Je déteste voir des monuments du passé disparaître. Quelque soit le pays concerné. Mais il faut bien l’avouer, nous pays sous-développés ou en voie de développement, sommes entrain de voir notre patrimoine historique et archéologique disparaître petit à petit sans vraiment réagir.
Parfois par simple ignorance, parfois par fanatisme, parfois par vandalisme, parfois par manque de moyens, qu’ils soient humains ou financiers...
L’ignorance et le fanatisme ont par exemple conduit à la destruction d’une mosquée datant du XVIe siècle, à Ayodhia (Inde), et aussi à la destruction de l'art bouddhique en Afghanistan (1, 2 et 3).
J’ai détesté voir cela. Rien ne pourra remplacer ce qui a été détruit.
Le manque de moyens humains et financiers ont conduit à une détérioration de plusieurs «trésors» de part le monde. Je citerais à titre d’exemple certains palais en Inde dont l’état se dégrade de plus en plus, et que l’on risque de perdre bientôt.
Finalement, parfois je me dis qu’heureusement certains pays occidentaux ont volé certains «trésors», ceux-ci sont au moins protégés et sauvegardés. Et aussi exposés à la vue des visiteurs des divers musées. Et surtout, sont à la dispositions des chercheurs qui les étudient.
Chez nous, en Tunisie, ces «causes» sont réunies: un peu d’ignorance, un peu de fanatisme, un peu de vandalisme, un peu de laisser aller et surtout un manque de moyens financiers et une lenteur administrative.
Par exemple, nos ruines de Carthage, et plus particulièrement les Thermes d’Antonin: j’ai l’impression qu’à chaque visite, leur état empire.
Ce jeudi, j’ai accompagné Sonia Fellous (1 & 2) à Sfax et à Mahdia. Elle est entrain de travailler sur un projet de sauvegarde du patrimoine tunisien judaïque.
Ce projet a vu le jour grâce à une collaboration franco-tunisienne. J’ai le regret de constater que les français y mettent bien plus d’ardeur et de moyens financiers que nous. J’espère ne pas dire de bêtises, mais j’ai remarqué que la France, à travers son ambassade, essaye par tous les moyens de faciliter cette mission. Coté tunisien, plus de bla-bla-bla, que d’action.
Pourquoi?
Ne sait-on pas que sauvegarder notre histoire est aussi sauvegarder notre mémoire et notre identité?
Pourquoi n’apprenons-nous pas à nos enfants le respect de ce patrimoine?
Pourquoi est-ce que nous le laissons se détériorer sans réagir?
Que fait l’Institut National du Patrimoine?
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