Depuis le début de la séance unique, je ne sais pourquoi je suis attirée par La Goulette. J'y suis allée plusieurs soirées en voiture. Je fais un ou deux allers retours. Je regarde les gens: ils se promènent, ils mangent, ils discutent, ils prennent un café... Et j'ai envie d'être parmi eux.
Drôle d'envie?
Peut-être, mais elle est bien là. La Goulette m'appelle ces derniers temps.
Lorsque nous étions gosses, je me rappelle que notre GRANDE sortie d'été était la banlieue nord. Nous mettions de beaux vêtements (bien-sûr, tout est relatif, parce qu'aujourd'hui en regardant nos anciennes photos, nos vêtements étaient loin d'être beaux!). C'étaient les années 1970, pantalons pattes d'eph, robes imprimées... Une année, Papa nous avait acheté des petits sacs à main d'Italie. Nous prenions donc ces sacs (quelle élégance!). C'est très simple, maman refuse complètement que nous montrions les photos de cette époque à nos amis.
Et direction banlieue nord.
La promenade commençait par la Goulette. Papa garait la voiture, et nous partions à pieds. Nous faisions toute l'avenue Franklin Roossvelt. Il nous achetait des chips...
Ensuite direction Sidi Bou Said, bambalouni et thé aux pignons.
Et puis La Marsa. Chez Salem pour la glace. Pour moi, c'était toujours noisettes/chocolat ou fraise/chocolat.
Et enfin, ijmal idour. Vous avez compris, il s'agit de Saf Saf et de sa noria. Lorsque j'étais enfant, je l'appelais ijmal idour (le chameau qui tourne). Et là, parfois un petit spectacle. Et la queue pour acheter les bricks à l'œuf, les fricassés et les chips.
Nous dinions, et ensuite retour à la maison.
Je ne sais pas pourquoi, cet été, j'ai envie de revivre ces moments. Nostalgie?
Je ne sais pas, mais j'ai envie de la Goulette. J'ai envie de son bain de foule. J'ai envie de ses cafés. J'ai envie de ses restaurants....
Je viens de finir :
Ya Hasra, La Goulette de Mustapha Chelbi...
PS : La Hadra, Fadhel Jaziri. Nous avons trouvé ce mélange des genres remarquable!
et n'avons pas compris que le public soit si attaché à sa tradition.
"Faire du neuf avec du vieux" est un exercice périlleux auquel nous avons adhéré sans modération, les voix étaient sublimes, les instruments en harmonie, les costumes élaborés avec recherche, la mise en scène étonnante . Ce spectacle restera dans nos mémoires comme la nouba, comme tallathoun. Nous sommes des inconditionnels de Fadhel Jaziri qui bouscules les esprits. Et n'avons qu'un mot à lui dire : continuez! mcb
Rédigé par : mcb | 17/07/2010 à 09:25
J'avais un petit manque de Massir ce matin. Je croyais que vous avez abandonné l'écriture depuis la censure. Très bonne nouvelle!!
Concernant cette belle note. Je rentre pour bientôt et j'ai hâte de refaire ce circuit.
Rédigé par : Account Deleted | 17/07/2010 à 11:37