou m grand-mère, ou les personnes qui m'entouraient ne me réservaient pas d'autres surprises. Depuis le jour où j'avais ouvert les yeux, la société m'avait fait sentir que j'étais une fille et m'avait enseigné que le mot bint (fille) était presque toujours accompagné d'un froncement de sourcils.
J'atteignis l'âge adulte et je devins médecin en 1955, mais je ne pouvais effacer de ma mémoire l'incident douloureux qui avait mis fin abruptement à mon enfance et m'a encore longtemps empêchée,lorsque je fus mariée, de jouir pleinement de ma sexualité et de la vie, ce qui n'est possible qu'à ceux qui possèdent un équilibre psychologique satisfaisant. J'ai été longtemps hantée par ce genre de cauchemars, surtout lorsque j'exerçais ma profession dans les régions rurales. Il m'arrivait fréquemment de soigner des jeunes filles qui nécessitaient des soins à domicile, souffrant de saignements abondants après une excision. Plus d'une a payé de sa vie la façon inhumaine et primitive dont était effectuée l'opération, déjà barbare en soi. D'autres souffraient d'infections graves ou chroniques, parfois pour le restant de leurs jours. La plupart d'entre elles, sinon toutes, étaient exposées plus tard à des déformations sexuelles ou psychologiques résultant de cette expérience.
J'ai également eu affaire à des femmes venant de différents pays arabes, entre autres des Soudanaises. J'ai été horrifiée en constatant qu'une fille soudanaise est soumise à une opération beaucoup plus cruelle que celle pratiquée en Égypte. Ici, on effectue l'ablation, d'ordinaire non complète, du clitoris. Au Soudan, on enlève tous les organes génitaux externes, c'est-à-dire le clitoris, les deux lèvres extérieures (labia majora) et les deux lèvres intérieures (labia minora). Puis on recoud la plaie. L'ouverture extérieure du vagin est la seule partie que l'on laisse intacte, non sans s'être assuré que, lorsqu'on ferme la plaie, quelques points de suture supplémentaires rétrécissent l'orifice. En conséquence, lors de la nuit de noces, il faut agrandir cet orifice à une extrémité ou aux deux au moyen d'un scalpel ou d'un rasoir afin de permettre la pénétration de l'organe mâle. Si une soudanaise divorce, l'ouverture extérieure est rétrécie à nouveau de façon à ce quelle ne puisse pas avoir de relations sexuelles. Si elle se remarie, on réagrandit l'ouverture.
En écoutant les femmes m'expliquer ce qui se passe lors d'une excision au Soudan, je sentais la colère et la révolte monter en moi. Ces sentiments s'accrurent encore lorsqu'en me rendant au Soudan en 1969, je découvris que cette forme d'excision était toujours aussi répandue, que ce soit dans les régions rurales, dans les villages ou dans les villes.
Malgré mon instruction et mes études de médecine, je n'étais pas capable, à cette époque, de comprendre pourquoi les filles étaient soumises à cette tradition barbare. Je ne cessais de me demander: "pourquoi?" Je ne trouvais jamais de réponse à cette question qui m'obsédait de plus en plus, pas plus qu'aux interrogations qui torturaient mon esprit le jour où ma sœur et moi avions été excisées.
La face cachée d'Ève - Les femmes dans le monde arabe - Naoual el Saadaoui.
Le 17 décembre 1999, par sa résolution
54/134, l'Assemblée générale a proclamé le 25
novembre Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, et a
invité les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non
gouvernementales à organiser ce jour-là des activités conçues pour sensibiliser l'opinion au
problème. Les militants en faveur des droits des femmes ont choisi en 1981 la date du 25
novembre comme journée de lutte contre la violence, en mémoire des trois sœurs Mirabal,
militantes dominicaines brutalement assassinées sur les ordres du chef de l'État,
Rafael Trujillo (1930-1961).
Aux fins de la présente Déclaration, les termes "violence à l'égard
des femmes" désignent tous actes de violence dirigés contre le sexe
féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des
souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace
de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que
ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée.
Article 2
La violence à l'égard des femmes s'entend comme englobant, sans y être limitée, les formes de violence énumérées ci-après :
a) La violence physique, sexuelle et psychologique
exercée au sein de la famille, y compris les coups, les sévices sexuels
infligés aux enfants de sexe féminin au foyer, les violences liées à la
dot, le viol conjugal, les mutilations génitales et autres pratiques
traditionnelles préjudiciables à la femme, la violence non conjugale,
et la violence liée à l'exploitation;
b) La violence physique, sexuelle et psychologique
exercée au sein de la collectivité, y compris le viol, les sévices
sexuels, le harcèlement sexuel et l'intimidation au travail, dans les
établissements d'enseignement et ailleurs, le proxénétisme et la
prostitution forcée;
c) La violence physique, sexuelle et psychologique perpétrée ou tolérée par l'Etat, où qu'elle s'exerce.
Article 3
L'exercice et la protection de tous les droits de la personne
humaine et des libertés fondamentales doivent être garantis aux femmes,
à égalité avec les hommes, dans les domaines politique, économique,
social, culturel, civil et autres. Au nombre de ces droits figurent :
a) Le droit à la vie;
b) Le droit à l'égalité;
c) Le droit à la liberté et à la sûreté de la personne;
d) Le droit à une égale protection de la loi ;
e) Le droit de ne subir de discrimination sous aucune forme;
f) Le droit au meilleur état de santé physique et mentale possible;
g) Le droit à des conditions de travail équitables et satisfaisantes;
h) Le droit de ne pas être soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Article 4
Les États devraient condamner la violence à l'égard des femmes et
ne pas invoquer de considérations de coutume, de tradition ou de
religion pour se soustraire à l'obligation de l'éliminer. Les États
devraient mettre en œuvre sans retard, par tous les moyens appropriés,
une politique visant à éliminer la violence à l'égard des femmes et, à
cet effet :
a) Envisager, lorsqu'ils ne l'ont pas encore fait, de
ratifier la Convention sur l'élimination de toutes les formes de
discrimination à l'égard des femmes, d'y adhérer ou de retirer les
réserves qu'il y ont faites;
b) S'abstenir de tout acte de violence à l'égard des femmes;
c) Agir avec la diligence voulue pour prévenir les
actes de violence à l'égard des femmes, enquêter sur ces actes et les
punir conformément à la législation nationale, qu'ils soient perpétrés
par l'État ou par des personnes privées;
d) Prévoir dans la législation nationale pénale,
civile, du travail ou administrative les sanctions voulues pour punir
et réparer les torts causés aux femmes soumises à la violence; les
femmes victimes d'actes de violence devraient avoir accès à l'appareil
judiciaire et la législation nationale devrait prévoir des réparations
justes et efficaces du dommage subi; les États devraient en outre
informer les femmes de leur droit à obtenir réparation par le biais de
ces mécanismes;
e) Examiner la possibilité d'élaborer des plans
d'action nationaux visant à promouvoir la protection de la femme contre
toute forme de violence, ou d'inclure des dispositions à cet effet dans
les plans existants, en tenant compte, le cas échéant, de la
coopération que sont en mesure d'apporter les organisations non
gouvernementales, notamment celles qu'intéresse plus particulièrement
la question;
f) Élaborer des stratégies de prévention et toutes
mesures de caractère juridique, politique, administratif et culturel
propres à favoriser la protection des femmes contre la violence et à
garantir que les femmes ne se verront pas infliger un surcroît de
violence du fait de lois, de modes de répression ou d'interventions
d'un autre ordre ne prenant pas en considération les caractéristiques
propres à chaque sexe;
g) Dans toute la mesure possible, compte tenu des
ressources dont ils disposent, et en ayant recours au besoin à la
coopération internationale, assurer aux femmes victimes d'actes de
violence et, le cas échéant, à leurs enfants une aide spécialisée, y
compris réadaptation, assistance pour les soins aux enfants,
traitement, conseils, services médico-sociaux et structures d'appui, et
prendre toutes autres mesures voulues pour promouvoir la réadaptation
physique et psychologique;
h) Inscrire au budget national des crédits suffisants
pour financer les activités visant à éliminer la violence à l'égard des
femmes;
i) Veiller à ce que les agents des services de
répression ainsi que les fonctionnaires chargés d'appliquer des
politiques visant à prévenir la violence à l'égard des femmes, à
assurer les enquêtes nécessaires et à punir les coupables reçoivent une
formation propre à les sensibiliser aux besoins des femmes;
j) Adopter toutes les mesures voulues, notamment dans
le domaine de l'éducation, pour modifier les comportements sociaux et
culturels des hommes et des femmes et éliminer les préjugés, coutumes
et pratiques tenant à l'idée que l'un des deux sexes est supérieur ou
inférieur à l'autre ou à des stéréotypes concernant les rôles masculins
et féminins;
k) Favoriser la recherche, rassembler des données et
compiler des statistiques se rapportant à l'incidence des différentes
formes de violence à l'égard des femmes, y compris en particulier la
violence au foyer, et encourager la recherche sur les causes, la
nature, la gravité et les conséquences de la violence à l'égard des
femmes, ainsi que sur l'efficacité des mesures prises pour prévenir et
réparer la violence à l'égard des femmes, lesdites statistiques et les
conclusions des travaux de recherche étant à rendre publiques;
l) Adopter des mesures visant à éliminer la violence à l'égard des femmes particulièrement vulnérables;
m) Inclure dans les rapports présentés en application
des instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme des
éléments d'information concernant la violence à l'égard des femmes et
les mesures prises pour donner effet à la présente Déclaration;
n) Encourager l'élaboration des directives voulues pour
aider à la mise en œuvre des principes énoncés dans la présente
Déclaration;
o) Reconnaître l'importance du rôle que jouent les
mouvements de femmes et les organisations non gouvernementales du monde
entier s'agissant de faire prendre conscience du problème de la
violence à l'égard des femmes et d'y remédier;
p) Faciliter et encourager les travaux des mouvements
de femmes et des organisations non gouvernementales et coopérer avec
eux sur les plans local, national et régional;
q) Encourager les organisations intergouvernementales
régionales dont ils sont membres à inclure s'il y a lieu l'élimination
de la violence à l'égard des femmes dans leurs programmes.
"Il importe guère qu'un être soit croyant ou non: il est beaucoup plus important qu'il soit bon".
Dalai lama
Et c'est ce que je pense aussi. Un homme bon ne fera pas de mal à autrui. Il saura se comporter en société. Il fera du bien autour de lui... Peu importe si par ailleurs, il fait ou ne fait pas des prières, jeune ou pas, allume des cierges ou pas, va dans une mosquée ou une église ou pas....
كثيرات قرأن كتبى، لكن فهمن الحرية غلط. الحرية مسئولية وأخلاق وليست
متاجرة بالجنس والأنوثة. كثيرات تقلن لى «احنا اتربينا على كتبك» لكنهن
يستخدمن الجنس من أجل الطموح الأدبى، والاقتصادى، ثم يقلن لى «ألست من
دعاة التحرر يا دكتورة» الانحدار الأخلاقى الرهيب الحادث فى مصر سببه
الفقر، والجهل والتسيب. الحرية معناها المسئولية، أنا زوجة إذن أنا مسئولة
عن زوج وأطفال، «مش أخون جوزى وأقول دى حرية الحب» وهناك فارق بين الحرية
والفساد الأخلاقى.
Traduction pour les lecteurs francophones:Nombreuses sont celles qui ont lu mes livres, mais ont compris le sens de la liberté d'une manière fausse. La liberté est responsabilité et règles morales, et non pas faire commerce de sa sexualité et sa féminité. Nombreuses sont celles qui me disent "nous avons été éduquées par tes livres", mais elles utilisent le sexe pour des ambitions morales ou économiques, ensuite elles me disent "n'êtes-vous pas de celles qui appellent à la liberté docteur". L'effrayante déchéance morale qui sévit actuellement en Égypte a pour cause la pauvreté, l'ignorance et le laisser-aller. La liberté signifie la responsabilité, je suis une épouse donc je suis responsable d'un mari et d'enfants "je ne trompe pas mon mari en prétextant la liberté d'aimer" et là réside la différence entre la liberté et la déchéance morale.
Voici ce que dit Nawal El Saadawi. Et je suis d'accord avec elle. Très nombreuses sont celles, en Tunisie, qui n'ont pas compris le sens de la liberté. Liberté de la femme ne veut en aucun cas dire se transformer en pétasse. Bien au contraire. Se transformer en pétasses prouve qu'elles n'ont strictement rien compris au concept de la liberté.
La liberté sexuelle vient avec la liberté lorsqu'elle est bien comprise. La liberté sexuelle est aussi une responsabilité.
En aucun cas, je ne voudrais dire que les relations sexuelles hors mariage sont interdites, que les filles doivent rester vierges... et toutes les histoires que l'on raconte. Mais je dis qu'il faut savoir être responsable. Et lorsque l'on est responsable, on peut faire des choix.
Être une pétasse ne veut pas dire être responsable ni libre. Cela veut dire, du moins en Tunisie, que l'on n'a rien compris à la libération et l'émancipation de la femme. Cela veut dire que l'on a comris la liberté comme un mimétisme irréfléchie et irresponsable de l'occident, sans assimilation aucune d'idées importantes.
Je ne sais pas si mes idées sont clairement exprimées, elles le sont dans ma tête, mais je n'arrive pas à bien les expliquer.
"Séduire dans une fête consiste à réduire les distances. Il faut parvenir à gagner du terrain, centimètre par centimètre, sans que cela se remarque trop. Si vous voyez une fille qui vous plaît, il faut s'en approcher (à 2 mètres). Si elle vous plaît toujours à cette distance, vous vous mettez à lui parler (à 1 mètre). Si elle sourit à vos balivernes, vous l'inviter à danser ou à boire un verre (à 50 centimètres). Vous vous asseyez ensuite à ses cotés (à 30 centimètres). Dès que ses yeux brilleront il faudra soigneusement ranger une mèche de ses cheveux derrière son oreille (à 15 centimètres). Si elle se laisse recoiffer, parlez-lui d'un peu plus près (à 8 centimètres). Si elle respire plus fort, collez vos lèvres sur les siennes (à 0 centimètre). Le but de toute cette stratégie est évidemment d'obtenir une distance négative due à la pénétration d'un corps étranger à l'intérieur de cette personne (à environ moins 12 centimètres en moyenne nationale)."
« Sans la liberté de blâmer, il
n’est point d’éloge flatteur, seuls les petits esprits craignent les petits écrits. »
Beaumarchais - Le mariage de Figaro.
Cette citation me fait penser à tous ceux qui censurent, piratent des comptes, mettent des commentaires insultants, écrivent des notes insultantes et parfois même obscènes....
Si vous étiez si sûrs de vous-mêmes et de vos idées, pourquoi ne laissez-vous pas les autres s'exprimer comme ils l'entendent?
«Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes et qui en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant?»
Les commentaires récents