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Grâce aux moyens détournés, je viens d'avoir accès à Youtube. Et jaw!!!!
Vive la liberté!
Grâce à cela, je viens de voir cette vidéo. Hlouwa.
J'espère que nos barbus en herbe tunisiens la verront. Peut-être (bien que parfois, je me dis que c'est trop leur demander), peut-être bien que cela pourrait les faire réfléchir et réaliser que ce type dit des choses très censées.
Vouloir vivre comme il y a 14 siècles est un suicide. Et si on veut vivre, il faut savoir garder l'essence des textes sacrés et les interpréter en fonction de l'époque.
Comme la plupart des familles tunisiennes, pendant l’Aïd, nous étions sans aide ménagère.
Il était donc normal que l’aide de tous les membres de la famille ait été requise.
Les 2 premiers jours, mon fils étant malade, ma fille et moi nous nous étions occupées de tout.
Le 3ème jour, j’avais sollicité sa participation. Pas grand chose en fait. Je lui avais juste demandé d’aider sa sœur à mettre la table. Pas plus.
Il avait mis les assiettes, et était parti s’asseoir au salon. Je l’avais alors rappelé, et en réponse j’avais eu droit à un énorme «j’en ai marrrrrrrrrrrrrrrrrrrre!».
Il avait hurlé de toute ses forces «j’en ai marrrrrrrrrrrrrrrrre!»
Cela m’avait mise en colère. Vraiment en colère.
Les enfants sont ingrats.
Je sais, c’est l’âge.
Nous avions tous été ainsi. Je sais.
Combien de fois avais-je rouspété lorsque ma mère me demandait de ranger ma chambre ou de faire la vaisselle?
Combien de fois avais-je refusé d’aller acheter du pain?
Combien de fois avais-je refusé d’aider?
Sûrement plusieurs fois.
Et sûrement que cela vous ai arrivé à tous. Un jour ou l’autre, vous avez du en vouloir à vos parents de vous demander de faire ceci ou cela. C’est normal.
Oui, c’est normal jusqu’à ce que l’on devienne nous-même parents. Et à ce moment-là on s’aperçoit que nous avions été des idiots. A ce moment-là on se rend compte que c’était la moindre des choses d’aider nos parents, de ranger nos chambres, de faire la vaisselle, d’aller acheter du pain…
Oui, nous aurions du.
J’en ai marre!
Mais nos mères en ont-elles eu marre elles-aussi à un certain moment de s’occuper de nous?
Peut-être bien. Mais elles ne le disaient pas. Et cela ne les empêchaient pas de s’occuper de nous.
Et je me suis retrouvé à lui dire ceci:
Qu’aurais-tu fais si j’avais dit "j’en ai marrrrrre!":
- lorsque j’ai du rester alitée pendant des semaines alors que j’étais enceinte de toi?
- lorsque pendant plus d’un an j’ai du me réveiller chaque nuit pour m’occuper de toi?
- lorsque j’ai du te veiller des nuits entières parce que tu étais malade, et tu as été très souvent malade?
- lorsque j’ai du abandonner mon mari, ma maison, mon pays pendant 4 mois pour rester avec toi dans un centre hospitalier en France parce que tu étais malade?
- lorsque j’ai du arrêter de travailler pendant de longs mois pour être à ton service presque exclusif?
- lorsque j’ai passé des heures, parfois des journées et des nuits entières à veiller ta respiration?
- lorsqu’il a fallut m’occuper de toi, te nourrir, t’habiller, te soigner, te faire faire tes devoirs, t’emmener, te ramener, t’amuser, te faire apprendre, te faire jouer…?
J'ai trouvé une transcription en anglais pour ceux qui ne comprennent pas l'arabe.
Désolée, je n'en ai pas trouvé en français.
Egyptian Child Preacher Forbids Singing and States: The West Presents Adultery as "Sex Education"
Following are excerpts from an interview withEgyptian child preacher Muslim Sa'id,which aired on Al-Nas TV on July 2, 2009.
Interviewer: Sheik Muslim, we've been discussing the Islamic
ruling about singing and music. As we know, the Prophet Muhammad said:
"Among my followers, there will be some people who will consider as
lawful..."
Muslim Sa'id: ... “illegal sexual intercourse, silk, alcohol, and musical instruments."
Interviewer: Very good. That’s right. Sheik Muslim, we would like you to explain this blessed hadith to us.[...]
Muslim Sa'id: The problem is that not enough things are being
done, and that people insist on listening to the forbidden singing, to
which many people have become addicted – except a few, upon whom God
has taken mercy. It has gotten to the point that this singing distracts
them from many of the religious and worldly matters important to them.
This has led to a waste of time and money, to insisting upon sin, and
to binding the heart to things other than God. I do not understand what
makes people insist upon this. Do they doubt the ruling that [singing]
is forbidden? Or is this a weakness of faith and determination? My
brother, who proclaims that there is no god but Allah, and that
Muhammad is the messenger of Allah: what is better – to listen to the
All Merciful or to listen to Satan?[...]Mr. Sa'id, I have a question, which my brothers in elementary school
can answer. What is the opposite of "consider as lawful"? Forbidding.
This means that these issues, mentioned in the hadith, are
forbidden, but they are permitting them. Third, they give these things
names that are not theirs. This shows that they are changing what these
things are called, in order to attract people to them. Fourth, they
call "illegal sexual intercourse" – or adultery – "sex education."
Fifth, they call wine "spirits." Sixth, they call the instruments they
play "instruments of music and art." They do this to deceive you – you
poor guy, you poor girl.Let's use simple language. First of all, singing is composed of
three things: melody, lyrics, and a singer. First, the melody. When
this melody accompanies any words - even lyrics that mention God and
His Messenger – it is forbidden, with one exception – the use of the
tambourine among women. Second, the words. If the words call for
polytheism or heresy, if they glorify the polytheists, the infidels, or
false gods, or if they cause sorrow or arouse the urges, this is
forbidden. Third, the singer. If, by means of his style, he encourages
feebleness or promiscuity, it is forbidden. Mr. Sa'id, there are
singers who wear necklaces, and make their hair stand on end, as if
they are holding live electrical wires.
J'ai trouvé que c'est une jolie caricature, et puis non, ce n'est pas une caricature, c'est la réalité.
En 5 ans, j'ai beaucoup évolué, je suis devenue moins sauvage, plus sociable, j'ai travaillé beaucoup moins, j'ai fréquenté plus de personnes et j'ai surtout beaucoup plus fais attention aux gens, et je peux dire que ce court métrage est très très réaliste.
Comme je l'avais dit à propos de Maktoub, je ne parle que de Tunis, je ne sais pas du tout comment cela se passe dans les autres villes tunisiennes. Mais à Tunis, les filles, pour une grande partie, sont ainsi, telles que décrites dans ce court métrage.
Cela ne concerne pas une classe sociale déterminée non plus. Pas du tout. Et ce ne sont pas les plus riches qui en font le plus ou qui se montrent le plus. Bien au contraire. Les riches, les vrais je veux dire, les riches de "souche" n'ont rien à prouver. Ce sont les nouveaux riches qui en font le plus. Ils ont l'impression d'être arrivés... mais arrivés où?
A la réussite sociale?
Toujours est-il qu'ils veulent que cela se voit.
Non, ce n'est pas une question de classe sociale. Mais je pense que c'est une question de valeurs. Les valeurs ont changé.
"Nous n'avons pas les mêmes valeurs!", dit une certaine pub.
Heureusement qu'à la fin du court-métrage, nous avons vu une jeune fille "normale". Mais bien-sûr, elle était déjà fiancée. Que voulez-vous, les filles bien (et les hommes bien) deviennent très rares de nos jours, il faut vite les "prendre"!
J'ai bien aimé le petit clin d'œil à la fin du film, lorsque le jeune homme dit à la jeune fille qu'elle pense comme sa mère: les hommes recherchent toujours une épouse qui soit une "copie" de leurs mamans. Ah les hommes et leurs mamans!!!!!
Et puis autre chose: ce film date de 2004, et on trouve déjà Farès Naanaa en gentil fils de sa maman Jouda Najeh. Une répétition pour Maktoub?
Il a fallut interrompre une réunion et courir comme une folle pour être à 18h à La Marsa, et j'ai malheureusement raté les premières minutes du film, mais cela valait vraiment la peine de courir parce que le film est vraiment très très beau.
Synopsis:
Tunis, 1942. Nour et Myriam, 16 ans, sont amies depuis l'enfance.
Elles partagent la même maison d'un quartier modeste où Juifs et
Musulmans vivent en harmonie. Chacune désire secrètement vivre la vie
de l'autre : tandis que Nour regrette de ne pas aller à l'école comme
son amie, Myriam rêve d'amour. Elle envie les fiançailles de Nour avec
son cousin Khaled, sorte de fantasme partagé de prince charmant.
Malheureusement, Khaled ne trouve pas de travail. Les fiançailles se
prolongent et la perspective d'une union charnelle s'éloigne.
En
novembre 1942, l'armée allemande entre à Tunis. Poursuivant la
politique de Vichy, les Nazis soumettent la communauté juive à une
lourde amende. Tita, la mère de Myriam n'a plus le droit de travailler,
criblée de dettes, elle décide de marier sa fille à un riche médecin.
Myriam voit d'un seul coup ses rêves d'amour s'évanouir...
Genèse du projet:
Karin Albou a eu l'idée d'écrire ce film en constatant qu'elle perdait des amies intimes, "soit après qu'elles se soient mariées, soit lorsque moi-même je me suis mariée". "Non
que je le vive comme une fatalité, mais cela m'a amenée à réfléchir sur
la force des amitiés de jeunesse, travaillées par un désir inconscient,
un amour fusionnel et exclusif, un besoin pressant d'identification , explique la réalisatrice. En
général, mes désirs de film partent d'un non dit, d'une zone d'ombre et
de silence que j'ai besoin d'explorer en moi. Je pensais que ma
famille, étant d'origine nord-africaine, n'avait pas du tout été
touchée par la guerre. Un jour par hasard, j'ai découvert des lettres
de mon grand-père, qui m'a élevée comme sa fille. J'ai interrogé ma
grand-mère et j'ai appris que les juifs d'Algérie avaient été déchus de
leur nationalité française pendant la guerre. Comme Tita que j'incarne
dans le film, ma grand-mère ne pouvait plus travailler car elle était
juive. Quant à mon grand-père, ses décorations de guerre lui ont permis
de rester français et de bénéficier du statut de prisonnier de guerre
et d'échapper à la déportation, bien qu'il ait fini la guerre dans un
camp de concentration en Espagne. Ces non-dits familiaux m'ont donné
envie d'entreprendre des recherches historiques sur cette période,
couplées il est vrai à mes études : j'ai découvert qu'il y avait eu six
mois d'occupation allemande en Tunisie et que la plupart des
nationalistes arabes à l'époque étaient pro-allemands."
Note d'intention
Karin Albou a choisi de situer cette histoire d'amitié entre Nour et Myriam pendant la Seconde Guerre mondiale, "car il s'agit d'un moment historique peu connu, qui n'est pas lisse et se révèle plein d'ambiguïtés et d'aspérités ". "Ces ambiguïtés ont été explorées en littérature (par Mohammed Dib entre autres), mais pas au cinéma, raconte la réalisatrice. Beaucoup
de films parlent de la Seconde Guerre mondiale, mais tous les récits
sont situés en Europe. Aucun n'a témoigné de la manière dont cette
guerre a été vécue dans les colonies et protectorats. Mon désir était
de décrire les répercussions de cette occupation allemande sur les
personnages : comment, dans une situation extrême, chaque personnage,
jeté dans la guerre, est confronté à sa propre monstruosité."
J'ai beaucoup aimé ce film. Il est très "délicat". Tout en douceur. Très sensuel. Attendrissant.
On voit les relations entre les deux jeunes filles, elles s'aiment, elles essayent de résister aux pressions externes, elles sont solidaires, elles s'entraident, elles font des découvertes... mais elles se jalousent aussi. Beaucoup d'émotions se dégagent de ce film.
"Pur moment de douceur, étoffe tissée avec les fils de Nour et de
Myriam: leurs envies, leurs espoirs, leurs regards, leurs baisers,
leurs attouchements presque lesbiens sur fond de la trivialité des
mères et des femmes déjà mures.
Et c'est ce moment délicat de l'entre- deux que nous dégustons grâce au talent de Karin." (Paperblog)
Tous les avis sont apparemment unanimes. Beau film. Je vous conseille de lire les diverses critiques et appréciations que l'on trouve sur le net.
Personnellement, ce film a fait aussi remonter beaucoup de souvenirs: eddar el arbi, tirer l'eau du puit, les préparatifs de mariage... des souvenirs d'enfance de l'époque où je passais mes vacances chez mes grand-parents, et que malheureusement les enfants d'aujourd'hui ne connaitront probablement pas. Et puis, la maison de Raoul, le fiancé de Myriam, était magnifique. Belles faïences, beaux meubles, belles scupltures... Une vraie merveille. Les costumes aussi étaient splendides. Des dentelles comme on n'en voit plus de nos jours!
Ce qui m'a "chagrinée" dans ce film, est un petit détail, c'est vrai, mais... Les acteurs principaux, et particulièrement celle qui joue Nour, ont un accent. Pourquoi ne parlent-ils pas Tunisien?
J'ai posé la question à la réalisatrice lors du mini-débat qui a suivi la projection du film. La réponse était toute simple: il n'y avait pas d'actrices tunisiennes prêtes à jouer nues!
Même les figurantes du hammam n'étaient pas tunisiennes.
Cela m'a étonnée. Et le film "Halfaouine"? Les actrices étaient pourtant nues!
Mais il parait que les mentalités ont changées depuis, et que de nos jours, les tunisiennes, et en général les actrices arabes, refusent de se dénuder au cinéma. Beaucoup, parait-il, refusent les baisers, les caresses...
D'ailleurs, quelque chose m'avait étonnée lors de la projection du film: pendant la scène de l'épilation pour la préparation de la mariée, une dame voilée s'est couverte les yeux et a quitté la salle de cinéma. Plusieurs personnes l'ont aussi remarquée. Elles en ont parlé à la réalisatrice qui nous a appris qu'à Paris, il s'était passé la même chose et que plusieurs spectatrices avaient quitté la salle. No comment!
La remarque d'un spectateur m'a aussi interpelée. Il s'agissait d'un tunisien juif. Il a dit qu'à l'époque, les tunisiens, musulmans ou juifs, vivaient en parfaite harmonie, mais que l'élément étranger, ici donc le français et l'allemand, ont été ceux qui avaient brisé cette harmonie.
J'ai toujours entendu mes grand-parents et mes parents nous raconter leurs amitiés avec les tunisiens juifs. Il n'existait à l'époque aucune différence entre eux. Ils avaient d'excellentes relations de voisinage, d'amitié...
Ce film s'achève sur une note optimiste. Malgré tout ce qui a pu séparer les deux amies, malgré leurs intérêts contradictoires, malgré le racisme naissant, malgré la méfiance qui s'est immiscée entre elles... elles finissent dans les bras l'une de l'autre, dans une prière commune, chacune dans sa "religion".
Et ce qui est frappant, c'est que cela a aussi été possible grâce au père de Nour, qui a eu la sagesse de lui montrer un verset du Coran qui prône la tolérance entre les gens.
En fait, c'est une réalité, les vieux sont bien plus tolérants que les jeunes!
J'espère que ce film sera programmé dans les salles de cinéma pour qu'un grand nombre de personnes puisse le voir.
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