Je n’ai pas vu maktoub 1. En fait, lorsque tout Tunis en a parlé, j’ai regardé un peu, quelques scènes de temps en temps. Je me demandais ce qu’était ce feuilleton qui paraissait ne laisser personne indifférent.
L’année dernière, les avis étaient presque tous unanimes: Maktoub, c’est très bien. Pour une fois, un feuilleton qui parle de notre société et de certains de ses problèmes, et qui en parle sans fausse pudeur ni détours.
Pour la première fois en Tunisie, on a osé aborder des sujets tels le racisme, l’infidélité, l’adultère, les enfants naturels, la drogue…
Cette année, j’ai voulu regarder ce feuilleton dont tout le monde parlait et que tous attendaient impatiemment. Les chiffres de l’audimat du début du mois de ramadan étaient d’ailleurs assez significatifs.
Cette année aussi, on a beaucoup parlé de Maktoub, mais point d’éloges. Au contraire. Critiques. Critiques et encore critiques.
Et c’est ce qui m’a poussé à écrire cette note. Je ne peux rien dire en ce qui concerne la première saison, je ne l’ai pratiquement pas vue. Mais concernant Maktoub 2, je pense avoir vu tous les épisodes (en grande partie grâce facebook d’ailleurs!!!).
La plupart des gens reprochent à Maktoub le fait qu’il ne reflète pas la réalité. Ah bon?
Ce n’est pas mon avis. Maktoub, c’est nous. Maktoub, c’est la société tunisienne actuelle.
Maktoub… a7na hakka.
Mais tout d’abord, je trouve que l’avantage de Maktoub, c’est qu’il ne fait pas dans le stéréotype. Le méchant n’est pas seulement méchant et le gentil n’est pas que gentil.
Contrairement aux autres feuilletons, ce n’est pas tout noir ou tout blanc, c’est aussi beaucoup de gris, avec énormément de nuances.
Et dans la vraie vie, c’est ainsi. Les gens ne sont pas soit bons soit méchants. Ils sont parfois les deux en même temps.
Il existe une certaine dualité dans les personnalités, et cela est plus conforme à la vraie vie que les personnages que l’on nous montre d’habitude dans les autres feuilletons.
Dali, le personnage principal, bien que menteur, infidèle… a certains principes. Du moins, jusqu’à un certain point.
Mehdi, le gentil Mehdi, celui qui était prêt à tout braver l’année dernière pour son amour, s’est laissé embobiner bien rapidement par la première intrigante qui a croisé son chemin. Le gentil Mahdî a aussi des faiblesses. C’est humain.
Ibtissem. Ibtissem, celle par qui le scandale arrive. Celle qui a osé être la maîtresse d’un homme marié, qui a osé vivre avec lui, profiter de ses largesses sans zdè9, est quand même une fille «bien». Oui, cela peut sembler bizarre. Comment est-ce qu’on peut qualifier cette pute de fille bien?
Oui, c’est une fille bien. Au moins, elle est sincère. Et elle assume. Elle assume ses actes. Elle dit la vérité, sa vérité. Elle ne ment pas. Elle aurait pu mentir à Dali, elle ne l’a pas fait. Elle aurait pu mentir à Abbès, elle ne l’a pas fait. Elle aurait pu mentir à sa famille, elle ne l’a pas fait.
Elle aurait pu profiter de Dali et Abbes, elle ne l’a pas fait.
Ibtissem est vraie. Elle est sincère dans sa façon d’être, de se comporter…
Tous ne sont pas comme elle.
Elle a peut-être fait des erreurs, elle a peut-être fait de mauvais choix, mais elle est sincère.
Pas comme la jolie fiancée de Mehdi.
La jeune fille «irréprochable». La fille de grande famille. Bint il 3ayla quoi!
Pourtant…
Cette jolie et parfaite jeune fille a repéré le pigeon qui lui a semblé lui convenir et l’a volé à sa fiancée. Sans aucun état d’âme ni regret.
Et que fait-elle? Elle ne fait que mentir. A tous. A son fiancé, à sa belle-mère, à son patron…
Qu’est-ce qui importe pour elle?
L’argent. Les apparences. Les voitures. Les bijoux….
Et la mère?
A quoi pense donc la mère? Pense-t-elle vraiment au bonheur de ses enfants? Est-ce le plus important pour elle?
Pas du tout.
Le plus important, c’est son statut, son standing, sa place dans la high society…
Que vont dire les gens?
En fait, la plupart des personnages du feuilletons ont cette dualité. Et c’est ce qui les rend plus crédibles. Dans la vie réelle, les gens ne sont pas des anges ou des démons.
Par ailleurs, les critiques qui reviennent le plus dans les discussions sont les suivantes:
- C’est exagéré.
- Les tunisiens ne sont pas ainsi.
- Le feuilleton ne reflète pas notre réalité.
Ah bon?
Je ne trouve pas.
Au contraire. Je dirais que Maktoub est le miroir de la société tunisienne actuelle.
Arrivisme. Opportunisme. Affairisme. Apparences. Infidélités. Tromperies. Tricheries….
Regardez autour de vous.
Observez les gens.
Contrairement à Moghrama, je dirais enfin un feuilleton qui nous montre ce que sont devenues une grande partie des femmes tunisiennes.
Où sont les avocates, les ingénieurs, les médecins, les féministes….?
Et bien, chère Moghrama, je dirais qu’elles sont devenues si peu nombreuses qu’elles se noient dans la masse. On ne les remarque plus.
Je dirais surtout: où sont les femmes à principes? Où sont les femmes indépendantes? Où sont les femmes responsables?
Elles se raréfient.
Cela fait trois ans que je suis sur cette blogosphère et que je lance un appel au secours. Cela fait trois ans que je crie: «où sont-elles? Où sont les femmes tunisiennes "normales"?»
Je ne les vois presque plus autour de moi.
Par contre, des Chahinaze, des Sélima, des Rym, des Ibtissem… j’en vois partout.
Combien de secrétaires, de décoratrices, de comptables, d’avocates… ont profité de leur présence auprès d’un patron aisé pour le faire divorcer de sa femme et l’épouser?
Ne me dites pas que vous n’en connaissez pas!
Combien de femmes ont profité des largesses d’un homme marié pour réaliser leurs rêves et ambitions?
Combien de femmes ont épousé des hommes riches et passent leur temps entre boutiques, salons de thé, réunions entre amies désœuvrées…?
Combien de femmes ne parlent que de bijoux, de voitures, de sacs, d’opérations chirurgicales, d’esthétique…?
Notre société a changé. ELLE A CHANGE.
D’une société de l’ÊTRE, nous sommes devenue une société du PARAITRE.
Il fut un temps où les rêves des femmes étaient des études, une carrière, des diplômes, une reconnaissance, un titre…
Combien sont-elles encore à avoir ces rêves?
Aujourd’hui, le rêve d'une grande partie de nos chères compatriotes: TROUVER UN MARI RICHE.
Dénicher le bon pigeon. S’il est par ailleurs engagé, fiancé, marié…, ce n’est pas un problème. Il faut juste bien manœuvrer pour l’obtenir.
Le mari riche, c’est la Cayenne, le sac Chanel, les voyages, la belle villa, la montre Cartier, la bague Bulgari…
Telle est l’ambition de nos chères compatriotes!
Par ailleurs, même celles qui sont sincères et bnètes 3ayla, comment se comportent-elles?
Comment se comporte Syrine? Se révolte-t-elle? Livre-t-elle un combat quelconque pour forcer le respect? Que fait-elle de sa vie?
Rien. Syrine aspire a être une bonne épouse aimante. Pas plus.
Syrine est tellement gentille et aimante qu’elle pardonne tout.
Concernant la famille d’Ibtissem. On voit la maman et le papa contre les agissements de leur fille. Mais les frères? Comment réagissent-ils?
Comment auraient-ils réagit il y a 20/30 ans?
Des hommes tunisiens d'il y a 20/30 ans auraient-ils accepté que leur sœur soit la maîtresse d’un homme?
Des hommes tunisiens d’il y a 20/30 ans auraient-ils accepté de l’argent d’une telle sœur?
Aujourd’hui, oui. Ils acceptent. Comme les parents, frères et sœurs de toutes ces filles que l’on voit dans les boites, lounges, restaurant, salons de thé... entrain de racoler.
Elles rapportent de l’argent à leurs familles. Et l’argent aveugle.
Oui. C’est bien ce qu’est devenue la Tunisie.
Ma tghatiwich il chams b 3in il ghorbal. ما تغطوش عين الشمس بل غربال
Hèdhika hiya tounis il youm.
La petite maison dans la prairie ne nous correspond plus. Aujourd’hui, nous sommes maktoub.
Je sais , je trace un tableau un peu sombre, peut-être même un peu exagéré, mais c’est justement pour répondre à ceux qui disent que Maktoub ne nous représente pas.
Si, maktoub, c’est nous.
Maktoub… ahna hakka!!!!
Ya khsara. يا خصار
Allah Yarhmik ya Bourguiba. Il hamdoulillah illi mot 9bal ma tchouf tournis kifèch walléte!
L’année dernière, les avis étaient presque tous unanimes: Maktoub, c’est très bien. Pour une fois, un feuilleton qui parle de notre société et de certains de ses problèmes, et qui en parle sans fausse pudeur ni détours.
Pour la première fois en Tunisie, on a osé aborder des sujets tels le racisme, l’infidélité, l’adultère, les enfants naturels, la drogue…
Pour certains aussi, c’était un peu nos Dallas ou Dynastie nationaux. De belles voitures, de belles villas, des histoires un peu croustillantes…
Cette année, j’ai voulu regarder ce feuilleton dont tout le monde parlait et que tous attendaient impatiemment. Les chiffres de l’audimat du début du mois de ramadan étaient d’ailleurs assez significatifs.
Cette année aussi, on a beaucoup parlé de Maktoub, mais point d’éloges. Au contraire. Critiques. Critiques et encore critiques.
Et c’est ce qui m’a poussé à écrire cette note. Je ne peux rien dire en ce qui concerne la première saison, je ne l’ai pratiquement pas vue. Mais concernant Maktoub 2, je pense avoir vu tous les épisodes (en grande partie grâce facebook d’ailleurs!!!).
La plupart des gens reprochent à Maktoub le fait qu’il ne reflète pas la réalité. Ah bon?
Ce n’est pas mon avis. Maktoub, c’est nous. Maktoub, c’est la société tunisienne actuelle.
Maktoub… a7na hakka.
Mais tout d’abord, je trouve que l’avantage de Maktoub, c’est qu’il ne fait pas dans le stéréotype. Le méchant n’est pas seulement méchant et le gentil n’est pas que gentil.
Contrairement aux autres feuilletons, ce n’est pas tout noir ou tout blanc, c’est aussi beaucoup de gris, avec énormément de nuances.
Et dans la vraie vie, c’est ainsi. Les gens ne sont pas soit bons soit méchants. Ils sont parfois les deux en même temps.
Il existe une certaine dualité dans les personnalités, et cela est plus conforme à la vraie vie que les personnages que l’on nous montre d’habitude dans les autres feuilletons.
Dali, le personnage principal, bien que menteur, infidèle… a certains principes. Du moins, jusqu’à un certain point.
Mehdi, le gentil Mehdi, celui qui était prêt à tout braver l’année dernière pour son amour, s’est laissé embobiner bien rapidement par la première intrigante qui a croisé son chemin. Le gentil Mahdî a aussi des faiblesses. C’est humain.
Ibtissem. Ibtissem, celle par qui le scandale arrive. Celle qui a osé être la maîtresse d’un homme marié, qui a osé vivre avec lui, profiter de ses largesses sans zdè9, est quand même une fille «bien». Oui, cela peut sembler bizarre. Comment est-ce qu’on peut qualifier cette pute de fille bien?
Oui, c’est une fille bien. Au moins, elle est sincère. Et elle assume. Elle assume ses actes. Elle dit la vérité, sa vérité. Elle ne ment pas. Elle aurait pu mentir à Dali, elle ne l’a pas fait. Elle aurait pu mentir à Abbès, elle ne l’a pas fait. Elle aurait pu mentir à sa famille, elle ne l’a pas fait.
Elle aurait pu profiter de Dali et Abbes, elle ne l’a pas fait.
Ibtissem est vraie. Elle est sincère dans sa façon d’être, de se comporter…
Tous ne sont pas comme elle.
Elle a peut-être fait des erreurs, elle a peut-être fait de mauvais choix, mais elle est sincère.
Pas comme la jolie fiancée de Mehdi.
La jeune fille «irréprochable». La fille de grande famille. Bint il 3ayla quoi!
Pourtant…
Cette jolie et parfaite jeune fille a repéré le pigeon qui lui a semblé lui convenir et l’a volé à sa fiancée. Sans aucun état d’âme ni regret.
Et que fait-elle? Elle ne fait que mentir. A tous. A son fiancé, à sa belle-mère, à son patron…
Qu’est-ce qui importe pour elle?
L’argent. Les apparences. Les voitures. Les bijoux….
Et la mère?
A quoi pense donc la mère? Pense-t-elle vraiment au bonheur de ses enfants? Est-ce le plus important pour elle?
Pas du tout.
Le plus important, c’est son statut, son standing, sa place dans la high society…
Que vont dire les gens?
En fait, la plupart des personnages du feuilletons ont cette dualité. Et c’est ce qui les rend plus crédibles. Dans la vie réelle, les gens ne sont pas des anges ou des démons.
Par ailleurs, les critiques qui reviennent le plus dans les discussions sont les suivantes:
- C’est exagéré.
- Les tunisiens ne sont pas ainsi.
- Le feuilleton ne reflète pas notre réalité.
Ah bon?
Je ne trouve pas.
Au contraire. Je dirais que Maktoub est le miroir de la société tunisienne actuelle.
Arrivisme. Opportunisme. Affairisme. Apparences. Infidélités. Tromperies. Tricheries….
Regardez autour de vous.
Observez les gens.
Contrairement à Moghrama, je dirais enfin un feuilleton qui nous montre ce que sont devenues une grande partie des femmes tunisiennes.
Où sont les avocates, les ingénieurs, les médecins, les féministes….?
Et bien, chère Moghrama, je dirais qu’elles sont devenues si peu nombreuses qu’elles se noient dans la masse. On ne les remarque plus.
Je dirais surtout: où sont les femmes à principes? Où sont les femmes indépendantes? Où sont les femmes responsables?
Elles se raréfient.
Cela fait trois ans que je suis sur cette blogosphère et que je lance un appel au secours. Cela fait trois ans que je crie: «où sont-elles? Où sont les femmes tunisiennes "normales"?»
Je ne les vois presque plus autour de moi.
Par contre, des Chahinaze, des Sélima, des Rym, des Ibtissem… j’en vois partout.
Combien de secrétaires, de décoratrices, de comptables, d’avocates… ont profité de leur présence auprès d’un patron aisé pour le faire divorcer de sa femme et l’épouser?
Ne me dites pas que vous n’en connaissez pas!
Combien de femmes ont profité des largesses d’un homme marié pour réaliser leurs rêves et ambitions?
Combien de femmes ont épousé des hommes riches et passent leur temps entre boutiques, salons de thé, réunions entre amies désœuvrées…?
Combien de femmes ne parlent que de bijoux, de voitures, de sacs, d’opérations chirurgicales, d’esthétique…?
Notre société a changé. ELLE A CHANGE.
D’une société de l’ÊTRE, nous sommes devenue une société du PARAITRE.
Il fut un temps où les rêves des femmes étaient des études, une carrière, des diplômes, une reconnaissance, un titre…
Combien sont-elles encore à avoir ces rêves?
Aujourd’hui, le rêve d'une grande partie de nos chères compatriotes: TROUVER UN MARI RICHE.
Dénicher le bon pigeon. S’il est par ailleurs engagé, fiancé, marié…, ce n’est pas un problème. Il faut juste bien manœuvrer pour l’obtenir.
Le mari riche, c’est la Cayenne, le sac Chanel, les voyages, la belle villa, la montre Cartier, la bague Bulgari…
Telle est l’ambition de nos chères compatriotes!
Par ailleurs, même celles qui sont sincères et bnètes 3ayla, comment se comportent-elles?
Comment se comporte Syrine? Se révolte-t-elle? Livre-t-elle un combat quelconque pour forcer le respect? Que fait-elle de sa vie?
Rien. Syrine aspire a être une bonne épouse aimante. Pas plus.
Syrine est tellement gentille et aimante qu’elle pardonne tout.
Concernant la famille d’Ibtissem. On voit la maman et le papa contre les agissements de leur fille. Mais les frères? Comment réagissent-ils?
Comment auraient-ils réagit il y a 20/30 ans?
Des hommes tunisiens d'il y a 20/30 ans auraient-ils accepté que leur sœur soit la maîtresse d’un homme?
Des hommes tunisiens d’il y a 20/30 ans auraient-ils accepté de l’argent d’une telle sœur?
Aujourd’hui, oui. Ils acceptent. Comme les parents, frères et sœurs de toutes ces filles que l’on voit dans les boites, lounges, restaurant, salons de thé... entrain de racoler.
Elles rapportent de l’argent à leurs familles. Et l’argent aveugle.
Oui. C’est bien ce qu’est devenue la Tunisie.
Ma tghatiwich il chams b 3in il ghorbal. ما تغطوش عين الشمس بل غربال
Hèdhika hiya tounis il youm.
La petite maison dans la prairie ne nous correspond plus. Aujourd’hui, nous sommes maktoub.
Je sais , je trace un tableau un peu sombre, peut-être même un peu exagéré, mais c’est justement pour répondre à ceux qui disent que Maktoub ne nous représente pas.
Si, maktoub, c’est nous.
Maktoub… ahna hakka!!!!
Ya khsara. يا خصار
Allah Yarhmik ya Bourguiba. Il hamdoulillah illi mot 9bal ma tchouf tournis kifèch walléte!
![[]](http://m3.moostik.net/img/?pseudo=monmassir&cpt=Maktoub&police=benoit&width=4)
P.S.: Bien-sûr, il ne s'agit là que de mon avis personnel. Et comme tout avis personnel... il peut être critiqué! :-))
Simoi likes that.
Absolument d'accord, hélas!
Rédigé par : simoi | 17/09/2009 à 14:55
Maktoub… inty hakka!!!!
Rédigé par : Kiffe Grave | 17/09/2009 à 15:31
Maktoub… inty hakka!!!! Attention à ne pas généraliser.
Si tu t'y reconnais,... ben c'est triste. Mais maktoub, ce n'est pas ce que je vis et ce n'est pas ce à quoi j'aspire.
Rédigé par : Kiffe Grave | 17/09/2009 à 15:33
tu préfères qu'on se dise ça n'arrive qu'aux autres?
Rédigé par : mariouma | 17/09/2009 à 15:44
Parfaitement d'accord ....Maktoub c'est nous ... et je dirais même qu'il ya une multitude de Maktoub chez nous .....dans chaque classe social il y a Maktoub ... et chacun y va selon ses moyens ...
Par contre quand tu dis ! Allah Yarhmik ya Bourguiba. Il hamdoulillah illi mot 9bal ma tchouf tournis kifèch walléte! ?????
je ne te suis plus !!!
N'est-il pas le 1er responsable de ce qu'est advenu de notre chère Tunisie ...ces tunisiens que tu décris si bien ...sont tous des enfants de Bourguiba ...ils ont reçu le plus gros de leur éducation à l'ère bourguibienne ... c'est lui qui a engendré cette situation de tiraillement des tunisiens entre modernisme ...et conservatisme ...le désir d'imiter sociétés dites modernes tout en étant liées par la religion ...les traditions ... les coutume ....
l'homo-tunsianus-bourguibus est un être sans valeurs...ni principes ...ni foi ..ni loi ...il est tel un caméléon qui change en un clin d'œil ... il est tel un singe qui imite tout ...sans réfléchir ... ses seuls dieu sont L'ARGENT et le SYMBOLE DU POUVOIR ... qui lui font croire qu'il est le plus beau .. le plus intelligent ...le plus génial ...de tous les êtres !!!!
Rabbi issamhek ya Bourguiba ...hal wartha elli khallitna nkassiw fiha ...
Rédigé par : anonyme17 | 17/09/2009 à 15:54
Et bien je dirais que tu es relativement nouveau sur la blogo.
Cela fait 3 ans que je dénonce cela. Cela fait 3 ans que j'en parle.
Cela fait 3 ans que je regrette ce qu'est devenue notre société.
Mais hélas, il faut bien ouvrir les yeux et regarder autour de soit. Pourquoi se voiler la face?
Où sont les valeurs? Où sont les principes?
Ils tendent à disparaître. Et c'est une triste réalité.
Il faut un temps, j'étais comme toi. Je croyais en la petite maison dans la prairie, mais un jour, il a fallut que je me réveille. La petite maison dans la prairie est un rêve. Elle n'est pas réelle!
Ce n'est pas non plus la vie à laquelle j'aspire. Non, pas du tout. Et c'est bien pour cela que j'essaye de la dénoncer.
Je regarde autour de moi, et je suis triste. Très triste.
Depuis que j'ai commencé à travailler, j'en ai vu des Rym. Des secrétaires à qui on donnerait le bon Dieu sans confession et qui par la suite mettront tout en œuvre pour coucher avec leurs supérieurs et améliorer leur quotidien....
En fait, en 19 ans, je n'ai vu que deux femmes résister. Résister très fort. L'un d'elle a d'ailleurs été maltraitée et renvoyée par son con de supérieur.
Des Samia aussi, j'en ai vu. Des filles qui volent les maris, les fiancés, les amis... de leurs amies, soeurs, cousines...
Etc... etc....
Alors, si tu veux ne rien voir...
Tu es libre.
Mais, comme moi, un jour, tu seras confronté à cette réalité. J'espère pour toi que le coup ne sera pas dur...
Rédigé par : Massir Destin | 17/09/2009 à 15:59
Tout à fait d'accord avec Vous, juste une petite rectification concernant Bourguiba, c'est lui qui a crée par son despotisme le V I D E P O L I T I Q U E, et de là, une bonne partie du bordel ultérieur
Rédigé par : ferrrrr | 17/09/2009 à 16:00
Oui, parfaitement. Moi qui suis un fan fini de Tahar Fazaa retrouve dans Maktoub tous les thèmes chers a mon critique social favori. Évidemment faut pas oublier qu'il s'agit d'une fiction populaire. Il y a exagération certainement. La série projette néanmoins une image assez fidèle d'une tranche non négligeable de notre société.
Pour le cas du personnage de Hind Sabri, je trouve sa fin très symbolique (et très Fazaa) : une femme ne peut pas être libre dans une société comme la notre. Elle est exploitée, trahie, violentée, rejetée et marginalisée. La femme doit rentrer dans le moule que le modèle patriarcal lui a façonné. Sa liberté elle la trouvera dans la mort...
j'ai bcp aimé cette saison, que je trouve même mieux que la première. Les premiers épisodes m'avaient déçus, mais le rythme s'est bien accéléré depuis 2 semaines.
Rédigé par : www.google.com/accounts/o8/id?id=AItOawk2R5O9knG_B0jownpObMVReMI_sYFsoSI | 17/09/2009 à 16:09
Je ne suis pas daccord avec vous concernant le personnage d'Ibtissem. Je crois que le scenariste a voulu nous dire qu'on ne peut avoir le beur et l'argent du beur.
Une fille pauvre qui accepte de faire la maitresse d'un riche marie, ne releve pas de la liberte, c'est de l'opportuinisme.
On se permet de faire tout ce qu'on veut, et apres on cherche a tout oublier, rebeloter, et faire oublier les autres. Ce n'est pas possible, notre futur dependra toujours au moins partiellement, de notre passe. Et on doit assumer nos choix.
On cherche a montrer que le personnage de Ibtissem est une victime de la societe. Comme ci faire la maitresse d'un mec marie est une chose normale, mais c'est la societe qui ne l'accepte pas??!!
Meme chose pour le personnage de Choko, un voyou qui a fait une fortunes grace au trafic de drogue, et apres il cherche a mener une vie tranquille, et il veut epouser une fille cultivee et bien instruite.
Rédigé par : Soufiene | 17/09/2009 à 16:25
Je partage entièrement ton point de vu, Maktoub c'est nous !
Je suis très deçue par ce qu'est devenue notre chère Tunisie malheureusment.
Tout le monde ne parle que de Fric, de Voiture et de mode de vie Bling Bling...
Je ne me retrouve plus avec cette bande d'avare sans scrupules prête à vaincre tous les obstacles pour "réussir" et paraitre.
Je suis plus que révolée mais j'ai perdue ma voix au milieux de cette nouvelle vague d'arrivisme qui craint le pire avec les générations à venir.
J'ai fais ma valise malheureusement et je prend quelque part "la fuite" pour retrouver un peu la paix et la "joie" de vivre.
Je sais que c'est quelque part "lache" mais je ne peux lutter seule et je ne veux point me convertir à la mouktoubienne...
Rédigé par : Sou | 17/09/2009 à 17:02
Mon commentaire ci-haut n,indique pas que c'est moi qui l'a publié, je le republie donc ici avec ma véritabe identité :
Oui, parfaitement. Moi qui suis un fan fini de Tahar Fazaa retrouve dans Maktoub tous les thèmes chers a mon critique social favori. Évidemment faut pas oublier qu'il s'agit d'une fiction populaire. Il y a exagération certainement. La série projette néanmoins une image assez fidèle d'une tranche non négligeable de notre société.
Pour le cas du personnage de Hind Sabri, je trouve sa fin très symbolique (et très Fazaa) : une femme ne peut pas être libre dans une société comme la notre. Elle est exploitée, trahie, violentée, rejetée et marginalisée. La femme doit rentrer dans le moule que le modèle patriarcal lui a façonné. Sa liberté elle la trouvera dans la mort...
j'ai bcp aimé cette saison, que je trouve même mieux que la première. Les premiers épisodes m'avaient déçus, mais le rythme s'est bien accéléré depuis 2 semaines.
Rédigé par : Houssein | 17/09/2009 à 17:33
"l'homo-tunsianus-bourguibus est un être sans valeurs...ni principes ...ni foi ..ni loi ..."
C'est plutot
"l'homo-tunsianus-9azwardus", Bourguiba n'y est pour rien. Aujourd'hui on est en train de voir les consequences de la politique des annees 90.
Rédigé par : Soufiene | 17/09/2009 à 19:22
ta3ref massir,depuis que tu as commencé à écrire sur ton blog,j'ai rarement partagé ton avis sur des sujets, et je suis agréablement surpris de voir que sur un sujet si important concernant notre société on a le même point de vue,je joint ma parole à la tienne:
ya khsara 3ala bledna ! on s'en fou laique musulman ou autre,el mouhemm winhom les valeurs les vrais valeurs,les valeurs qui font qu'un(e) tunisien(ne) soit un être humain qui montre un visage d'un vrai homme / une vrai femme qui assume,qui a sa parole qui croient en la justice ,les bonnes actes,la parole,la sincérité et surtout assumer ce qu'il fait.
inchalah ça changera :)
Rédigé par : tounssi | 17/09/2009 à 20:57
Il a parlait d' arrivisme, d escroqurie, des gens qui entrent dans le monde des affaires sans être du domaine mais qui Grace a des actions contreversees trouvent leur chemin. Ça c est pas le temps de Bourguiba qui n a jamais instaure la corruption le favoritisme. Seul pt noir dans l ère de Bourguiba est la création du culte de la personne qui nous suit toujours, fait partie de notre quotidien et qui est surtout contre le principe même de l égalité et donc de la démocratie
Rédigé par : Fabio | 17/09/2009 à 21:19
Maktoub est le reflet de la société tunisienne de nos jours et de loin je découvre cette CATEGORIE de population tunisienne -car tous les tunisiens ne sont pas Dieu merci ainsi-. Des arrivistes qui veulent parvenir à leurs fins par n'importe quel moyen, n'importe comment et à n'importe quel prix oui cela existe partout dans le monde et c'est arrivé jusqu'à chez nous hélas.
Quand on a vécu dans la prospérité (fil khir je veux dire surtout) depuis toujours, quand on a été élevé dans le respect de l'autre, quand on a été bercé par la morale et quand on a été entouré de beaucoup d'amour, tous ces comportements et agissements étonnent et laissent perplexe !
Mais avons-nous poser la question pourquoi ces gens en sont arrivés jusque là ?
Je ne fais que poser la question pour essayer de comprendre. J'avais émis comme raison la pauvreté matérielle, la pauvreté morale et la pauvreté psychique. Mais était-ce vraiment ces seules raisons qui laissent les gens se comporter ainsi sans foi ni loi ???
Je vous le demande.
Rédigé par : Bakhta | 17/09/2009 à 22:40
Vous perdez votre temps!
Ahna hakka! certainement! sauf que nous n'avons pas besoin de le voir à la télé.
encore ils ont été gentils; pour cette année ils ont prévenu, Maktoub est interdit pour les moins de 12 ans. ce n'était pas très tôt car l'année dernière non bambin se sont bien gavé avec ses conneries. on leur a donné le bon exemple.
fut un temps où la télé (service publique) se souciait d'éduquer le peuple. actuellement le soucis de "tv7" est celui de "cactus prod".
se remplir les poches en vendant leur PUB et en manipulant les Tunisiens dans leurs manière de consommer les enfonçant encore plus dans leur misère.
et aussi pour ceux qui ne vont pas consommer "l'opium du peuple" à la mosquée (AL TARAWIH) ben on leur a assurer leur dose de substitue. parce que la télé est entrain de jouer aussi ce rôle; L'Oppium du peuple.
Rédigé par : bugsbunny | 17/09/2009 à 23:39
les personnes qui sont les acteurs de la vie économique , sociale , culturelle ...actuelle ... sont dans les classes d'âge de plus de 30 ans .... ils ne peuvent être le produit de la politique 9azwardiste ... ceux issus de cette politique sont encore au four ... le pire est à venir ....le système 9azwardsite n'a fait qu'encourager l'éclosion d'une gente sans foi ni loi , sans valeurs ni principes ... mais qui était retenue par un état qui gardait malgré tout un semblant d'ordre ... de justice ...et de quelques valeurs morales ...
Rédigé par : anonyme 17 | 18/09/2009 à 00:34
Feu Bourguiba à fait beaucoup pour le pays , personne ne peut le nier ...il a fait aussi des erreurs comme tous les êtres humains ...mais sa pire erreur ...dont nous subissons encore les conséquences ... c'est l'immobilisme politique ainsi que l'absence des libertés et surtout la liberté d'expression ...la corruption existait aussi sous Bourguiba mais c'était surtout une corruption d'influences..de copinage ..de favoritisme ..limitée aux sphéres des affaires .... de nos jours elle touches toutes les classes sociale et tous les corps de métier ...
Rédigé par : anonyme 17 | 18/09/2009 à 00:51
En effet, HELAS!
Rédigé par : Massir Destin | 18/09/2009 à 03:00
Anonyme, je trouve que Sofiène et Fabio ont répondu en partie.
Je ne suis pas d'accord pour dire que les gens dont il s'agit sont dans une tranche d'âge de l'âge de Bourguiba.
Du tout, les gens de 30 ans comme tu le dis n'avaient que 8 ans lorsque Bourguiba est mort. Ils n'ont en aucun cas bénéficié de son système éducatif ou autre.
Maktoub nous montre surtout des jeunes, et ces jeunes sont le fruit de la "nouvelle ère".
Bourguiba n'était pas un Dieu, mais il a été un grand homme.
N'étant pas un Dieu, il a aussi commis des erreurs. Ayant été un grand homme, il avait mis le pays sur une pente ascendante.
Quant à la liberté d'expression, elle existait bien mieux à son époque que maintenant.
Par ailleurs, notre éducation se faisait à l'époque en se basant sur des valeurs, des principes, des idéologies, une discipline...
Aujourd'hui, qu'en est-il?
D'autre part, tu parles d'un mimétisme de l'occident. Je ne suis pas d'accord. Bien que Bourguiba voulait et encourageait une ouverture sur l'occident, cette ouverture se faisait par la pensée, la littérature, la philosophie... et non pas sur l'apparence.
D'où vient aujourd'hui ce mimétisme idiot?
Je ne sais pas vraiment.
De plusieurs sources je dirais.
D'un vide culturel, remplis par les chaines satellitaires (qui n'existaient pas à l'époque de Bourguiba).
Ces chaines sont d'ailleurs de deux sortes: celles qui nous viennent de l'occident et celles qui nous viennent des pays arabo-musulmans.
Ces chaines ont fait beaucoup de mal à la Tunisie.
(à suivre)
Rédigé par : Massir Destin | 18/09/2009 à 03:14
Des personnes "vides", sans culture, sans principes, regardent Sex & the City ou les barbus des pays du désert.
Que font-elles par la suite?
Elles les imitent, les écoutent...
Et on obtient ensuite "Maktoub" ou des extrémistes.
Et le juste milieu???
Il s'amenuise de plus en plus. Hélas!
Bien-sûr, ce que je dis là est un peu simpliste, mais...
Rédigé par : Massir Destin | 18/09/2009 à 03:42
Vide politique. Oui, peut-être!
Rédigé par : Massir Destin | 18/09/2009 à 03:42
Oui et non.
La société fait toujours payer. Peut-être bien.
Mais peut-être pas.
En fait, il arrive qu'avec de l'argent, on s'achète une nouvelle réputation, une nouvelle vie...
Si Dali avait épousé Ibtissem, les gens auraient fini par oublier son passé.
En ce qui me concerne, je préfère Ibtissem à Sélima. Ibtissem est plus sincère. Elle a fait un choix. Était-il bon? Était-t-il mauvais?
Elle l'a quand même assumé et n'a menti à personne.
Par ailleurs, elle s'est peut-être servie de Abbes et de son argent, mais elle a aussi fait des études et a essayé de s'en sortir.
Et surtout, elle a gardé la tête sur les épaules et n'a jamais menti.
Sélima par contre est une opportuniste. Elle ne pense à personne à part elle-même. Et c'est une menteuse et hypocrite.
Je préfèrerais être l'amie d'Ibtissem, je risquerais beaucoup moins d'avoir un coup de couteau dans le dos. Je n'en dirais pas autant de Sélima.
Rédigé par : Massir Destin | 18/09/2009 à 04:09
Malheureusement oui.
La fuite est-elle une solution?
Je l'avoue, il m'arrive d'y penser, et sérieusement, surtout pour mes enfants.
Rédigé par : Massir Destin | 18/09/2009 à 04:12
Winhom???
W'allah, inlawwij fihom.
ya khsara, oui.
J'ai peur pour mes enfants.
Cela changera???
Je ne sais pas si c'est encore possible, du moins les prochaines années!
Rédigé par : Massir Destin | 18/09/2009 à 04:24