"Fabien m'a quitté. A l'instant où je t'écris, je le vois s'éloigner dans l'allée de cyprès, au soleil couchant, droit sur son cheval..... A la recherche d'un Empereur qui n'existe sans doute pas, il fera le tour de notre mer en vain. Il attend de l'existence quelque chose qu'elle ne lui donnera pas, et cette attente idiote, c'est sa passion. Cette attente idiote qui l'empêche de vivre, c'est sa vie. Pourquoi les hommes rendent-ils creux ce qui est plein?"
L'évangile selon Pilate - Eric-Emmanuel Schmitt.
Hier, en lisant ce livre, j'ai été attirée par cet extrait qui m'a rappelé un autre extrait, d'un autre livre. Quelque part, les sens se rejoignent un peu, non?
«Cet univers désormais sans maître ne lui paraît ni stérile ni fertile. Chacun des grains de cette pierre, chaque éclat minéral de cette montagne pleine de nuit, à lui seul, forme un monde. La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux.»
Le mythe de Sisyphe - Albert Camus.
Le bonheur, le sens de la vie, est peut-être justement le chemin et non la destination. Qu'en pensez-vous?
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