Je suppose que vous connaissez tous Ah! la carte. Si, rappelez-vous, ce sont les petites cartes que l'on trouve dans les présentoirs de plusieurs café, restaurants, magasins... Et bien Ah! la carte organise un concours dédié aux artistes et créateurs.
Alors, si vous êtes artiste, créateur, designer... profitez de l'occasion pour laisser libre cours à votre inspiration et être publié.
Joie: "Le devoir de tout homme est de cultiver sa joie intérieure." Mais beaucoup de religions ont oublié ce précepte. La plupart des temples sont sombres et froids. Les musiques liturgiques sont pompeuses et tristes. Les prêtres s'habillent de noir. Les rites célèbrent les supplices des martyres et rivalisent en représentations de scènes de cruauté. Comme si les tortures subies par leurs prophètes étaient autant de signes d'authenticité. La joie de vivre n'est-elle pas la manière de remercier Dieu d'exister s'il existe? Et si Dieu existe, pourquoi serait-il un être maussade?
"La société a besoin de transgresseurs. Elle établit des lois afin qu'elles soient dépassées. Si tout un chacun respecte les règles en vigueur et se plie aux normes: scolarité normale, travail normal, citoyenneté normale, consommation normale, c'est toute la société qui se retrouve "normale" et qui stagne.
Sitôt décelés, les transgresseurs sont dénoncés et exclus, mais plus la société évolue et plus elle se doit de générer discrètement le venin qui la contraindra à développer ses anticorps. Elle apprendra ainsi à sauter de plus en plus haut les obstacles qui se présenteront.
Bien que nécessaires, les transgresseurs sont pourtant sacrifiés. Ils sont régulièrement attaqués, conspués pour que, plus tard, d'autres individus "intermédiaires par rapport aux normaux" et qu'on pourrait qualifier de "pseudo-transgresseurs" puissent reproduire les mêmes transgressions mais cette fois adoucies, digérées, codifiées, désamorcées. Ce sont eux qui alors récolteront les fruits de l'invention de la transgression.
Mais ne nous trompons pas. Même si ce sont les "pseudo-transgresseurs" qui deviendront célèbres, ils n'auront eu pour seul talent que d'avoir su repérer les premiers véritables transgresseurs. Ces derniers, quant à eux, seront oubliés et mourront convaincus d'avoir été précurseurs et incompris."
Les 3 livres racontent le destin d’un peuple dont la vie bascule dans l’horreur suite aux guerres et surtout suite à un régime extrémiste qui va bouleverser leurs vies.
Les 3 livres parlent du passé comme de quelque chose de merveilleux. Les personnages ont tous en mémoire des souvenirs de bonheur, de liberté, d’un beau pays, d’une certaine joie de vivre…
Hier j’ai lu «Les hirondelles de Kaboul». Ce dernier livre décrit plus particulièrement le désarroi qui ronge certains afghans qui ne se retrouvent plus dans la «société» nouvelle de leur pays. Ce dernier livre met surtout l’accent sur le désarroi des hommes, qui assez bizarrement sont aidés par leurs femmes, femmes qui sont reléguées au rang d’objet dans cette nouvelle société extrémiste et rétrograde.
Si vous voulez en savoir plus sur ces livres, je vous invite à lire les divers commentaires écrits par les internautes sur le site Amazone.
Quant à moi, j’ai envie de publier ci-dessus un extrait qui m’a paru assez émouvant. Il s’agit d’une ancienne avocate qui se retrouve enfermée chez elle à cause des règles imposées par les talibans. Son mari lui propose de sortir avec lui en promenade. Elle commence par refuser.
« - Parce que c’est la vérité. Nous ne sommes plus rien. Nous n’avons pas su préserver nos acquis, alors les apprentis mollahs les ont réquisitionnés. J’aimerais sortir avec toi, tous les jours, tous les soirs, glisser ma main sous ton bras et me laisser emporter par ta foulée. Ce serait merveilleux, toi et moi, debout l’un contre l’autre, devant une vitrine ou bien autour d’une table, à bavarder et à bâtir d’invraisemblables projets. Mais ce n’est plus possible, maintenant. Il y aura constamment un épouvantail malodorant, armé jusqu’aux dents, pour nous rappeler à l’ordre et nous interdire de parler à l’air libre. Plutôt que de subir un tel affront, je préfère m’emmurer chez moi. Ici au moins, lorsque le miroir me renvoie mon reflet, je ne m’abrite pas derrière mes bras.
(….)
- Je ne tiens pas à rentrer avec un cœur gros comme ça, Mohsen. Les choses de la rue gâcheront ma journée inutilement. Je suis incapable de passer devant une horreur et de faire comme si de rien n’était. D’un autre coté, je refuse de porter le tchadri. De tous les bâts, il est le plus avilissant. Une tunique de Nessus ne causerait pas autant de dégâts à ma dignité que cet accoutrement funeste qui me chosifie en effaçant mon visage et en confisquant mon identité. Ici, au moins, je suis moi, Zunaira, épouse de Mohsen Ramat, trente-deux ans, magistrat licencié par l’obscurantisme, sans procès et sans indemnités, mais avec suffisamment de présence d’esprit pour me peigner tous les jours et veiller sur mes toilettes comme sur la prunelle de mes yeux. Avec ce voile maudit, je ne suis ni un être humain ni une bête, juste un affront ou une opprobre que l’on doit cacher telle une infirmité. C’est trop dur à assumer. Surtout pour une ancienne avocate, militante de la cause féminine. Je t’en prie, ne pense aucunement que je fais du chichi. J’aimerais bien en faire d’ailleurs, hélas! le cœur n’y est plus. Ne me demande pas de renoncer à mon prénom, à mes traits, à la couleur de mes yeux et à la forme de mes lèvres pour une promenade à travers la misère et la désolation; ne me demande pas d’être moins qu’une ombre, un froufrou anonyme lâché dans une galerie hostile. Tu sais combien je suis susceptible, Mohsen; je m’en voudrais de t’en vouloir lorsque tu essayes seulement de me faire plaisir.»
Hier, Emma et moi sommes allées voir le film « Laila’s birthday » au CinéAfricArt.
Synopsis: Le temps de cette journée découvrez Abou Laila (Mohamed Bakri), juge de formation, mais qui se retrouve chauffeur de Taxi vu les problèmes d’emploi en Palestine. Pour le septième anniversaire de sa fille Laila (Nour Zoubi), sa femme (Areen Omari) insiste pour qu’il rentre tôt et ramène à l’occasion un gâteau et un cadeau. Abou Leila n’a en tête qu’un objectif: accomplir au mieux son travail et rentrer sain et sauf pour célébrer l’anniversaire de sa fille…mais la réalité Palestinienne semble déjouer son programme…
J’ai eu l’impression que ce film est une sorte de documentaire romancé. Un documentaire sur la vie quotidienne en Palestine. Mais contrairement à ce que l’on a l’habitude de voir à la TV, cette vie paraît presque «normale» et ordinaire. L’impression que j’ai eue est que le film aurait presque pu se passer en Égypte ou au Maroc. A la fin, j’ai «surveillé» le générique pour m’assurer que le film a bien été tourné en Palestine.
En fait, il s’agissait de Ramallah.
On y voit des rues, des magasins bien achalandés, des bâtiments publics, de belles voitures, de belles maisons, des chantiers….
Les gens y vivent normalement. Certains sont bien élevés, d’autres beaucoup moins. Certains sont désabusés, d’autres joyeux. Certains souffrent, d’autres pas….
Au Ministère de la Justice, on voit des fonctionnaires «conformes» aux fonctionnaires de bien de pays arabes. On y retrouve l’éternel «reviens demain». On y voit le fonctionnaire plus préoccupé par ses nouveaux rideaux que par le bien des citoyens… Normal quoi!
Pareil pour le poste de police et sa bureaucratie.
Les jeunes sont préoccupés, comme les autres jeunes, par les rencontres, la drague, Internet, les jeux sur PC…
Mais il y a quand même de subtiles différences. Des personnes armées. Des hélicoptères qui sillonnent le ciel de temps à autre. Des check points. Des manifestations. Et un attentat!!!
Ces différences qui mettent la pression. Ces différences qui font peur. Ces différences qui rendent parfois la vie incompréhensible. Ces différences qui font vraiment la différence. La différence entre un pays en paix et un pays en état de guerre.
Il y a un concept qui a du mal à être compris par beaucoup de tunisiens: faire la queue.
Pourquoi est-ce si difficile?
Faire la queue signifie qu'il faut se mettre l'un derrière l'autre par ordre d'arrivée. Et le premier arrivé sera le premier servi. C'est logique, non? Alors pourquoi est-ce si difficile à comprendre par certains?
Et je voudrais dire à ces gens-là que nous sommes tous pressés, que nous avons tous des choses importantes à faire, que nous tous n'aimons pas attendre, que nous tous connaissons quelqu'un, que nous tous sommes fatigués par l'attente... Et surtout que nous sommes tous égaux. Alors il n'y a aucune raison pour que celui qui arrive en dernier soit servit avant les autres. Il n'y a aucune raison de pousser, de tricher, de doubler....
Nous sommes sencés être tous égaux, non?
Je comprends que parfois il peut y avoir une exception, une personne malade, une personne âgée, une femme enceinte... Mais à part ces cas exceptionnels, nous sommes tous égaux et il faut savoir attendre son tour.
Alors, SVP, faites la queue et apprenez à vos enfants à la faire. C'est aussi cela respecter autrui!
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