Ce matin, j'ai assisté à la table ronde organisée par la Fondation Averroès pour le Progrès et la Démocratie et ayant pour thème "Etat des libertés en Tunisie depuis le 14 janvier 2011".
Ensuite nous avons été tous ensemble déjeuner.
Tout d'un coup, arrive un salafiste avec un bouquet de roses. Il a commencé à nous les distribuer. Je croyais qu'il voulait nous les vendre. Non, il nous les offrait. Oui, vous avez bien compris, il nous offrait ces roses. Il est passé d'une personne à l'autre et à offert une rose à chacun d'entre nous, avec le sourire et des mots aimables de bienvenue (nous étions à Hammamet).
Il a échangé quelques mots avec certains d'entre nous, et en particulier avec le doyen Habib Kazdaghli qu'il a même enlacé et embrassé à deux reprises. J'ai raté le scoop parce que je n'ai pas été assez rapide pour prendre une photo.
J'ai juste pris une photo de ce monsieur alors qu'il partait.
Nous étions tous très agréablement surpris. Voilà cet homme, souriant et aimable, qui apprenant notre présence, a fait le geste d'amener un bouquet de roses et de nous le distribuer.
Franchement, cela m'a mis du baume dans le coeur. Et de l'espoir.
La cohabiation est-elle possible?
Oui, surement, si chacun essaye de respecter l'autre et de ne pas entraver ses libertés et de respecter ses choix.
Oui, si chacun accepte la façon de vivre de l'autre.
Oui, si chacun d'entre nous essaye d'oublier les différences et ne pense qu'aux points communs.
Oui, si nous voulons vivre en paix en Tunisie.
Sauf que là, je rêve!
Oui, je rêve. Mais cet homme, ses roses et ses sourires étaient bien réels.
UPDATE: Mon amie Zakia Hamda a été plus rapide que moi, elle a pris une photo du doyen Kazdaghli et du salafiste:
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