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30/10/2007

Commentaires

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Miss Néapolis

Très beau message qui me fait plonger dans mon amertume à moi en me rappelleant de mon père qui est décédée il y a de ça deux ans!
Ils nous manquent tellement ! Qu'ils reposent tous en paix...et que Dieu nous aide à surmonter cette peine...

Flava

hani nibki 3a sbé7...
Très émouvant...

Albert Siméoni

Je suis un homme du partage.

Je vous ferai partager mes émotions, mes rires etc dans d'autres récits, skeths, poémes etc....Avec un énorme plaisir.

Nous partagerons ensemble rires, chansons, peines, émotions tant que le temps qui ne nous apartient pas me donnera l'ocasion de le faire.

Merci et Rabi Myana el qol.

Albert.

Albert Siméoni


Je me souviens…

Du jour où debout sur le seuil de notre maison familiale à la Goulette au 7 Rue du Limousin, maman s’apprêtait à quitter définitivement sa terre natale. C’était en 1988.

Elle fermait définitivement plus de 68 ans de vie sur cette terre en tournant la clef dans la serrure abandonnant vieilleries et ustensiles usés comme elle.

Sa valise était prête lorsque je suis venu la chercher. J’étais intrigué car elle n’avais pas versée une seule larme en cours de route. Bizarre…

Je me hasardais à lui dire…en cours de route…

‘…Ech’biq me bkitch yè mââ…?
(Pourquoi n’as pas pleuré maman…?’)

‘…Bqit ââla ou’bouq bâ’dââ… ! Le yech’ouini… !’
(‘…J’ai déjà pleuré sur ton père , que D ieu garde mes enfants…

Sa réponse me rassura. Je baissais la tête devant ce que j’appelle un exemple de détachement.

Elle allait rejoindre à Paris, mon frère Max, qui l’avait devancé un an plutôt.

Un an plus tard, ma femme et mes enfants prirent le même chemin pour des raisons personnelles sans que rien ne vienne troubler ma quiétude.

J’allais tourner une page fidèle de 45 ans de ma vie avec ma ville de naissance.

Ma famille dés les premiers jours s’installa chez ma belle mère.

Je restais donc seul pendant trois jours, juste le temps d’expédier quelques affaires urgentes.

Je me souviens de ce 30 Août 1989. Il y a des choses qu’un déraciné n’oublie pas; le jour de sa naissance, la date où il perd ses parents, le jour de son mariage, les jours de naissance de ces enfants et le jour où il quitte son pays.

Il faisait beau. Tout le quartier somnolait en cet après midi bien ensoleillé.
Je me suis installé dans mon jardin et regardais la balançoire que j’avais faite pour mes enfants, les fleurs que j’avais planté et le mur que j’avais construit pour jouer au ‘chistera’ mais sans pelote basque….LE SKOUATCH….

Ma valise était fin prête et elle attendait que je la prenne par son anse.
L’heure arrivait et avant de tout fermer, je jetais un dernier coup d’œil dans la chambre des enfants aux lits bien faits, à ma chambre, à ma cuisine dans laquelle tous les appareils ménagers étaient débranchés. Un filet d’eau s’échappait de dessous le frigo. Je le torchais consciencieusement. Je revoyais pour la dernière fois, mes cadres accrochés, les meubles de mon salon ; tout était en ordre.


L’heure de mon départ approchait. Personne pour me jeter le verre d’eau derrière moi. Donc je ne reviendrais plus de si tôt. J’ai mis dix ans pour revoir mon pays.
Le temps que ma déprime passe.

J’étais bien triste, je l’avoue.
La gorge nouée mais pas un brin de larmes à l’horizon. Ma maman m’est revenue en mémoire.

Enfin, je me décidais à lever l’ancre. Je fermais la porte de la maison puis je cadenassais le portail de fer forgé comme on cadenasse son âme.

J’avais l’impression de sceller définitivement ma vie ancienne à travers cette fermeture.

La rue était déserte et je regagnais la grande rue pour héler un taxi.

30 minutes plus tard, j’étais à l’aéroport.

Deux heures après, j’étais dans l’avion qui m’emmenait loin de mon pays, laissant mes ancêtres sous terre, loin de mon père z’al, loin de ma patrie de naissance, de ma jeunesse dorée, de mes terrains de jeux, de la plage et des filles que ‘j’avais connu…’ etc…Loin de …z…i…

L’immigré que je devenais en si peu de temps, l’apatride déplacé du moment mettait définitivement un terme à son vécu pour aller vivre en terre étrangère. Une terre avec laquelle je n’avais aucune affinité.

45 ans de vie commune, sans que rien ne vienne troubler mon esprit hormis les quelques évènements malheureux que j’ai supporté avec stoïcisme mais avec la peur au ventre.
Le divorce brutal a eut des séquelles dans ma santé mais grâce à D ieu je m’en suis remis et aujourd’hui j’écris avec aisance, l’écrit a expurgé ma NOSTALGIE.

Ma TUNISIE, ne fut que joie et bonheur ….Tristesse car l’OUACH ouel ghorba…ne m’a pas quitté.


Albert.

...§§§§... Ya rayah win msafar trouh tââya wa twali..§§§§ Ch'hal nadmou lââbad él ghaflin qablak ou qualbi...§§§....


Ch'hal cheft al bouldan lâamrine wa lbel al khali..§§§...Ch'al dhiyaât wqat ch'al tzid mazal ou 'tkhati..§§§§§..Ya l’ghyèb fi bléd ennés ch'hal taâya ma ta’jri tzi waâd el quoudra wala zmane ou’enta ma tedri..§§§§§§

...§§§§... Ya rayah win msafar trouh tââya wa twali..§§§§ Ch'hal nadmou lââbad él ghaflin qabléq ou qua’bli...§§§....

Aâlach qalbeq hzine ou’aâléch haqda ki zawali..§§§....Méi’doum achadda tzid taâlem ou tabni..§§§...Maydoumou léyyèm ou’ala ydoum soghreq ou zo’ghri..§§§... Ta hlil ou meskine li ghab saâdou ki zahri..§§§...

...§§§§... Ya rayah win msafar trouh tââya wa twali..§§§§ CH'hal nadmou lââbad él ghaflin qablak ou qualbi...§§§....

Ya msafer naâtik oussaayti addiha el bakri..§§§...Chouf ma yeslah bik qbal tbiî pu ma techri..§§§..Ya mnayem djani khabrek ma sralek ma srali...§§§....Hakdha rad el qalb bel djbine sabhane el âali..§§§§....

...§§§§... Ya rayah win msafar trouh tââya wa twali..§§§§ CH'hal nadmou lââbad él ghaflin qablak ou qualbi...§§§....

Je m excuse pour les qqs fautes de caractères.


Cisseron

Demain, je vais faire la tournée des cimetières familiaux. Je ne le fais pas tous les ans mais comme cette année il y a un nouvel arrivant, je vais faire le voyage.
Je penserai donc à ceux qui ont compté pour moi (par encore mon père ou ma mère heureusement). Mais, en fait, ils sont toujours dans mes pensées. Et de plus en plus, au fur et à mesure que les années passent.

Meilleurs pensées pour toi et tes proches (n'oublions pas aussi les vivants).

khanouff

J'ai perdu le mien la même année et le même mois, paix à leurs âmes...

Albert Siméoni

http://letheatredebreitou.blogspot.com/search?q=

Voila mon blog provisoire en attendant de l'embellir.
Merci.

YAHIAOUI

un récit en or qui nous rappelle l'importance de la famille et de notre devoir vis-à-vis de celle ci.
un récit à la fois fort émouvant et humoristique pour nous donner goût à la vrai vie

JEXPIRE

Albert mon frere , tu es et tu resteras le meme , ton ami JEX

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