Un séminaire sur LA TRANSITION DÉMOCRATIQUE EN TUNISIE, organisé par le Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l'Homme et la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FDIH) se déroule actuellement à Tunis.
Un discours d'ouverture a été prononcé par Mme Souhayr Belhassen, présidente de la FDIH.
M.Béji Caied Essebi a ensuite pris la parole. Il a rappelé que son gouvernement est provisoire et que sa mission prendra fin lors de l'élection des membres de l'assemblée constituante.
M.BCE a affirmé que nous allons vers la démocratie et que personne ne pourra franchir certaines lignes rouges.
Il a énoncé des conditions pour cette démocratie.
Il a commencé par insistersur le fait que la Tunisie est une république (est-ce une réponse à ceux qui voudraient la transformer en khilafa?)
Il a ensuite insisté sur le fait que le Code du Statut Personnel est "sacré" et qu'aucun pas en arrière n'est même envisageable.
Il a aussi évoqué comme condition siné qua non de la démocratie, l’indépendance de la justice.
Il a enchaîné sur le fait que le respect des droits de l'homme doivent être garantis à tous, y compris à tous les accusés (un clin d'oeil aux mafieux?) qui ont droit à des procès équitables et à une défense (je pense que BCE est au courant de toutes les polémiques qui existent en Tunisie!).
Bien-sûr, une autre condition est la liberté de la presse. Cela va de soit.
M.BCE a parlé de la sécurité en insistant sur le fait que la violence est injustifiable.
A cet effet, il a récité deux ou trois versets de Coran qui justement condamnent le recours à la violence et prônent la tolérance (allusion aux diverses violences qui ont eu lieu en Tunisie ces derniers temps, dont les violences à Sousse samedi dernier?)
Il a rappelé que ce manque rélatif de sécurité n'est pas du à une faiblesse de l'Etat, mais juste au fait que les agents de l'ordre n'ont pas encore assimilé leur nouveau rôle. Pendant des dizaines d'années, ils ont été un outil d'opression au service d'un dictateur, et aujourd'hui, ils doivent apprendre à être au service des citoyens. il demande donc un peu de patience, mais met quand même en garde contre les dérapages ou les profiteurs.
M.BCE rappelle que nous sommes un peuple cultivé et que nous devons donner l'exemple au monde entier qui nous observe actuellement (Là, il a raison!).
Il demande aussi aux tunisiens de patienter, l'Etat n'ayant pas les moyens financiers de résoudre tous les problèmes comme ceux liés au chomage.
Aidez-nous, a-t-il conclu.
Lors de son intervention, M.Mokhtar Trifi, président de la LTDH a rappelé que certains traités internationaux doivent être ratifiés rapidement.
Il a aussi insisté sur l'indépendence de la justice.
Il a rappelé que nous avions un besoin urgent d'un nouveau code de la presse. Il ne faut pas oublier qu'avant le 14 janvier 2011, tous les médias suivaient une seule et unique direction, ensuite, ce sont les mêmes professionnels qui ont juste fait un virage de 360°!
Il a aussi recommandé à la société civile, qui dans sa majorité, s'est tue pendant 50 ans, de se mobiliser pour constituer une force qui pourra surveiller les pouvoirs. Pour cela, il y a un grand besoin de formation.
M.Trifi a aussi parlé de la loi éléctorale dont nous avons besoin pour élire l'assemblée constituante. D'après lui, cette loi ne sera pas prête pour des élections le 24 juillet. Quoi qu'il en soit, il souhaite que des observateurs étrangers et tunisiens soient présent pour s'assurer que ces élections se dérouleront dans de bonnes conditions.
Comme j'ai pensé à enregistrer les prochaines interventions, je préfère vous publier les fichiers, vous pourrez les écouter tranquillement vous-même:
Intervention de M.Yadh Ben Achour, Président de la Haute Commission pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et la transition démocratique (en arabe):
Téléchargement Yadh Ben Achour (1)
Téléchargement Yadh Ben Achour 2 (2)
Téléchargement Yadh Ben Achour (3)
Je vous laisse aussi "déguster" l'intervention de Mme Sana Ben Achour, Présidente de l'Association tunisienne des femmes démocrates (en français)
Téléchargement Sana Ben Achour 1
Téléchargement Sana Ben Achour 2
J'ai adoré tout ce qu'elle a dit. Elle m'a rassurée un peu. Je me dis qu'avec une telle "présidente", les femmes sauront se battre pour leurs droits!
Pour conclure, ci-dessous l'intervention de Mme Sihem Ben Sédrine, Porte-parole du Conseil national des libertés en Tunisie (en arabe):
Téléchargement Sihem Ben Sédrine 1
Téléchargement Sihem Ben Sédrine 2
vu la liste des intervenants.je vois que c'est un seminaire des representants de la "jalia al francoufounia al moukima bi tounis".un conseil faites alliance avec ceux du sit-in de la coupole.
Rédigé par : asma | 18/03/2011 à 10:03
Parmi,les points évoquer par Mr BCE,et que vous n'avez pas signalé,L'islam et la culture arabe de l'État.Il faudrait être impartial ,et éviter toute sorte de censure, même si on est pas d'accord avec cet avis ou autre.
Personnellement,je considère que ce discours tenu par le premier ministre,était juste ,un moyen pour tranquilliser,certains courants politiques,à savoir les islamistes,qui orchestrent,une attaque rude contre la laïcité.Ainsi ,gagner plus de confiance auprès un grand nombre des tunisiens,qui ne cache pas leur crainte qu'un régime laïque peut s'instaurer en Tunisie,par peur de perdre ,leur identité soi disant"arabo-musulmane".
A ce sujet,je voudrais la Tunisie a sa propre culture,et il est temps,de mettre fin à ce mensonge et cette mascarade"l'identité arabo musulmane",ce pays est berbère, carthaginois,romains,byzantin,arabe,turc,francophone, méditerranéen,africain,juif, chrétien,musulman, irréligieux...c'est tout cela et voire plus.
La Tunisie ne pourra que doter d'un régime laïque,la laïcité c'est le destin de ce peuple
Rédigé par : Arbi | 18/03/2011 à 12:02