Les délais pour s'inscrire aux élections sont presque finis, et seulement environ 1/7 des électeurs potentiels se sont inscrits!
Un ami, tunisien résident en France, vient de m'appeler de Hammamet. Il est ici en vacances et est allé s'inscrire. On lui a répondu que les tunisiens résidents à l'étranger devaient s'inscrire dans des bureaux spéciaux. Pour tout le gouvernorat de Nabeul, ce bureau se trouve à.... Grombalia.
Il a enragé. Il parait d'ailleurs qu'ils étaient très nombreux à enrager. Ces Tunisiens sont en vacances à Nabeul et Hammamet et on leur demande d'aller à Grombalia.
Certains sont motorisés, d'autres pas. Ils doivent donc se débrouiller pour se déplacer. Certains laisseront tomber.
Les questions que posait cet ami: pourquoi Grombalia? Pourquoi pas Nabeul ou Hammamet? Et d'ailleurs pourquoi des bureaux spéciaux pour les résidents à l'étranger? A l'ère de l'informatique et d'Internet, pourquoi est-ce que tous les Tunisiens ne peuvent-ils pas s'inscrire dans tous les bureaux?
Pourquoi faire compliqué lorsque l'on peut faire simple?
Par ailleurs, cet ami était un peu paniqué. Il a dit que la queue des gens qui attendaient pour s'inscrire était effrayante. Je sais, c'est très subjectif. Mais il était vraiment effrayé. Pourquoi? Parce qu'il parait que la queue était à grande majorité "barbue".
Où sont les autres?
A la plage?
Ils ne se sentent pas concernés?
Ils ont pris l'habitude de ne pas voter?
Ils n'y croient pas?
Ils jouent la carte de l’abstentionnisme contre l'assemblée constituante?
Plus que 5 jours, et les Tunisiens ne semblent pas vouloir aller s'inscrire. C'est grave, vraiment très grave.
Tunisiens, réveillez-vous: voter est un droit mais aussi un devoir. Vous devez VOTER.
Et même si aujourd'hui, vous ne savez pas pour qui voter, inscrivez-vous et d'ici le 23 octobre, vous aurez le temps de vous décider. Ne perdez pas cette chance d'aller voter et d'être de vrais citoyens pour la première fois dans l'histoire de notre pays.
Tous les tunisiens, quelques soient leurs convictions, leurs idéologies, leurs tendances... doivent voter. L'assemblée constituante doit être représentative. L'assemblée constituante doit émaner de tout le peuple Tunisien.
Hier, jeudi 21 juillet, a eu lieu à Tunis, une marche pour la démocratie. Départ le Passage, direction la place Pasteur via l'avenue de la Liberté.
Malgré le soleil, des tunisiens étaient au RDV à l'appel des partis organisateurs. Ce que je trouve dommage est que ces partis n'ont commencé à communiquer que le mardi soir. Informer les gens en 24 heures est très difficile. Énormément d'amis et connaissances n'étaient pas au courant de cette marche et auraient aimé y participer. Personnellement, j'aurais préféré qu'elle ait eu lieu la semaine prochaine pour permettre de communiquer et de mobiliser plus de monde.
Il partait que nous étions environ 3000 personnes (mais seulement quelques centaines d'après Al Jazeera qui, soit ne sait pas compter, soit est aveugle!!!).
La marche s'est très bien passée, ambiance décontractée et bon enfant.
Les partis brandissaient chacun ses pancartes. Les participants scandaient des slogans réclamant la démocratie, la liberté, des élections pour le 23 octobre, rejetant le RCD et les extrémismes, la violence, la pensée unique...
La marche a été bien organisée. La procédure a été suivie. La police a rempli son rôle.
J'en profite d'ailleurs pour répondre à ceux qui posent cette question: pourquoi est-ce que la police ne réprime pas ce genre de marche et réprime certaines autres?
Ma réponse est: la police a-t-elle réprimé des manifestations autorisées?
Pourquoi est-ce que ceux qui posent ce genre de questions ne s'assurent-ils pas que tous les manifestants respectent la procédure légale?
Nous avons réclamé à cors et à cris un Etat de droit. Respectons cet Etat de droit.
Et si jamais une manifestation est interdite ou une manisfestation autorisée et pacifiste est reprimée, nous pourrions tous hurler à ce moment-là et réclamer notre droit à manifester. Mais comment réclamer un droit lorsque l'on ne remplit pas les obligations qui y sont attachées?
Je me suis promenée parmi tous les manifestants pour prendre des photos. Je n'ai vu aucun incident particulier. Au contraire. Tous paraissaient comme des amis. Cela est d'ailleurs visible sur les photos. Les passants regardaient, certains se joignaient à la marche, d'autres encourageaient, d'autres encore demandaient des explications... Un groupe d'entre eux m'a même demandé de les prendre en photo!
J'ai été très contente hier (et même un peu émue) de voir tous les dirigeants des divers partis ensemble. Ils étaient côte à côte, unis pour la même cause. Si seulement cela pouvait durer, et si cette union pouvait concerner tous les tunisiens que nous puissions enfin cohabiter tous ensemble en paix.
Il parait qu'il y a eu un léger incident avec l'équipe d'Al Jazeera. Je n'ai rien vu de particulier pourtant j'ai fais des vas et viens incessants dans la marche. Mais bien-sûr Al Jazeera adore propager de fausses informations et lancer des accusations. Selon plusieurs témoins, il parait que le journaliste d'Al Jazeera aurait posé des questions provocantes et une ou deux personnes lui auraient crié de dégager.
Personnellement, je n'ai rien vu de tel, je ne peux donc rien affirmer.
Mais je peux raconter ce que moi j'ai vécu. J'ai vu le journaliste d'Al Jazeera, je suis allée lui parler. J'ai demandé à son cameraman de filmer, il ne l'a pas fait. De toute façon, il l'aurait fait, ils auraient trouvé un moyen de déformer la réalité. Ils sont expert en déformations. Ils ne respectent aucune éthique. Je suis donc allée voir ce journaliste, je lui ai demandé clairement de m'expliquer le reportage qu'il a fait sur la marche du 07/07/2011. Je lui ai demandé les raisons de ses mensonges, je lui demandé pourquoi il avait déformé la réalité... et j'ai conclu en lui disant que si quelqu'un était entrain de créer une fitna entre les tunisiens, c'était bien les gens comme lui. Il avait en effet conclu son reportage sur cette marche du 07/07/2011 en disant que certains tunisiens voulaient créer une fitna.
Quelle a donc été sa réponse?
La fuite.
Il ne m'a pas dit un mot. Son cameraman et lui se sont éloignés sans prendre la peine de répondre à de simples questions qui leur étaient posées.
Lâches.
Bon, ce qui était génial, c'est que j'ai eu droit à des "9awi Sa3dik" et des "Yarham fomik". Je pense que j'ai posé des questions que nombreux voulaient poser.
Les gens comme ce journaliste et sa chaine, comme certains administrateurs de pages facebook... sont ceux qui veulent diviser les tunisiens. Ils veulent faire de nous des ennemis. Il ne faut pas tomber dans leur piège.
Nous ne sommes pas des ennemis même si nous sommes des adversaires politiques. Il est normal que nous soyons des adversaires politiques, mais en aucun cas nous ne devons devenir des ennemis. Chacun doit et peut défendre son point de vue, ses idées, ses valeurs, son projet de société... mais toujours dans le respect de l'autre, sans insultes ni diffamations. Nous sommes obligés de co-habiter dans le même pays, que cela nous plaise ou pas, nous devons donc trouver un moyen de le faire sans nous entre-tuer.
Je vous publie ci dessus quelques photos, mais vous pourrez trouver toutes mes photos sur ces deux albums facebook:
Hier, je suis allée voir l'expo de groupe "Votez" à l'Espace d'art Mille Feuilles, Marsa Plage.
Pour la première fois, nous allons tous voter. Eh oui. Pour l’avenir du pays, pour plus jamais ça, pour de nouvelles couleurs, pour les enfants futurs, pour la liberté de tous, pour votre Tunisie. Qui eût cru qu’un jour ce verbe « voter » allait être utilisé couramment, en Tunisie, et pas pour Star Academy ? Pour ne pas oublier, accordons une minute de réflexion, rien qu’une minute aux années précédentes, et dont nous nous sommes libérés, accordons une minute de réflexion aux pays qui croulent encore sous leurs dictateurs. Quand Artyshow nous proposa ce projet d’affiches électorales par des artistes-citoyens, nous étions loin de nous rendre compte de l’impact que cela aurait auprès des artistes contactés, qui sont différents de par leurs perspectives artistiques, mais unis par leur désir sincère de contribuer à la construction d’une vraie société libre, libre et libre. Alors réfléchissez bien avant de voter, car c’est irréversible. A moins que vous n’ayez une machine à remonter le temps. Et encore.
Le 9 Juillet, soit deux jours avant le démarrage officiel de l'inscription aux listes électorales, Artyshow & Mille Feuilles vous invitent à l’exposition d’affiches « VOTEZ ! », par les artistes :
Amine Lamine (Graphik Island) Audifax O’Hanlon Claire Daoud Daly Belkadhi Dux Duk Hafedh Khediri (Sk-One) Héni ben Mariem Hédi Ladjimi (Kasbah Factory) Henri Ducoli Karim Latrous (Jaye Frd) Lilia Golli (Liloone) Meen One Mohamed ben Soltane Nell.y (Artwork Frd) Oussema Troudi Willis From Tunis
En ce qui me concerne, je trouve que cette expo devrait être vue par tous. En effet, cela permettrait peut-être à certains de se rendre comte à quel point il est important, voire crucial, d'aller s'inscrire sur les listes électorales pour pouvoir aller voter le 23 octobre prochain.
J'ai pris quelques photos pour vous donner un petit aperçu de l'expo. Malheureusement, les photos ne sont pas belles. Il y avait trop de fénêtres, trop de lumière et trop de reflets sur les vitres. Personnellement, j'aurais préféré que ces affiches soient mates ou satinées. Cela aurait été plus facile de les prendre en photo d'ailleurs.
Je vous conseille d'aller voir sur place, et en parler autour de vous pour faire un max de pub à la nécessité d'aller s'inscrire pour pouvoir voter.
Hier soir, j'ai assisté au Café citoyen organisé par l'association touensa.org et ayant pour thème: Une constituante élue pour une nouvelle constitution. En quoi cela concerne-t-il le citoyen?
J'ai assisté à plusieurs cafés citoyens organisés par cette association. D'habitude, cela avait lieu au café Le Paprika au Lac, cette fois-ci, beau temps oblige, cela s'est passé au Café le Saf Saf à la Marsa. C'était une bonne idée je trouve, parce que cela a permit d'avoir un nouveau "public". En effet, en plus des habitués du café citoyen, il y avait tous les gens qui étaient là par hasard et qui se sont arrêtés pour écouter, apprendre et participer.
Hier, l'invité était M.Ghazi Gheraïri. Il a commencé par expliquer à quoi sert une constitution. Il a aussi exposé la polémique qui existe sur ce choix qui a été fait d'aller vers une constituante. Lui, personnellement se dit pour cette constituante parce qu'il faut changer les choses en profondeur. Je pense que cet avis est discutable. Mais là n'est pas le propos. Nous allons vers la constituante, et ce n'est plus la peine de polémiquer à ce sujet. D'accord ou pas d'accord, il faut faire avec maintenant.
M.Gheraïri a ensuite présenté les rôles de l'assemblée constituante: - Écrire une nouvelle constitution - Jouer un rôle parlementaire - Voter un Président et nommer le gouvernement.
Cette assemblée va avoir les pleins pouvoirs législatifs, constitutifs et politiques. Il faut donc absolument aller voter.
M.Gheraïri a aussi rapidement expliqué ce qu'est une constitution, qui est l'ensemble des principes sur lesquels s'appuiera le pays. Cette constitution s'articulera en principe sur plusieurs axes: - Préambule: comprendra la philosophie ou l'idéologie du pays, exemple l'article 1 de notre constitution de 1959. Ce préambule énonce donc des principes généraux. - Un chapitre qui sera consacré aux droits, libertés et obligations. - Un chapitre qui sera consacré au régime politique et aux divers pouvoirs.
M.Gherairi a rappelé à cet effet que l'essentiel était d'avoir un régime équilibré, peu importe qu'il soit présidentiel, parlementaire ou autre. Il a, à cette occasion,cité Montesquieu qui avait dit: «II faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir.»
La constitution Tunisienne de 1959 a été modifiée 16 fois, presque à chaque fois pour donner plus de pouvoirs au Président de la République, ce qui a supprimé l'équilibre du texte initial.
Pour éviter cela, M.Gherairi pense que nous devrions instituer une cour constitutionnelle qui aurait pour objectif de garantir l'application et le respect de la constitution.
En ce qui concerne la durée de l'assemblée constituante, M.Gheraïri pense qu'elle prendrait environ un an et demi. D'après lui, dès sa prise de fonction, l'assemblée s'occupera tout d'abord de nommer le gouvernement, le président..., ensuite, elle devra discuter et voter la loi de finances pour 2012. D'après lui, cette assemblée ne commencera à travailler sérieusement sur la rédaction de la constitution que vers janvier 2012.
Je rappelle que ce n'est là que l'avis de M.Gheraïri, l'assemblée sera en effet souveraine et pourra faire ce qu'elle voudra. J'espère qu'elle ne se transformera pas en dictateur. Et justement, notre rôle en tant que citoyens et membres de la société civile est d'être vigilants et constituer un contre-pouvoir à tout abus éventuel de cette assemblée censée représenter notre volonté.
Quelques questions ont été posées à M.Gherairi, parmi lesquelles: - Q: 70% des tunisiens n'ont pas encore choisi pour qui voter. Que faire pour qu'ils choisissent? Selon quels critères?
R: Comment choisir? Il faut se renseigner au maximum. On s'attend à ce que les partis présentent un projet de constitution pour que l'on puisse juger. Ils ont tous des sites internet, des pages facebook... Pourquoi ne le font-ils pas?
Il faut voter utile. Il y aura un très grand nombre de listes. Il faut essayer de voter pour la liste qui semble susceptible de remporter des sièges. Il faut savoir que des milliers de voix seront perdues car elles concerneraient des listes qui n'ont aucune chance de gagner. Alors, votons utile.
- Q: Comment garantir que les gens au pouvoir ne modifieront pas la constitution?
R: Le tunisien d'après le 14 janvier n'est plus le même et ne se laissera pas faire. Par ailleurs, il faudra prévoir dans la constitution des mécanismes de protection, comme par exemple prévoir une majorité qualifiée pour modifier la constitution.
- Q: Quelle garantie que la nouvelle constitution respectera les principes de la république?
R: Aucune garantie. La constitution est une émanation du peuple. Si le peuple décide qu'il n'y aura plus de république, il est libre.
- Q: Comment garantir que la constituante n'agira pas d'une façon abusive et se transformera pas en dictateur?
R: C'est le rôle de la société civile. Vigilance citoyenne est très importante.
- Q: Où faut-il aller pour s'inscrire sur les listes d'électeurs?
R: On peut s'inscrire partout. Les tunisiens résidents à l'étranger et en vacances en Tunisie peuvent s'inscrire en Tunisie. Même si nous allons voter avec les CIN, il faut établir des listes d'électeurs pour pouvoir identifier les votants.
(Cliquez sur les photos pour les agrandir. Désolée pour celles qui sont floues)
Il a été rappelé que la décision d’organiser cette marche a été prise jeudi et vendredi dernier lors de la réunion et de la conférence de presse qui ont eu lieu au Téatro.
Il a fallut contacter les partis et se mettre d’accord avec eux sur les modalités. Certains avaient proposé de faire un rassemblement à la Place des droits de l’Homme, mais cette proposition a été refusée. Il n’est pas question de faire en sorte que certains s’imaginent que cette marche est une provocation de quelque forme qu’elle soit. Nous sommes en démocratie, chacun peut parler, manifester et occuper les endroits qu’il veut. Et il est possible d’agir sans se provoquer les uns les autres. En définitive le choix s’est porté sur la place Pasteur (le ministère de l’intérieur ne donnant plus aucune autorisation pour manifester à l’avenue Habib Bourguiba) comme point de départ. La marche se dirigera vers la place d’Afrique via l’avenue Mohamed V.
Une demande d’autorisation a été rédigée, signée et déposée au Ministère de l’Intérieur lundi dernier.
Leila Toubel a contacté le monde des artistes et leurs syndicats. Ils seront donc en principe présents lors de cette marche.
Il a été convenu avec tous les organisateurs que les slogans ne doivent concerner que la violence et les libertés. Aucune autre revendication d’aucune sorte.
Cette marche a pour unique but de réclamer le respect des libertés et le refus total de la violence.
Exemples de slogans à arborer :
- Non à la violence
- La peur : dégage
- Touche pas à mes libertés
- La violence ne passera pas
- La liberté de création : droit inaliénable
- Liberté et droit à l’information
- لا للعنف و الترهيب
- نعم لحرية التعبير و الإبداع
- نعم لحرية الفكر و المعتقد
- لا مجال للعنف في تونس الغد
- تونس حرة و الترهيب على برة
- تونس الحرية تونس الإختلاف
- أنا حر و تونس للكل
- الخوف عدو الحرية
- الثورة ثورة حرية، لا نحكم فيك لا تحكم فيا
- نعم للاختلاف الثقافي
En ce qui concerne la sécurité, il y aura un service d’ordre. En plus de la demande d’autorisation, une lettre a été adressée au Ministère de l’Intérieur lui demandant une protection extrême et le mettant face à ses responsabilités au cas où.
Il est recommandé à ceux qui le désirent de porter les couleurs de notre drapeau tunisien, soit rouge et blanc. Bien-sur, cela n’est pas une obligation, chacun étant libre de faire comme il le désire.
Soyons nombreux demain. Nous rêvons et voulons une Tunisie libre pour tous ses citoyens.
Les forces réactionnaires multiplient les tentatives de créer la discorde dans notre société dans le but de réduire au silence les libres penseurs et les créateurs. L'objectif de la révolution tunisienne est de garantir la liberté de croyance, de pensée et d’expression pour tous les tunisiens. Pour faire face aux ennemis de la liberté et pour exprimer notre refus de la terreur, nous appelons les tunisiennes et les tunisiens à une marche pacifique silencieuse, en tenue blanche ou rouge (couleurs de notre drapeau), pour exprimer notre attachement à notre liberté.
Soyons nombreux au rendez-vous ce jeudi 7 juillet à 18h à l'avenue Mohamed V, départ place pasteur.
Le Pôle Démocratique Moderniste Lam Echaml Ettajdid Parti Socialiste de Gauche Alliance Républicaine Mouvement de la Citoyenneté et de la justice La voie du centre Afek Tounes Initiative citoyenne Parti Libéral Tunisien
تعمل القوى الرجعيّة على إشعال الفتنة بين فئات الشعب التونسي بالعنف والترهيب، قصد إخماد الأصوات المخالفة لها من مفكرين ومبدعين. ولقد قامت ثورتنا من أجل إرساء الحرية التي هي كل لا يتجزأ، ويحق لكل التونسيين ممارستها في معتقداتهم وتفكيرهم وتعبيرهم. وحتى نتصدّى لأعداء الحرية ونعبّر عن رفضنا للخضوع لترهيبهم، ندعو مختلف الشرائح التونسية، نساء ورجالا، أحزابا ومنظمات، لمسيرة سلمية صامتة، وبلباس أبيض وأحمر، للتعبير عن تشبثنا بحرية التونسيين، وذلك يوم الخميس 7 جويلية على الساعة السادسة مساء بشارع محمد الخامس انطلاقا من ساحة باستور. فالخوف عدو الحرية، والتعصب لن يمرّ في تونس الثورة.
القطب الديمقراطي الحداثي جمعية لمّ الشمل حركة التجديد الحزب الاشتراكي اليساري حزب الوفاق الجمهوري حزب المواطنة والعدالة طريق الوسط آفاق تونس المبادرة المواطنية حزب الاحرار التّونسي
P.S.: SVP, soyez très nombreux et invitez tous vos amis (si bien-sûr vous partagez nos valeurs).
Précision: il ne s'agit pas du parti l'Initiative (al moubadara) de Kamel Morjane, mais de l'Initiative Citoyenne (Mouvement citoyen indépendant)
Vendredi 01/07/2011 a eu lieu une conférence de presse de Lam Echaml à propos des évènements du 26 juin 2011 lors de la manifestation culturelle «Touche pas à mes créateurs» qui avait pour but de dénoncer les agressions à l’égard d’artistes et citoyens tunisiens et de susciter un débat national à propos de la liberté d’expression.
Ensuite, il y a eu un petit exposé pour expliquer les raisons qui ont motivées l’action «Touche pas à mes créateurs » et la décision de défendre la liberté d’expression.
Le représentant de l’Institut Arabe des Droits de l’Homme, coorganisateur de la manifestation, a pris la parole, il a expliqué que les atteintes aux libertés contre les créateurs et artistes, mais aussi contre de simples citoyens sont devenues trop importantes et qu’il est temps de les dénoncer. Exemples: des jeunes qui voulaient fêter une réussite au bac en ont été empêchés, des gens qui voulaient se baigner ont été agressés, une église a été attaquée... Assez, cela suffit. Il n’est plus possible de tolérer cela. Il faut s’unir tous et arrêter ce genre d’agressions.
M.Habib Bel Hédi, responsable de la salle de cinéma l’AfricArt, qui a été battu et blessé par une bombe à gaz, a ajouté que nous citoyens, bons et moins bons, refusons cette violence. «Tous les jours, il y a des agressions contre les artistes. Nous ne nous tairons pas face à ces agressions. La violence ne doit pas exister, et personne n’imposera sa loi aux autres. Ces gens qui nous ont agressés n’acceptent pas les autres, ces gens veulent imposer leurs choix, ils veulent nous faire peur, mais nous n’avons pas peur. Ces gens, ceux qui ont un visa et ceux qui ne l’ont pas, sont complices. Ils sont unis pour nous faire peur. Mais nous n’avons pas peur, et nous ne nous tairons pas. Ils veulent nous terroriser. Mais ils n’y arriveront pas. Le prix de la liberté est cher, mais nous ne nous tairons jamais. La liberté n’accepte pas de marchandages. Un créateur est libre, il peut dire ce qu’il veut tant qu’il ne diffame pas. Ces gens se disent être la loi, mais non, même si nous sommes en révolution, il faut respecter la loi et l’ordre public, et ces gens n’imposeront pas la leur».
Il a continué en s’en prenant à la police. «Où était-elle? La salle de l’AfricArt se trouve à quelques mètres du ministère de l’intérieur. Nous sommes allés nous plaindre à eux, certains nous ont répondu que puisque vous avez enlevé le dictateur, assumez maintenant. D’autres ont dit : comprenez qu’il y a un problème entre la justice et la police. La police arrête les coupables, mais la justice les relâche, à quoi bon les arrêter alors?»
Si la sécurité n’est pas assurée, que va-t-il se passer? Ces gens ont prévenu que ramadan sera chaud et sanglant.
M.Bel Hédi a aussi rappelé que la chaine de TV Al Jazeera a menti en prétendant que lui-même et M.Sadok Ben Mhenni avaient agressé ces gens qui auraient été obligés de se défendre.
M.Sadok Ben Mhenni: je suis un simple citoyen. Je ne suis pas là pour dire que je suis militant ou pas. Nous n’avons tous pas assez milité pendant de longues années. Aujourd’hui, nous avons l’occasion de nous comporter en citoyens. Citoyens avec nos droits et nos obligations.
Je ne fais pas partie des organisateurs, j’ai juste voulu assister à cette manifestation culturelle qui prévoyait aussi de la poésie, de la chanson…
Je suis membre de 2 associations, mais je suis venu en tant que citoyen.
Pourquoi ai-je été à l’AfricArt ?
En tant que citoyen, j’ai suivi l’actualité et j’ai remarqué toutes les agressions subies par les créateurs. J’aime les créateurs, et je suis venu pour être fier de nos créateurs, en plus, je suis un passionné de la liberté d’expression. Je suis un amoureux de la liberté d’expression des autres avant même ma propre liberté d’expression. Je suis venu pour assister à une manifestation culturelle, en plus, les organisateurs et les spectateurs n’étaient ni sur l’avenue Habib Bourguiba, ni sur l’avenue Mohamed V. Ces gens ont choisi de se réunir dans une salle de cinéma, sans embêter personne.
Pourquoi suis-je autant amoureux de la liberté d’expression?
Est-ce du à mon éducation? A mes lectures? A mon passé politique?
Qu’est ce que cette manifestation pour moi ?
En tant que citoyen tunisien, il est de mon droit de choisir et de décider d’aller voir un film ou pas. C’est mon choix et mon droit. Ces gens m’en ont empêché. Ces gens m’ont empêché d’exercer mon droit de choisir et de vouloir voir un film, ou de circuler dans une rue que j’ai choisi, ou d’aller rendre visite à qui je veux. J’ai défendu mon droit à être dans la salle de cinéma l’AfricArt. Par contre, eux disaient devant toute la salle qu’ils étaient disposés à venir dans nos maisons pour nous surveiller, pour surveiller ce que nous mangeons, ce que nous disons, comment nous nous habillons...
Malgré cela, aucun d’entre nous n’a répondu à la violence par la violence. Ces gens avec qui je discutais, m’ont menacé de m’égorger. Ils disaient parler au nom de la religion, et m’égorgeraient si nécessaire.
Par ailleurs, lorsque j’ai été attaqué avec un produit que je ne connais pas et que j’ai perdu la vue momentanément, je n’étais pas entrain de regarder le film, j’ai été attaqué alors que j’aidais Habib Bel Hédi qui était à terre et qui était roué de coups. Cela veut-il dire que n’avons pas le droit de secourir une personne? Ces gens m’ont empêché de secourir une personne en danger. Cela veut dire que demain, si l’un d’entre nous voyait une personne se faire agresser sur l’avenue Habib Bourguiba, il ne doit pas la secourir. Et cela est déjà arrivé depuis le 14 janvier, et les menaces sont devenues aujourd’hui des attaques physiques.
Nous n’avons pas répondu à la violence par la violence, mais nous n’avons pas fui. Et nous avons choisi de ne pas répondre à la violence par la violence bien que nous étions bien plus nombreux et que nous aurions été vainqueurs. Sans nous concerter, nous avons bien réagis.
Je dis mon admiration aujourd’hui pour les femmes tunisiennes qui n’avaient pas fui ce jour-là et ont montrée qu’elles étaient courageuses.
Certains journalistes ont posé des questions auxquelles les organisateurs ont essayé de fournir des réponses.
Q : Depuis dimanche, les gens parlent d’un complot et disent que ce qui est arrivé n’est pas vrai. Lam Echaml devrait sortir et parler aux gens. Par ailleurs, pensez-vous que la police est vraiment coupable ?
R : Concernant les mondassins, notre position est claire : la responsabilité est politique. Nous ne savons pas exactement qui sont ces gens, qu’ils soient mondassins ou autres, c’est aux autorités de faire le nécessaire.
Des gens auraient pu être tués et la police n’a rien fait. Nous exigeons des explications : qui est responsable de tout cela ? Pourquoi n’y avait-il pas de sécurité?
Tant que nous n’aurons pas d’explications, toutes les interprétations sont possibles.
Q : Qui accusez-vous exactement? Qui sont ces gens?
R : Qui sont ces gens? Qui les a poussés? Qui les a payés? Nous ne savons pas. Nous espérons que l’enquête policière nous le dira. Nous avons porté plainte et nous verrons bien.
Ce qui est clair, vu le drapeau et les slogans, c’est que ces gens sont des islamistes. Rached Ghannouchi les a défendus. M.Bhiri aussi. Donc, qui sont ces gens? Nous ne le savons pas exactement mais on voit très bien qui les défend!
L’essentiel est de savoir qui les a commandités. Quels partis exactement? L’enquête le dira. Mais lorsque les partis islamistes ne condamnent pas clairement, et au contraire justifient de tels actes, chacun peut penser que ces partis sont complices. Pour qu’ils soient entièrement disculpés, ces partis devraient publier des communiqués où ils condamneraient de tels agissements et appelleraient à la liberté d’expression, à la liberté de pensée et à la démocratie en toute clarté.
Mme Zeyneb Farhat: Je parle en mon âme et conscience. Ce qui est arrivé dimanche est horrible. Mais je voulais rappeler en plus que M.Abdelghani et son espace culturel ont été attaqués 4 fois depuis le 14 janvier, qu’il a réclamé et porté plainte en vain. Au Téatro, nous avons aussi été attaqués lors de la réunion de l’association Le Manifeste.
Nous, citoyens, notre position est claire. Nous, Lam Echaml des démocrates, croyons que la Tunisie est libre, indépendante et démocratique, et nous disons NON au retour en arrière et NON au salafisme.
Aujourd’hui, en tant que citoyenne, moi personnellement, je rends responsable le Ministre de l'Intérieur et le Ministre de la Justice. Ils sont responsables. Où sont-ils? Que font-ils? Pourquoi ne remplissent-ils pas leurs devoirs? Nous payons des impôts et ils ne font pas ce qu’il faut.
Ces gens qui attaquent sont toujours les mêmes, ils les arrêtent et ensuite les relâchent. Pourquoi? Ces gens sont entrain de nous menacer. Or, chacun d’entre nous est libre. Nous sommes citoyens et sommes responsables. Je pense que nous devons, sur tout le territoire tunisien, faire une manifestation nationale pour dire NON. NON A LA VIOLENCE. Mais cela n’est pas suffisant. BCE nous parlé au Palais des Congrès, il avait dit pas de violence. Il avait promis la sécurité à tous. Où est tout cela?
Où es-tu, toi, Premier Ministre?
Où es-tu Ministre de l’Intérieur? Pourquoi ne remplis-tu pas ton rôle?
Et la justice? Où est la justice?
Et j’assume ce que je dis.
Et toi Ministre de la Justice, pourquoi des gens arrêtés sont-ils libérés sans condamnations?
Les violences sont commises depuis février, et vous, que faites-vous? Vous ne faites rien pour assurer notre sécurité? Vous vous taisez?
Nous payons nos impôts, vous vous empressez de payer les dettes de ben Ali et vous ne vous empressez pas d’assurer notre sécurité? Même pas un minimum? Que voulez-vous que nous fassions? Que nous nous défendions nous-mêmes? Que nous portions des armes pour nous défendre?
C’est mon droit d’exister, que cela soit en bikini ou en burqua, c’est l’un de mes droits.
Habib Bel Hédi: La réaction du parti Nahdha est étonnante. La nahdha a fait un meeting au Palais des Congrès et y a invité Psycho M. Ce chanteur dit qu’il souhaite avoir une kalachnikov pour pouvoir tirer sur Nouri Bouzid. Ce même chanteur, contre lequel une plainte a été déposée depuis décembre 2010 est libre, bien que dans sa chanson il incite au meurtre de Sawsen Maalej et Olfa Youssef et dit vouloir remplacer le drapeau tunisien par le drapeau salafiste. Or, Rached Ghannouchi défend Psycho M et dit qu’il s’agit de liberté d’expression. Pourquoi d’après Rached Ghannouchi est-ce que Nadia Al Fani n’a pas ce même droit à la liberté d’expression alors qu’elle n’incite ni à la haine, ni menace quiconque de mort?
Mme Moufida Belghith, avocate, membre de l’association ATAC et militante a pris la parole: Lam Echaml n’accuse pas la justice, mais demande que la justice fasse son travail et poursuive les agresseurs. Il y a des indices qui prouvent qu’il n’y a pas une volonté réelle de poursuivre ces gens:
- La police a tardé à intervenir
- Les agressions qui ont eu lieu devant le Palais de la justice contre quelques avocats ont été perpétrées par les mêmes personnes que celles qui avaient attaquées l’AfricArt, or, il n’y a pas eu de mesures sérieuses prises contre elles.
Après cela, il n’y a pas toujours de position claire de la justice.
Le citoyen tunisien est menacé. La justice et le gouvernement provisoires doivent prendre leur responsabilité.
M.Abdelaziz Fehri, de l’initiative l’Initiative Citoyenne: Les photos sur facebook sont claires, la plupart des personnes qui nous ont attaqués à l’AfricArt sont les mêmes personnes que l’on voit dans les meetings de la nahdha, et ces photos le prouvent. Ces gens sont connus et le mouvement Nahdha est complice, même si Rached Ghannouchi fait semblant de ne pas les connaître.
Une personne a témoigné que certaines personnes qui ont attaqué l’AfricArt sont des personnes qui participent au sit-in du massir qui se tient à la place des droits de l’homme. Leurs photos sont aussi sur facebook.
En conclusion, Lam Echaml a remercié les gens qui sont venus voir le film. Ils ont été formidables et solidaires. Lors du danger, ils ne se sont pas défilés et ont affronté le danger. Au début, ils étaient environ 200, ensuite lorsqu’il y a eu les agressions, ils étaient plus de 400, il y en avait partout. Merci à toutes ces personnes.
Lam Echaml continuera son combat pour:
- la liberté,
-la liberté,
-la liberté
-la démocratie
- l’égalité.
UPDATE: Une marche pacifique co-organisée par Lam Echaml et plusieurs partis politiques aura lieu ce jeudi 07/07/2011 à 18h à partir de la Place Pasteur vers l'avenue Med V. Soyez nombreux.
Les commentaires récents