Je ne publierais pas toute la lettre, elle fait plusieurs pages. Mais je publierais juste un extrait.
Cette lettre se trouve à la fin du livre "Ben Ali le ripou" de M.Béchir Turki, livre dont la rédaction a été achevée le 31 Décembre 2010, c'est à dire quelques jours avant la révolution tunisienne.
Monsieur le Président,
Quel nom laisseriez-vous dans l'Histoire?
Dépourvu d’éducation familiale, vous avez grandi dans la mouscaille et conservé le langage et les manières des couches les plus basses au sein desquelles vous avez achevé votre adolescence. Votre véritable chance c’est d’avoir eu vingt ans à la proclamation de l’Indépendance. Les lois républicaines promulguées par Bourguiba accordent les mêmes chances à tous les Tunisiens. Les pauvres et les riches peuvent par le mérite personnel arriver au sommet. Mais les lois ne transforment pas les êtres. Les âmes nobles conservent leur noblesse dans l’adversité, les grossiers personnages demeurent grossiers dans la prospérité. Votre imposture, c’est-à-dire vos discours mensongers préparés par une clique de conseillers serviles, ainsi que les fausses apparences que vous donnez, ne trompe personne. Tous les Tunisiens souffrent en silence et sont unanimes sur le jugement qu’ils portent sur vous. Ils savent que vous ne pensez qu’à accumuler des richesses, que vous n’avez aucun sens de l’honneur et que votre patriotisme est de pure façade. Vous avez, disent-ils, appauvri le pays moralement et dépravé ses moeurs. Élevé à une condition supérieure à celle que vous méritez, vous avez l’air de n’avoir jamais su que l’histoire jugera vos actes ainsi que ceux de votre seconde épouse. La mémoire des hommes retiendra que vous êtes un nouveau Néron dominé par une nouvelle Agrippine. L’emprise exercée sur vous par la Trabelsi n’a d’égale que votre mainmise sur les propriétés publiques et votre convoitise de propriétés privées.Tous deux vous serez cloués au pilori de l’Histoire. Reste la question que tout un chacun pose: quel est le devenir d’un dirigeant coupable d’assassinats, de dilapidation de biens publics, de malversations de toutes sortes, bien qu’une loi, faite spécialement sur mesure pour lui, lui garantit l’immunité? Cette question, nous la posons au ministre de la Justice, aux élus de la Chambre des députés, dont le rôle primordial est la protection des droits des citoyens en étant leur porte-parole, aux membres de la Chambre des conseillers, du Conseil constitutionnel, du Conseil supérieur des droits de l’homme, du Conseil de l’Ordre des Avocats… et à tous les patriotes. S’il y a des dérives dans nos institutions, c’est qu’il est temps de penser à changer de constitution pour instituer des organes de contrôle et définir les limites du pouvoir du Président de la République, et donner davantage de prérogatives au gouvernement. .
Je n'aime pas cette lettre, c'est vraiment grossier et hautain. Ce qui nous différencie ce sont nos actes, et non pas notre origine, c'est vraiment dommage...
En fait, la page est tellement pleine qu'elle prend beaucoup de temps à charger, je te conseille de l'alléger et pour le téléchargement et pour l’esthétique
Rédigé par : amcha | 17/03/2011 à 18:56