Guérir les blessures...

"On dit souvent que le temps guérit toutes les blessures. Je ne suis pas d'accord, les blessures demeurent intactes. Avec le temps, notre esprit afin de mieux se protéger, recouvre ses blessures de bandages et la douleur diminue mais ne disparait jamais." -  ROSE KENNEDY

Comments

[Rédigé par : Bakhta]

En lisant seulement "blessures" j'ai eu les larmes aux yeux !
Le temps ne peut que fermer les blessures, les souvenirs, les évènements de la vie les ouvrent à nouveau !
Les blessures se ferment et s'ouvrent. Les blessures se réouvrent et se referment à nouveau, à nouveau encore, à nouveau encore et encore... !

J'ai mis dix ans à me remettre d'une séparation et d'essayer de fermer la blessure. Juste un an après la pseudo cicatrisation, la mort (...!) a non seulement ouvert la blessure mais elle l'a creusée encore... ! La blessure se referme à nouveau petit à petit mais ne guérira jamais complètement ! Les souvenirs. Les photos. Les anniversaires. Les prochains mariages de mes enfants (!!!). Tout cela et encore d'autres évènements ne pourront jamais laisser ma blessure guérir ; je vivrai avec elle jusqu'à la fin de mes jours !

[Rédigé par : Massir Destin]

Je me rappelle. Et je comprends.

[Rédigé par : Massir Destin]

Voici un commentaire que j'ai reçu a propos de cette même note sur facebook. Je fais un copier/coller:

"Tu as en fait le choix. Notre cerveau a une fonction extraordinaire qui se nomme le « refoulement ». Elle opère dans un but de protéger la personne de ses expériences douloureuses. Lorsque sa mise en place est efficace l’individu n’est même plus en mesure de récupérer lui-même l’information et ça porte le nom d’ : amnésie psychogène. Son fonctionnement est normalement inconscient mais la personne peut favoriser sa mise en œuvre, par : l’évitement des lieux, objets, mots, personnes, déclenchement volontaire de souvenirs en rapport avec l’événement cible …etc. Ensuite, par le remplacement du souvenir douloureux par des souvenirs heureux … il y a dans le fonctionnement cérébral un effet de récence. Le cerveau traite des informations prioritairement et il y a une priorité pour les derniers événements donc il doit pour faire de l’espace repousser les autres pensées concurrentes ce qui favorise aussi le refoulement.
Enfin, ce qui conduit au déclenchement des souvenirs et aux ruminements s’est l’isolement ! Un individu croit qu’il gagne à s’isoler or cette situation va le conduire à une absence d’input cérébral récent donc il va aller puiser dans la mémoire. Et plus une information est déclenchée moins elle a de possibilité d’être archivée et pire encore cela réduit tellement la distance au niveau de la récupération que c’est justement cette information gênante qui risque d’émerger le plus spontanément. Et ce qui est également bon à savoir c’est que lorsque le cerveau réussit à ne plus ruminer ou ressasser l’information gênante, une action consciente peut venir perturber ce bon fonctionnement, qui est « tiens je n’ai pas pensé à ça aujourd’hui ! » C’est reparti pour un tour ! Donc à éviter aussi.
Voilà, tout ça pour dire qu’on « Guérir les blessures... » seulement après avoir réussi à faire ce travail de baisser la force du souvenir émotionnel. Les nouveaux événements vécus en suite deviennent une autre référence pour la bonne continuité de la vie . J’entends par là qu’une fois qu’on n’a pas permis au ressassement inutile d’opérer, on peut s’ouvrir à de nouvelles expériences qui nous permette de classer définitivement cette blessure comme « exceptionnelle » et non plus comme référentielle !